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Les déterminants d'un retour de la culture de l'arachide dans les exploitations agricoles familiales du sud de la région de Maradi
La culture de l’arachide a connu un développement spectaculaire pendant la période coloniale et les deux premières décennies d’indépendance du Niger. Durant ces périodes, la filière arachide a d’abord bénéficié d’une attention particulière de la part de l’administration coloniale, et ensuite, de l’État nigérien. Cependant, la détérioration des conditions climatiques des années 1970-1980, a amené le gouvernement à réviser sa politique agricole pour l’autosuffisance alimentaire. Ce changement de politique auquel s’ajoutent la baisse drastique du prix de l’arachide, les sécheresses et les attaques parasitaires, ont fait baisser la production arachidière. Depuis lors, les superficies de l’arachide ont continuellement baissé au profit des cultures céréalières et d’autres cultures de rente. Mais, ces dernières années, on constate un intérêt pour la culture de l’arachide dans le sud de la région de Maradi. Cette étude analyse les déterminants d’un retour de cette culture dans les exploitations agricoles familiales à partir des données d’observations de terrain et d’enquêtes, des données pédoclimatiques et d’une analyse diachronique des superficies emblavées en arachide. Elle met en évidence l’évolution exponentielle des superficies cultivées en arachide à partir des années 2000. Elle montre aussi que grâce aux conditions pédoclimatiques, aux revenus substantiels que procurent les exploitants, à la proximité du Nigéria, à la recherche agronomique et à ses impacts écologiques positifs, cette culture connaît un nouvel essor dans le sud de la région de Maradi. -
Analyse de la chaîne de valeur du niébé en République du Niger
La filière niébé présente un attrait pour de nombreux acteurs. Le niébé est au cœur des systèmes de culture pluviale associé au Niger et il est présent dans l’ensemble des régimes alimentaires du pays. Ses multiples sous-produits (fanes et coques) ainsi que les nombreux produits transformés en font une production majeure du Niger. Le tonnage retenu pour l’année de référence 2022 est d’approximativement 2 725 000 tonnes. Ce tonnage reflète les valeurs d’une année normale excédentaire en termes de pluie, ce qui est le cas depuis 2 ans (2021/2022 et 2022/2023). La saisonnalité de cette production et ses problèmes de conservation impactent fortement sa disponibilité en période de soudure et ce qui crée une forte dynamique de flux durant la période de post récolte engendrant une orientation vers l’exportation, élément majeur de cette filière.