La filière lait local au Niger est en changement : de plus en plus d’éleveurs commercialisent régulièrement des quantités importantes de lait cru, les industriels semblent s’intéresser davantage au lait cru même si leur matière première reste majoritairement de la poudre importée.
Dans ce contexte, les centres de collecte ou les mini-laiteries peuvent jouer un rôle essentiel dans le développement de la filière lait local. Mais quelles différences entre ces deux types d’unités laitières ?
Le lait cru du Niger n’est que très faiblement commercialisé alors que la demande urbaine est forte et en constante augmentation. Environ 85 % des produits laitiers des laiteries de Niamey sont issus de la poudre de lait importée. Pourtant ceci n’est pas une fatalité. Depuis 2008 la filière lait local se structure progressivement, notamment grâce à la mise en place de « centres de collecte » portés par des organisations d’éleveurs et établissant des partenariats gagnants-gagnants avec les industries à l’aval de la filière, en particulier avec Solani.
Le projet « Lait Sain pour le Niger » vise à améliorer et à sécuriser les revenus des producteurs laitiers installés dans différents sites autour de Niamey. La qualité hygiénique du lait est considérée ici comme vecteur de développement du lait local et de lutte contre la pauvreté : elle permet aux producteurs de s’insérer durablement dans des circuits commerciaux stables et durables ; la sécurité de revenus induit une dynamique d’amélioration des pratiques tant au niveau individuel qu’au niveau des groupes organisés. Les interventions du projet se sont concentrées autour des questions de prophylaxie, hygiène et qualité du lait, appui à l’organisation des acteurs de la filière lait local : producteurs, collecteurs de lait, transformatrices de lait.
Cette cartographie prend en compte les unités qui transforment et vendent du lait ou des produits laitiers à base de lait local, tant de vache que de chamelle, mais aussi à base de lait en poudre importé.
Le lait fermenté est un produit laitier obtenu par la fermentation du lait, lequel peut avoir été fabriqué à base de produits obtenus à partir de lait avec ou sans modification de composition, dans la limitation des dispositions de la Section 3.3, par l’action de micro-organismes appropriés et résultant dans la réduction du pH avec ou sans coagulation (précipitation isoélectrique). Ces levains (micro-organismes) doivent être viables, actifs et abondants dans le produit à la date de durabilité minimale. Si le produit subit un traitement thermique après la fermentation, l’exigence portant sur la viabilité des micro-organismes ne s’applique plus.