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Modélisation de la distribution de Boscia senegalensis (Pers.) Lam. ex Poir. pour sa conservation au Niger
Les variabilités climatiques pourraient compromettre les services écosystémiques fournis par les espèces ligneuses alimentaires en milieu naturel. Cette étude conduite dans la région de Zinder visait à modéliser la distribution actuelle de B. senegalensis dans les écosystèmes du Niger par l'approche du Maximum d’Entropie. Au total, 669 points d’occurrence distants d’au moins 1 km ont été combinés aux variables bioclimatiques de WorldClim 2.1 et de l’altitude d’une part et celles d’AfriClim 3.0 d’autre part après des analyses de corrélations de Spearman et de détermination du Facteur d’Inflation de la Variance réalisés avec le logiciel R. Ces prédicteurs rendent compte de la disponibilité en eau et du gradient d’aridité. WorldClim 2.1 projette la variation annuelle de température (Bio_7), la saisonnalité de la température (Bio_4) et l’élévation (elev) comme principales variables prédictives et AfriClim 3.0 suggère l’indice d’aridité du trimestre le plus humide (mimq), la saisonnalité de la température (Bio 4) et la durée de la plus longue saison sèche (llds). Les modèles prédisent les plus fortes probabilités de distribution de l’espèce essentiellement dans des zones qu’elle occupe actuellement. B. senegalensis peut être une espèce candidate pour reboiser les écosystèmes dégradés dans les zones prédites favorables à sa distribution spatiale. -
Impact des changements climatiques sur la dynamique de l'habitat potentiel de Balanites aegyptiaca (L.) Del. au Niger
La présente étude a pour objectif de modéliser la distribution potentielle de Balanites aegyptiaca sous l’influence des changements climatiques au Niger. Le principe d’entropie maximale (MaxEnt) a été utilisé pour déterminer les habitats favorables de l’espèce en fonction des variations des conditions climatiques actuelles et futures (horizon 2050). Les données de présence de l’espèce combinées aux données bioclimatiques dérivées de la base de données Worldclim ont permis de générer trois modèles climatiques pour les projections futures (les modèles CCCMA, CSIRO et HadCM3) sous le scénario A2 du GIEC. Les précipitations du trimestre le plus froid (BIO19) et les précipitations de la période la plus humide (BIO13) sont les variables environnementales qui ont plus contribué à la prédiction du modèle. Sous les conditions climatiques actuelles, 67,7% du territoire nigérien est très favorable au développement de Balanites aegyptiaca. Les modèles CCCMA et HadCM3 qui prédisent une augmentation des précipitations à l’horizon 2050 tout comme le modèle CSIRO qui prédit une diminution pour ce même horizon montrent que les habitats très favorables seront convertis en habitats moyennement favorables.