Recherche
6 items
-
Changement climatique, géomorphologie et inondabilité de la plaine alluviale du fleuve Niger à Niamey (Niger)
La plaine alluviale du fleuve Niger à Niamey connaît depuis 2010,
des inondations récurrentes qui provoquent des dégâts
socioéconomiques et environnementaux considérables. Des études
antérieures ont montré le rôle des facteurs aggravants comme les
fortes précipitations et la déforestation des versants. L’objectif de cette
étude est de montrer le rôle déterminant de la morphologie du lit
mineur comme facteur de prédisposition dans un contexte de
changement climatique; avec comme hypothèse selon laquelle les
berges convexes ensablées sont les plus vulnérables au risque
d’inondation. La méthodologie a consisté à étudier la pluviométrie de
6 stations, à caractériser la géomorphologie, des levés topographiques
et à cartographier les zones inondables, l’évolution des systèmes
hydrologiques en amont de Niamey. Les résultats montrent que la
convexité des berges surtout en cas de forte sédimentation et la faible
profondeur du lit mineur constituent les facteurs majeurs de
prédisposition au risque d’inondation. -
Le « Tassa » : une technique de conservation des eaux et des sols bien adaptée aux conditions physiques et socio-économiques des glacis des régions semiarides (Niger)
Les régions semi-arides ont de fortes contraintes d'ordre physique et socioéconomique. La productivité des sols est très faible du fait de leur dégradation. A partir de mesures de ruissellement, d'érosion et de productivité des sols encroûtés sur deux sites situés dans l'ouest nigérien et à partir d'enquêtes faites dans quelques localités de la zone de cultures pluviales du Niger, l'étude permet de démontrer que dans un tel contexte de contraintes, les « tassa » (poches ou cuvettes d'eau) sont des techniques bien adaptées qui permettent de réduire le ruissellement, donc d'économiser de l'eau, et d'éviter les pertes en terres et d'assurer une bonne production agricole. Par rapport à la technique traditionnelle, le ruissellement et l'érosion sont réduits de 10 fois ; la production en grains passe de 420 kg/ha sur le témoin à 1 149 kg/ha sur le « tassa ». Ceci a conduit à son adoption par les agriculteurs et les projets de développement. -
Dynamique hydro-érosive actuelle des bassins versants endoréiques de la Région de Niamey (Sud-Ouest du Niger)
La généralisation du ravinement et la baisse de la productivité des terres sont quelques-unes des principales contraintes qui assaillent l’utilisation des sols au Sahel. Pour gérer efficacement ces sols, une évaluation des processus hydro-érosifs est nécessaire. Ce travail a ainsi pour objectif d’analyser la dynamique hydro-érosive sur un site expérimental installé depuis 2004 dans la région de Niamey (Niger). Sur ce site, le dispositif de mesure est composé de huit parcelles de mesures de ruissellement et d’érosion, des stations hydrométriques à l’exutoire des deux bassins versants endoréiques et de plusieurs piquets destinés aux suivis morpho-dynamiques des ravines. Après une décennie d’observation, les ruissellements mesurés sur les parcelles se caractérisent par une dynamique saisonnière croissante sur les surfaces encroûtées (croûtes biologique et d’érosion) et décroissante sur les surfaces cultivées.
Le coefficient de ruissellement varie de 5 % sur la surface cultivée à 58 % sur la croûte d’érosion. Au cours des 10 années de mesure, ce coefficient a connu une forte croissance en particulier sur la jachère (+ 80 %) et sur la surface cultivée (+ 300 %), traduisant ainsi la dégradation des sols. A l’échelle des bassins versants, l’augmentation du coefficient de ruissellement s’accompagne d’une érosion aréolaire qui décape le sol à une vitesse moyenne de 5 mm/an et d’une érosion linéaire active, de l’ordre de 4 m3/an au niveau des ravines suivies. Les transferts sédimentaires qui en résultent agissent sur le fonctionnement morpho-sédimentaire des cours d’eau. Des aménagements antiérosifs sont nécessaires pour dissiper les processus hydro-érosifs et préserver les services écosystémiques des sols des bassins. -
Fiche technico-économique pour la culture de riz en hors aménagement de la campagne sèche : région de Dosso
Le riz est la première culture irriguée dans la région de Dosso avec une superficie estimée à 7 500 hectares (MAG, résultat cultures irriguées 2020-2021). La riziculture se pratique dans les aménagements hydro-agricoles (AHA) ou individuellement hors aménagement. Les producteurs de la région de Dosso font deux cycles de production de riz, en saison sèche (saison sèche froide et saison sèche chaude). -
Manuel de production de semence de qualité du niébé
Ce document est écrit pour servir de guide à la production de semences du niébé. Il décrit les procédures à observer depuis le terrain jusqu’au magasin afin d’obtenir de bon rendement mais aussi les semences de bonne qualité. -
Les déterminants d'un retour de la culture de l'arachide dans les exploitations agricoles familiales du sud de la région de Maradi
La culture de l’arachide a connu un développement spectaculaire pendant la période coloniale et les deux premières décennies d’indépendance du Niger. Durant ces périodes, la filière arachide a d’abord bénéficié d’une attention particulière de la part de l’administration coloniale, et ensuite, de l’État nigérien. Cependant, la détérioration des conditions climatiques des années 1970-1980, a amené le gouvernement à réviser sa politique agricole pour l’autosuffisance alimentaire. Ce changement de politique auquel s’ajoutent la baisse drastique du prix de l’arachide, les sécheresses et les attaques parasitaires, ont fait baisser la production arachidière. Depuis lors, les superficies de l’arachide ont continuellement baissé au profit des cultures céréalières et d’autres cultures de rente. Mais, ces dernières années, on constate un intérêt pour la culture de l’arachide dans le sud de la région de Maradi. Cette étude analyse les déterminants d’un retour de cette culture dans les exploitations agricoles familiales à partir des données d’observations de terrain et d’enquêtes, des données pédoclimatiques et d’une analyse diachronique des superficies emblavées en arachide. Elle met en évidence l’évolution exponentielle des superficies cultivées en arachide à partir des années 2000. Elle montre aussi que grâce aux conditions pédoclimatiques, aux revenus substantiels que procurent les exploitants, à la proximité du Nigéria, à la recherche agronomique et à ses impacts écologiques positifs, cette culture connaît un nouvel essor dans le sud de la région de Maradi.