À partir de l’analyse socio-historique du travail des conseillers agricoles, cet article interroge la conduite de la politique de modernisation menée après la Seconde Guerre mondiale. Les conseillers y jouent un rôle déterminant en prescrivant de nouvelles méthodes de production et en favorisant la mobilisation collective des agriculteurs. Ils s’appuient sur des savoirs techniques ainsi que sur leur connaissance pratique du milieu agricole et, surtout, ils déploient des trésors d’ingéniosité pour démontrer leur dévouement à leurs interlocuteurs, sans sortir des cadres fixés par leurs employeurs. Ces capacités d’adaptation, constitutives de leur métier, sont d’abord fortement valorisées puis, à partir des années 1970, critiquées pour leur non-conformité avec les nouveaux impératifs de bureaucratisation, de spécialisation et de marchandisation du conseil agricole.
Cette note présente une approche pratique grâce à laquelle les coopératives renforceront leur aptitude à fournir des services financièrement viables et efficients. Ce faisant, elle reconnaît les difficultés auxquelles sont confrontées les coopératives pour concevoir des services qui répondent aux différents besoins de leurs membres tout en étant financièrement viables. Trop souvent les services de coopérative sont soutenus par des acteurs externes qui n’ont pas une vision claire de la façon de continuer une fois que l’appui au projet est terminé, ce qui engendre une offre de services perturbée pour les membres et des processus d’apprentissage fragmentés pour les coopératives et leurs partenaires.
Avant de commencer cette étude sur la gestion des conflits dans les organisations, il faut correctement délimiter notre sujet. Nous ne parlerons donc bien évidemment pas de conflit social mais de conflits internes résultant de la communication de groupe, des tensions qui se forment autour de l’activité de l’organisation.