La zone sahélienne se caractérise par des sécheresses récurrentes, une dégradation accrue des sols, des rendements agricoles faibles et de périodes de famines fréquentes. La présente étude portant sur les possibilités d’utilisation de L. hastata pour récupérer les terres dégradées a été réalisée dans l’Arrondissement Communal Niamey V (Niger). L’objectif général de travail est d’étudier les possibilités d’utiliser L. hastata pour récupérer les sols sableux dunaires et les sols latéritiques dégradés. 3 sites expérimentaux ont été retenus : une zone de plateau, un champ dunaire et une pépinière. Les observations et les mensurations ont porté sur le taux et la durée de germination des graines, le bouturage des tiges, le marcottage, la survie, la croissance de racines et rameaux principaux de plants semés et boutures et l’augmentation de la longueur des rameaux des plants adultes pour la multiplication et la croissance de cette espèce. Les mensurations des diamètres du tapis, l’inventaire des espèces herbacées dont les semences sont piégées avec les charges sédimentaires suite à des courants hydriques et/ou éoliens, les diamètres et hauteurs des îlots de fertilité qu’elle forme en sols sableux, ont permis l’évaluation de sa contribution à la protection des sols. En fin la collecte des charges sédimentaires biodégradables sous les pieds et l’analyse des échantillons des sols prélevés sous son tapis et sur sol nu, ont permis l’estimation de sa contribution à la fertilisation des sols.