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Impacts des banquettes et demi-lunes forestières sur les caractéristiques physico-chimiques du sol et la diversité végétale spontanée dans l’Ouest nigérien
Les techniques de banquettes et demi-lunes forestières associées aux plantations d’espèces ligneuses sont couramment utilisées au Niger pour restaurer les terres dégradées. Pour évaluer les impacts de ces ouvrages antiérosifs sur les caractéristiques physico-chimiques du sol et la diversité végétale, une étude expérimentale a été conduite dans la commune rurale de Simiri sur un site de plateau aménagé avec des banquettes forestières et un site de glacis avec des demi-lunes forestières. Une zone témoin non aménagée a été considérée pour chaque site en restauration. L’humidité du sol au niveau des ouvrages a été régulièrement enregistrée durant 30 mois. Des échantillons de sols sous houppier des plants plantés ont été prélevés puis analysés au laboratoire. Un inventaire floristique des espèces spontanées a été réalisé sur les sites en restauration et les zones témoins. Enfin, la biomasse herbacée a été évaluée. Il ressort de cette expérimentation que les banquettes et demi-lunes forestières améliorent significativement l’humidité et la texture du sol ainsi que le carbone organique sous houppier des plants plantés. Ces conditions ont permis le développement d’une diversité végétale spontanée. Ces résultats mettent en évidence l’efficacité des banquettes et demi-lunes forestières dans la restauration des terres dégradées de plateaux et de glacis. -
L’introduction d’acacias australiens pour réhabiliter des écosystèmes dégradés est-elle dépourvue de risques environnementaux ?
L’utilisation d’essences forestières exotiques et plus particulièrement des arbres à croissance rapide (acacias, pins ou eucalyptus) a été fréquemment recommandée pour réhabiliter et restaurer à brève échéance des milieux dégradés suite à des événements naturels ou à des activités anthropiques. L’incidence sur l’environnement de l’introduction de ces espèces, parfois envahissantes, est surtout évaluée pour leur impact sur la biodiversité végétale et les caractéristiques physico-chimiques des sols, mais rarement en ce qui concerne la composition de la microflore. Les micro-organismes, et plus particulièrement les champignons mycorhiziens, jouent un rôle clé vis-à-vis des mécanismes biologiques régissant la fertilité chimique des sols et leur productivité, facteurs de stabilité des écosystèmes terrestres. L’approche retenue a été de décrire l’incidence de l’introduction d’essences exotiques sur les caractéristiques biologiques des sols, ainsi que les conséquences sur la reconstruction d’un couvert végétal composé par des espèces natives du milieu d’origine.