Face aux différents défis de santé animale, VSF-B accompagne depuis plus de 15 ans la politique de libéralisation de la profession vétérinaire adoptée par les Etats aussi bien en Afrique centrale, de l’Est que de l’Ouest. La vision de ce dispositif est de permettre aux ménages d’agropasteurs, pasteurs - notamment les transhumants - de sécuriser la santé de leurs troupeaux grâce à un accès permanant et durable aux services de santé animale de qualité et en toute saison au sein des pays de départ, de transit et d’accueil.
En Afrique de l’Ouest comme dans d’autres régions, l’échec de la plupart des projets de développement de première génération a souvent été attribué à l’incapacité des bénéficiaires à poursuivre les actions, une fois ces projets arrivés à terme. Les problèmes de développement, auxquels on a cru avoir trouvé des solutions durables, se posent de nouveau, souvent avec plus d’acuité. C’est le cas notamment des campagnes de lutte contre la trypanosomose animale où la ré infestation rapide des zones assainies s’est toujours révélée désastreuse pour l’élevage bovin en particulier. Parmi les causes des nombreux échecs, le manque d’implication des populations dans la conception et la mise en œuvre des programmes figure en première place.
La fièvre charbonneuse est une maladie due à la bactérie sporulée Bacillus anthracis. Le nom de la bactérie provient du mot grec signifiant charbon, en référence aux escarres noirâtres qui se forment au milieu des lésions cutanées chez les personnes atteintes. La fièvre charbonneuse est présente sur tous les continents et provoque une mortalité élevée chez les ruminants ; cette maladie est une zoonose (c’est-à-dire qu’elle affecte principalement les animaux mais atteint également l’homme). La bactérie produit des toxines extrêmement toxiques responsables des symptômes de la maladie et qui entrainent un taux de mortalité élevé. La plupart des mammifères sont sensibles, mais la fièvre charbonneuse affecte surtout les ruminants et les humains.