Dans ce travail, il s’agit de rechercher des voies de valorisation de certains déchets de fruits sucrés (papaye, pomme de cajou, mangue, orange, ananas, corossol, mandarine, pastèque et pamplemousse) et d’amylacés (patate douce, pomme de terre, igname et manioc) pour produire des composés et des matériaux à valeur ajoutée. En fonction des caractéristiques des résidus considérés, le choix s’est porté sur la production de l’acide citrique, des lipides originaux et des agromatériaux 100% biosourcés.
La pollution environnementale, l’un des soucis majeurs de chaque gouvernement, s’est accrue dans les pays en développement où, contrairement aux nations industrialisées, une grande partie des polluants environnement aux est constituée de sous-produits agricoles considérés comme déchets. Cette situation résulte du mode de nutrition des populations, de la performance des systèmes agricoles et, le plus souvent, du manque de valorisation de ses sous-produits.
La Côte d’Ivoire, ayant bâti une partie de son économie sur l’agriculture, est aujourd’hui confrontée à la gestion de ses déchets.
Olivier, Thierry et Jean Marie sont producteurs de plantes en pot à Fréjus. Jean-Marie, qui gère l’aspect production, est en recherche constante de solutions innovantes transposables à l’entreprise pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires. Aujourd’hui les traitements fongicides sont rares et l’introduction d’auxiliaires dans les cultures a permis de diminuer les traitements insecticides
Le Programme Prioritaire de Recherche (PPR) « Cultiver et Protéger Autrement » se situe dans une perspective originale, en posant le scénario extrême d’une agriculture « sans pesticides », non prescriptif, mais qui oblige à explorer de nouvelles voies de recherche. Scénario non prescriptif, car le PPR ne donne pas, a priori, le chemin à suivre aux agriculteurs, chemin qui devrait être mis en débat avec les agriculteurs et la société au regard des connaissances disponibles aujourd’hui. L’objectif est d’entreprendre des recherches dans ce cadre « sans pesticides » afin d’explorer de nouveaux fronts de science et de développer des connaissances et des solutions disponibles à la fois pour une réduction significative de l’usage des pesticides à court terme et pour des innovations futures. À plus long terme, et grâce à ces innovations, l’objectif est bien de développer une agriculture sans pesticides, pour toutes les productions et sur tous les territoires. Se fixer un tel cap permet ainsi à la fois d’ouvrir des fronts nouveaux de recherche et de produire dès aujourd’hui des connaissances pour construire demain l’ensemble des solutions permettant de répondre à la demande sociétale d’une agriculture sans pesticides.