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Bibliothèque numérique DUDDAL
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PAUL R.
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Sélection d'espèces ligneuses adaptées à la fixation biologique de dunes au Niger
Sept espèces ligneuses, dont cinq autochtones (Acacia senegal, A. raddiana, A. nilotica, Bauhinia rufescens, Balanites aegyptiaca), et deux allochtones (Prosopis juliflora et P. chilensis) ont été testées pour la fixation biologique de dunes dans le sud-est du Niger. En pépinière, les espèces ont subi un stress hydrique par interruption d'arrosage durant six jours. Les taux d'hydratation foliaire ont été déterminés, afin d'évaluer leur capacité respective à limiter les pertes d'eau par transpiration. Dans un essai de terrain, les espèces ont été plantées sur un cordon dunaire, préfixé mécaniquement, en vue de tester leur aptitude à la stabilisation des dunes. Les taux de survie sur trois années ont été calculés et la croissance en hauteur mesurée. Les résultats en pépinière ont montré, qu'après six jours de stress hydrique, Acacia senegal, A. raddiana, P. chilensis et A. nilotica sont les quatre espèces limitant le mieux les pertes en eau. Les résultats sur site ont montré que la meilleure combinaison en matière de fixation de dunes dans cette zone serait d'associer l'un ou l'autre des Prosopis (fort taux de survie et croissance rapide) avec A. raddiana et/ou A. nilotica (survie et croissance relativement appréciables et intérêt économique plus important). -
La barrière mécanique anti-érosive influence la colonisation des dunes par les espèces végétales
Le Sud-est du Niger est soumis au phénomène d’érosion éolienne. Dans la zone de Gouré, les cuvettes oasiennes, principales sources de productions agricoles et de revenus, sont menacées de disparition à cause de l’ensablement. Plusieurs méthodes de fixation des dunes ont été testées mais les résultats restent mitigés. Dans cette étude, une barrière mécanique, à base des palissades confectionnées avec des branchages de Leptadenia pyrotechnica est utilisée pour évaluer son efficacité dans la lutte contre l’érosion du sol et dans la restauration de la végétation. Trois années après la mise en place de cette barrière anti-érosive, une végétation spontanée de 58 espèces appartenant à 20 familles dont 17 pérennes, s’était installée à l’intérieur du clayonnage, soit 42 espèces de plus que dans les zones non traitées. Au fil des ans, la composition floristique s’est progressivement stabilisée, témoignant ainsi d’une réduction notable des perturbations du milieu engendrées par le vent.