La Fédération des Unions des Groupements Paysans du Niger (FUGPN-Mooriben) compte parmi les toutes premières organisations paysannes constituées librement, par les paysans eux-mêmes, en dehors du système coopératif contrôlé par l’Etat qui avait marqué l’organisation économique et sociale du Niger pendant les années 1970-80. Le nom « Mooriben » a été choisi par les fondateurs de la Fédération pour exprimer, en un seul mot, leurs attentes vis-à-vis de cette structure. Mooriben, en Djerma-Sonraï, signifie « la misère est finie ». C’est donc dans l’optique de la lutte contre la pauvreté, l’ignorance et leurs conséquences que la fédération a été fondée.
Dans le cadre de sa première Phase, le Projet SEN.82.oo4. parvenait à équiper 120 groupements féminins. Dans le cadre de sa deuxième Phase en cours, le Projet devait étendre le bénéfice de disposer dl un équipement de traitement des produits agricoles, à quelque 347 nouveaux groupements. L'organisation comptable, mise en place depuis la Phase I, pour 11 exploitation par les groupements féminins, de Ces différents équipements, ne prévoyait pas de documents transmissibles, par le moyen de copies.
De nombreuses initiatives visant à capitaliser les expériences au sein des organisations paysannes (OP) tant aux échelles locale, nationale et régionale se mettent en place depuis quelques années. Qu’ils soient impulsés par les partenaires au développement ou nés de la volonté des acteurs eux-mêmes, ces processus de capitalisation s’avèrent essentiels à la vie de toute organisation, et plus particulièrement pour les OP, dans le domaine de la gestion et de la valorisation des connaissances intrinsèques de ces organisations. L’utilité des résultats de la capitalisation se confirme de plus en plus tant pour la valorisation du savoir-faire existant – mais parfois ignoré -, pour le renforcement des capacités des acteurs que pour la consolidation des actions de plaidoyer politique.