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Afrique : une politique semencière sous influence
La révolution agricole de l’après-guerre a organisé et déployé la commercialisation en Europe de variétés sélectionnées et homogènes. Cette généralisation fut telle qu’aujourd’hui les paysans européens n’ont plus le droit de disposer comme ils l’entendent des semences de variétés anciennes très diversifiées qu’ils ont sélectionnées au cours du temps. L’Afrique subsaharienne est restée à l’écart de cette intensification agricole que l’on a appelée « révolution verte » en Asie et en Amérique latine. Dans le modèle agricole promu à partir des années 1950, le fer de lance de la modernisation a été la généralisation de variétés hybrides ou de lignées pures créées pour être performantes dans les conditions de culture artificialisées, c’est-à-dire non limitantes en termes d’eau et d’intrants agricoles.
Cette politique d’intensification a été accompagnée d’un dispositif réglementaire, celui de l’Union des professionnels pour la protection des obtentions végétales (UPOV), taillé sur mesure pour un seul type variétal, celui des lignées et des hybrides dont les génotypes sont fixés, contrairement aux variétés-populations d’antan.
En Afrique, les systèmes vivriers sont généralement économes en intrants, résilients, sources d’agrobiodiversité et de sauvegarde des savoirs écologiques traditionnels locaux. De tels systèmes incluent des variétés-populations anciennes dont la valeur adaptative est avérée. On sait aujourd’hui que la sélection moderne en fixant les génotypes et en minimisant l’hétérozygotie au niveau paysan limite l’expression de cette adaptabilité. Les agriculteurs sélectionnent, échangent ou vendent leurs semences dans des systèmes traditionnels dits informels. Ces systèmes prédominent en Afrique, la sélection, la production de semences et leur diffusion y sont organisées par les paysans eux-mêmes. Ces modes de production de semences sont principalement vivriers et très diversifiés selon les espèces, les espaces et les contextes socioculturels. -
Farmers’ rice knowledge and adoption of new cultivars in the Tillabéry region of western Niger
Rice is the third most important crop in Niger and showsthe most rapidly increasing consumption. Rice importsgrew from 40,000 t in 1995 to 210,000 t in 2005 at a costof US$ 71.4 million in a country where nearly 60% of thepopulation lives below the poverty line [1,2]. Rice is produced mainly in the region of Tillabéry (75% national production) where about 1/7 of Niger’ s population live [3,4].With 100,000 ha of arable and irrigable lands, this regionof Tillabéry has nearly 50% of the country’ s irrigable land.There are 29 irrigated rice schemes (with double cropping each year) that cover 7,432 ha (85.3% of the nationalirrigated schemes) in Tillabéry. The average rice grain yield in this agrosystem is 3.5 to 4.5 t ha−1[5,6]. This intensive system, under the control of local farmer unions andsupervised by the Office National des Aménagements Hydro-Agricoles (ONAHA), currently produces 30,000 to
35,000 t year−1. Private irrigated systems with individual
water pumps are also found in this area. The irrigated ecosystems are planted only with improved Asia-type (Oryzasativa) cultivars. The traditional rice growing in the Tillabéry region accounts for about 62.13% of lowland rice production. -
Modélisation des décisions des agriculteurs sur l’adoption
et l’intensification des semences améliorées du niébé au NigerAu Niger, les agriculteurs utilisent les semences améliorées pour intensifier leur production agricole. L’étude utilise les modèles Logit et Tobit pour modéliser les décisions d’adoption et d’intensification des semences améliorées du niébé. L’échantillon est constitué de 612 ménages agricoles choisis de manière aléatoire simple sans remise au niveau de 16 villages. Les données ont été collectées grâce à une enquête par questionnaire et focus group réalisée en 2015-2016. Les résultats montrent un taux d’adoption de 39,7 % de semences améliorées du niébé. L’adoption des semences améliorées du niébé est déterminée par l’éducation, l’accès à la vulgarisation agricole et adaptabilité, productivité des semences. L’intensité de cette adoption est déterminée par la perception du risque de production et préférence, précocité des semences. Ces déterminants d’adoption et d’intensification sont essentiels pour toute action de diffusion des semences améliorées afin de rehausser le taux d’adoption, l’intensité d’utilisation, l’impact et la durabilité chez les producteurs. -
Évaluation de stocks de semence de diospyros mespiliformis Hochst. ex A. Rich. (Ebenaceae): Une éspèce en forte régression au Niger
Les graines sont les éléments indispensables dans la dispersion et le renouvellement des individus d’une espèce. De la qualité et surtout de la quantité de ses graines dépendent la dynamique d’une population surtout ligneuse. L'objectif est d'évaluer les stocks des semences de D.mespiliformisdans les sols afin de contribuer à la maîtrise des contraintes liées à sa régénération naturelleAinsi un échantillon de 265 arbres adultes dans les zones de présence de l’espèce a été pris pour cette étude le long de quatre cours d’eau du Niger (Dargol, Goulbi N’kaba, Goulbi Maradi, Gouroubi).