Keita est un des 8 départements composant la Région de Tahoua. En 2001 il comptait 218 337 habitants dispersés en quatre communes sur une superficie totale de plus de 4 962 km2. Département enclavé, soit par rapport au chef lieu régional, soit par rapport à la RN 1, Keita souffre de cette condition surtout pour déboucher ses productions de rente, notamment l’oignon et la tomate. Par rapport aux autres départements de la région, Keita se caractérise par le relief accidenté, qui rend les 38 % du territoire tout à fait inapte à l’utilisation agro-sylvo-pastorale. Les aléas de faible ou irrégulière des précipitations jettent plusieurs villages du Département en condition de déficit céréalier. A ce propos la distribution des pluies est très importante. Souvent les « évènements intenses », qui apportent en moyenne 57% de l’eau, sont concentrés dans une période trop brève pour le développement optimal des cultures. Dans ce cadre l’exode marque sensiblement Keita, en particulier lors de la sécheresse du 1984, et continue aujourd’hui, à caractériser le Département comme une des zones à plus faible croissance démographique du Niger.
Le deuxième volet du SDADK résume les stratégies que le Département de Keita à défini en juin 2008 pour améliorer les conditions de vie de ses population à l’horizon 2020. Le Niger est en train d’entrer dans une époque de changements sans précédents. Tout d’abord la communalisation intégrale de son territoire et la gouvernance locale. Et dans les derniers années l’exploitation de nouvelles ressources minières et la réalisation du grand barrage de Kandadji permettrons dans quelques année l’autonomie énergétique. Le Département de Keita ne dispose pas de ressources minières. En plus il doit faire face à une augmentation très forte de population dans un environnement avare de ressources naturelles renouvelables.