Dans un champ école paysans à Dogaraoua, zone de production de tomate au Niger, lors d’une séance de réunion hebdomadaire, un facilitateur et son groupe de 25 producteurs apprenants décident de mettre en place un essai GIPP (Gestion Intégrée Protection Production) de la tomate sous la supervision d’un entomologiste.
Les résultats obtenus montrent que l’huile de neem permet de contrôler Bemisia tabaci à 70% et le biobit réduit l’infestation de Helicoverpa armigera de 50% par rapport au témoin non traité. Les producteurs peuvent utiliser l’huile de neem pour contrôler la mouche blanche afin de réduire à 80% le cas d’attaque du TYLC et le biobit dans le contrôle de la noctuelle de la tomate.
Après les sécheresses des années 70-80, la gestion des ressources naturelles et particulièrement les ressources forestières au Niger est devenue une préoccupation majeure de l'Etat, soutenu par les partenaires au développement et les populations locales. Des nombreuses études ont montré un reverdissement de certaines localités suite à l'adoption de la technologie de la régénération naturelle assistée (RNA). Les populations bénéficiaires ont été organisées en structure locale de gestion (SLG) des ressources naturelles en général et la RNA en particulier. Cependant, très peu des connaissances sont documentées sur les rôles spécifiques des structures villageoises en matière de gestion des ressources naturelles au Niger. C'est pourquoi cette étude vise à compléter les rapports publiés et non publiés sur les rôles joués par les producteurs ruraux et les communautés dans la mise en œuvre de la RNA.