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Les cuvettes oasiennes du Niger oriental : entre pratiques foncières et cadre législatif
Malgré le nouveau contexte national de législation foncière caractérisé par l’installation progressive des commissions foncières de base (COFOB), la pratique foncière dans les cuvettes oasiennes du Niger oriental est de type coutumier. Cet article décrit et analyse les pratiques foncières dans ce milieu assez particulier. Le choix de 9 cuvettes, en fonction de deux facteurs discriminants notamment la profondeur de la nappe et le type d’exploitation a permis de mettre en exergue les critères de zonage, de typologie et du niveau d’exploitation des cuvettes. Une enquête auprès de 105 exploitants aux moyens d’un questionnaire a permis de collecter des données nécessaires de cette étude. L’analyse des résultats montre la forte influence des autorités coutumières et le manque d’opérationnalisation des COFOB. Les conflits se généralisent avec les acteurs tous azimuts (agriculteurs, éleveurs et agro-éleveurs) et leur règlement se fait en grande partie par conciliation. -
L’impact de la culture du souchet sur les transactions foncières dans la commune rurale de Tchadoua
La présente étude porte sur l’impact de la culture du souchet sur les transactions foncières dans la Commune Rurale de Tchadoua au Niger. L’objectif de ce travail de recherche est d’analyser l’impact de la culture du souchet sur l’importance des transactions foncières dans cette localité. Les outils méthodologiques utilisés sont constitués de la recherche documentaire, de l’observation directe du terrain, de la collecte des données à travers des enquêtes quantitatives et qualitatives et enfin du traitement et analyse des données recueillies. Les résultats révèlent que la culture du souchet à une incidence économique certaine sur les conditions de vie de la population. Les résultats ont montrés que l’expansion de cette culture rémunératrice engendre des mutations socio foncières à travers la disparition progressive des anciens modes d’accès à la terre vers des nouveaux modes d’accès monétarisées. Les résultats illustrent que dans l’ensemble des modes de transfert de droit, la location occupe la première place (30%), l’héritage (27%), aussi la vente (23%), puis la donation qui est en disparition (5%). Les résultats ont montré également le développement des risques d’insécurité foncière et sociale dans le bassin du souchet avec le grossissement de la classe des paysans sans terre (35%), l’augmentation des émigrants (41%) et le développement de la migration agricole (24%). L’État doit garantir une meilleure sécurité foncière aux ruraux comme une condition et un moyen pour un développement socio-économique durable.