Le CIDR, avec ses partenaires (dont ICD et ETD) travaille depuis 1997 au Mali, au Togo, au Bénin et au Burkina Faso sur la structuration des filières agricoles grâce au modèle ESOP (entreprises de services et organisations de producteurs). Ils ont développé depuis une expertise enrichissante sur la façon dont les agriculteurs familiaux peuvent accéder aux marchés urbains et accroître leur capacité à nourrir les villes grâce à la structuration et au marketing.
Le lait cru du Niger n’est que très faiblement commercialisé alors que la demande urbaine est forte et en constante augmentation. Pourtant ceci n’est pas une fatalité. Depuis 2008 la filière lait local se structure progressivement, notamment grâce à la mise en place de « centres de collecte », l’installation de collecteurs privés, la contractualisation avec les industries laitières. En se coordonnant bien, tout le monde y gagne !
Les systèmes de garantie participatifs (SPG) sont des systèmes alternatifs de garantie qualité, impliquant des pairs producteurs ainsi que des consommateurs1. En l’absence de label national ou régional dédié à l’agriculture biologique et face à l’inadéquation des certifications étrangères, notamment européennes, la mise en place d’un SPG territorial apparaît comme efficace et peu coûteuse. Les expériences menées concernent majoritairement les fruits et légumes, mais elles ont été élargies à d’autres denrées : riz, jus de fruits ou purée de tomate (Afdi / Hortitechs). Le label burkinabé BioSPG pourrait aussi s’étendre à l’élevage en tenant compte du bien-être animal.
L’élevage est un secteur clé de développement socio-économique en Afrique de l’Ouest. Il représente 50 % de la population sahélienne. La filière lait a par ailleurs un véritable potentiel de production puisque le cheptel bovin est aussi important en Afrique de l’Ouest qu’en Europe. Elle est également un secteur de l’économie dont les débouchés tendent à augmenter puisque la demande s’accroît avec la croissance démographique galopante.