Une enquête portant sur 164 éleveurs de bovins laitiers de la communauté urbaine de Niamey (Niger) a été menée pour identifier les paramètres à considérer localement lors de jugement zootechnique. Les interviewés, principalement des hommes (57,0 p. 100), illettrés (81,1 p. 100), appartenaient majoritairement aux ethnies Peul (56,1 p. 100) et Zarma (34,8 p. 100). L’étude a concerné 1 635 zébus dont 26,5 p. 100 étaient des vaches en lactation et 28,8 p. 100 des veaux. A l’achat des animaux, les éleveurs préféraient les vaches en lactation (41,0 p. 100), les génisses (33,5 p. 100), puis les mâles (23,9 p. 100). Le premier critère par les éleveurs pour choisir les bovins était la race : Djelli (66,4 p. 100), Azawak (12,2 p. 100) et Bororo (5,3 p. 100). Par ailleurs, les éleveurs identifiaient d’autres critères secondaires, tels que la robe (50,6 p. 100), la forme des mamelles (34,8 p. 100), l’état corporel de l’animal (8,5 p. 100), les testicules (2,4 p. 100) et les cornes (2,4 p. 100).
Le projet « Lait Sain pour le Niger » vise à améliorer et à sécuriser les revenus des producteurs laitiers installés dans différents sites autour de Niamey. La qualité hygiénique du lait est considérée ici comme vecteur de développement du lait local et de lutte contre la pauvreté : elle permet aux producteurs de s’insérer durablement dans des circuits commerciaux stables et durables ; la sécurité de revenus induit une dynamique d’amélioration des pratiques tant au niveau individuel qu’au niveau des groupes organisés. Les interventions du projet se sont concentrées autour des questions de prophylaxie, hygiène et qualité du lait, appui à l’organisation des acteurs de la filière lait local : producteurs, collecteurs de lait, transformatrices de lait.
Le Niger qui jadis était considéré comme un grand producteur de gomme (1960-1980) a vu sa production péricliter avec l’avènement des sécheresses qui ont durement frappé le sahel tout entier et conduit à la transformation en de grand cimetières d’arbres morts les gommerais du Manga. Depuis 2000 à la faveur d’un programme de relance de la production de la gomme, le pays s’est, après avoir établi un état des lieux de son potentiel de production de gomme, doté d’une stratégie nationale en la matière. Le potentiel gommier, faut-il le rappeler, est évalué à 300 000 hectares de gommerais constituées principalement des peuplements naturels. Trois bassins de production sont identifiés : le bassin oriental constitué par les peuplements du Manga, le bassin Central formé par des peuplements naturels mais surtout par des plantations de restauration à base d’Acacia seyal et d’Acacia senegal, le bassin occidental couvrant la région de Tillabéry.