Recherche
67 items
-
Mémento pour l'évaluation de l'agroécologie
L’agroécologie est, de manière croissante, évoquée au cœur des discussions internationales sur le devenir des systèmes agricoles et alimentaires dans le monde, en apparaissant comme une des réponses pertinentes aux grands défis globaux en matière de développement économique et social et d’environnement, largement reflété dans les Objectifs de Développement Durable (ODD) : amélioration des performances des systèmes agricoles et alimentaires, sécurité alimentaire et nutritionnelle, environnement, climat, emploi, migrations, résilience et adaptation des populations rurales vulnérables au changement climatique. Ce mémento constitue un premier document méthodologique, amené à être amélioré et ajusté à partir des enseignements tirés de la mise en œuvre des outils et méthodes proposés, dans le cadre de futurs travaux d’évaluation menés par le GTAE et ses partenaires. La lecture et l’assimilation préalables de l’introduction et de la première partie sont les premières étapes indispensables de l’utilisation du memento. Ensuite, en fonction du type de situation d’usage, des objectifs spécifiques de l’évaluation, l’utilisateur pourra utiliser le memento selon les indications données. De nombreux renvois entre parties et entre fiches permettent d’appliquer globalement la méthode d’évaluation proposée. -
De l’eau pour le maraîchage : expériences et procédés
Cet ouvrage propose une méthode pour guider les maraichers dans l’évaluation de leurs besoins et de leurs contraintes et les aider à choisir un système d’irrigation adéquat. Chacune des questions destinées à guider le choix est approfondie et illustrée dans les chapitres suivants. Le premier chapitre explique comment calculer les besoins en eau des cultures. Le deuxième chapitre présente les systèmes de distribution de I ’eau dans les champs et leurs avantages et inconvénients respectifs. Le troisième chapitre présente les différents systèmes de pompage qui sont ensuite comparés, notamment sur le plan économique. Enfin sont définies des notions plus complexes qui permettent de bien comprendre les mécanismes du pompage. Des fiches de présentation de matériels et une bibliographie permettront à ceux qui veulent en savoir plus de s’orienter dans leur recherche d’information. -
Changements climatiques : Impacts sur l’eau et l’agriculture en Afrique de l’Ouest
Les changements climatiques se manifesteront sur toutes les composantes du cycle de l’eau, comme par exemple, la quantité et la distribution des précipitations, la fréquence et la durée des sécheresses, ainsi que l’évaporation et le bilan hydrique à la parcelle. La mousson africaine, qui rythme la vie des 300 millions d’Africains de l’Ouest, devrait se modifier : la variabilité interannuelle des précipitations liées à cette mousson devrait augmenter, tout comme l’occurrence des précipitations extrêmes. Les activités agricoles seront plus ou moins fortement affectées par ces changements, en fonction des zones agroécologiques et des spéculations. Dans tous les cas, différents travaux estiment que le ruissellement moyen et la recharge des nappes baisseront ; que la concurrence pour l’eau sera exacerbée suite à des demandes croissantes pour d’autres usages comme la production d’hydro-électricité. Les travaux menés par le Programme international de recherche sur la mousson africaine (AMMA) établissent sans ambiguïté que la variabilité spatio-temporelle excessive des précipitations est un réel frein à la production agricole. Les sociétés devront s’adapter. Néanmoins, il convient de ne pas sous-estimer la complexité de l’approche. Ainsi les plans d’irrigation sont à raisonner avec l’ensemble des acteurs et utilisateurs d’un territoire, voire d’autres pays, placés en aval des prélèvements pour l’eau d’irrigation. De nombreuses techniques, et leurs variantes locales, existent pour faire face à l’aléa hydrique. Elles visent en général à accroître la production, tout en minimisant sa dépendance aux intrants et en limitant les impacts négatifs sur l’environnement, et leur vulnérabilité. Ces techniques incluent la gestion conservatoire de l'eau, de la biomasse et de la fertilité des sols. -
Le réchauffement climatique observé depuis 1950 au Sahel
Ce rapport porte sur le réchauffement climatique observé depuis 1950 au Sahel -
Désertification et dégradation des terres
Documentaire présentant les processus de dégradation des terres et de désertification -
Ressources en eau dans la région de Tillabéri (Niger) - Potentiel de mise en valeur par l’agriculture irriguée
Le Sahel sub-saharien dispose de ressources en eau considérables, essentiellement portées par de grands systèmes aquifères régionaux (aquifères du Sénégal, de Taoudenni au Mali, des Iullemmeden au Niger, du Tchad. Larégion de Tillabéri au sud-ouest du Niger présente des caractéristiques favorables à l’irrigation : en eau de surface tout d’abord, avec des eaux de surface mobilisables le long des koris (ou vallées sableuses) et des affluents du fleuve Niger aux débits importants. -
Les impacts du changement climatique sur les rendements agricoles en Afrique de l’Ouest
Impacts du changement climatique sur la production agricole -
Mémento de l’agronome
Cet ouvrage présente une collection d'informations techniques utiles à l’agronome sur le terrain -
Contribution à la connaissance de la reproduction de quelques espèces d'intérêt halieutique dans le delta central du Niger
Des études bio-écologiques axées sur la reproduction des poissons ont été entreprises sur les principales espèces présentant un intérêt halieutique dans le Delta Central du Niger. Il s'agit de comprendre les caractéristiques du renouvellement des stocks dans cette région, soumise à des aléas climatiques, un effort de pêche élevé et sollicitée par de nombreux aménagements hydro-agricoles. -
Défendre les agricultures familiales : Lesquelles, pourquoi ?
Résultats des travaux et du séminaire organisé par la commission Agriculture et Alimentation de Coordination SUD, rédigé par le GRET, avec les participations d'AVSF, du CCFD, et d'AGTER. -
Défendre les agricultures familiales : Lesquelles, pourquoi ?
Résultats des travaux et du séminaire organisé par la Commission Agriculture et Alimentation de Coordination SUD, le 11 décembre 2007 -
Le marché des produits transformés au Niger
L’étude a pour objectif de comprendre les comportements alimentaires des ménages et la demande des consommateurs urbains vis-à-vis des produits transformés locaux, et de préciser l’offre actuelle en produits transformés locaux.
Le rapport rend compte principalement d’une mission conduite au Niger dans les villes de Niamey et de Zinder en novembre 2017. Lors de cette mission, les points de vente de Zinder ont été visités et des entretiens et des focus group ont été conduits avec des consommateurs dans les villes de Zinder et de Niamey. Elle a été précédée par un inventaire des produits transformés locaux (ciblant les produits d’intérêt pour le FOPAT c’est-à-dire les céréales, les légumineuses et les oléagineux) dans la capitale conduit par les équipes du Gret.
Ce travail couplant inventaire dans les points de vente et entretiens individuels (EI) /focus groups (FG) pour recueillir le point de vue des consommateurs et identifier leurs motivations d’achat a été réitéré par l’équipe GRET dans les autres localités ciblées par le projet (Dosso, Maradi et Tahoua).
Le rapport compile les informations collectées dans les 5 localités enquêtées. -
Pour un soutien ambitieux à la filière « lait local » en Afrique de l’Ouest
Le lait et les produits laitiers font l’objet d’une consommation croissante en Afrique de l’Ouest, avec une demande soutenue par la croissance démographique et une évolution des habitudes alimentaires (même si le niveau de consommation est encore bas par rapport à l’Afrique de l’Est et à l’Europe). La production de lait local fournit en moyenne plus de 80 % du lait consommé (2/3 si l’on ne considère que le lait de vache), mais les situations sont très contrastées : dans les pays sahéliens de l’intérieur, la population consomme essentiellement du lait local ; tandis que dans les pays côtiers, la consommation repose davantage sur les importations de lait en poudre. Face à ce marché porteur, les soutiens publics pour dynamiser la production locale s’avèrent bien insuffisants. -
Politique commerciale, politiques fiscales et filières lait en Afrique de l’Ouest - Analyse de cinq scénarios possibles d’évolution des politiques dans quatre pays de la région (Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal)
Le 1er juin 2018, de nombreuses organisations intervenant sur l’ensemble de la région ouest-africaine et d’organisations nationales du Burkina Faso, du Sénégal, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad (organisations agricoles, d’éleveurs, d’industriels et interprofessionnelles, ONG, centres de recherche et autres)1 lançaient la campagne « Mon lait est local ». Cette campagne vise à défendre et à promouvoir le lait local en Afrique de l’Ouest et au Tchad dans un contexte où les importations de produits laitiers et de mélanges alimentaires se substituant au lait ne cessent de progresser.
En effet, le lait et les filières laitières jouent un rôle essentiel dans le développement socio-économique et la sécurité alimentaire de nombreux territoires pastoraux et agro-pastoraux de la région. Le lait de vache représente une partie significative des revenus issus de l’élevage dans les pays sahéliens. En Afrique de l'Ouest, le pastoralisme et l’agropastoralisme font vivre et génèrent des revenus et de la sécurité alimentaire pour plus de 48 millions de pasteurs et agro-pasteurs. -
Analyse environnementale et changement climatique dans trois communes d'intervention du PAM au Niger - Rapport global de l’analyse climatique, des services climatiques et des interventions du PAM dans les sites de Karkara, Sahiya, Darey et Toungfini (Niger)
La présente note fait état de l’évolution récente du climat dans la région ouest du Niger et en particulier Darey, Allakaye, Tondikiwindi et Bagaroua, quatre villages suivis par le Programme Alimentaire Mondial (PAM). Il est attendu sur ces villages de mieux comprendre la variabilité du climat, la perception qu’en ont les populations villageoises et comment elles définissent des stratégies pour s’y adapter.
On documente ici deux variables climatiques, la précipitation et la température qui jouent un rôle majeur dans la productivité agricole au Sahel. Les pluies conditionnent le contenu en eau des sols. Un déficit de pluie et/ou un excès de température prolongés peut donc être très préjudiciable pour les rendements. A contrario un excès brutal de précipitations sous l’effet d’orages trop intenses ou des températures maximales trop fortes au-delà des limites physiologiques de résistance des plantes peut conduire à la destruction irréversible des cultures. Ces variables climatiques sont très directement liées aux conditions atmosphériques régionales. Elles subissent donc une forte variabilité liée au fonctionnement intrinsèque de la mousson d’Afrique de l’Ouest, lui-même pouvant être influencé par les conditions atmosphériques globales. Ces variables ont évolué par le passé et continueront d’évoluer dans le futur. -
Le développement du Lac Tchad : Situation actuelle et futurs possibles
Cette étude est née du besoin de clarification liée à l'image brouillée que renvoie le Lac Tchad, qui freine les politiques de développement en sa faveur. Depuis quelques années, le lac Tchad suscite un intérêt international accru. Ce géosymbole ancien, qui fascina géographes arabes du Moyen-Age puis explorateurs européens du XIXe siècle - qui croyaient y trouver les sources du Nil (Krings et Platte, 2004; Bouquet, 2012) - est évoqué dans de nombreuses conférence internationales sur l’environnent, l'eau, le climat et le développement. -
Rapport d'activités : Diagnostic de la transformation et du contrôle de qualité des USCOOPS
Le Projet de Fortification de Produits Alimentaires Transformés (FOPAT) de consommation courante au Niger mis en oeuvre par le PAM en partenariat avec le GRET, vise à appuyer la structuration des filières locales de produits alimentaires transformés. Le projet permettra de développer les capacités adéquates pour que les produits localement transformés puissent être valorisés de manière sure et fiable. -
Rapport du diagnostic Marketing (volet transformation) des Unions de Sociétés Coopératives Simplifiées (USCOOPS) sélectionnées dans le cadre du projet FOPAT.
Le projet FOPAT (Fortification des Produits Alimentaires Transformés), financé par l'UE, est mise en œuvre par le PAM et le et le Gret. Il vise à renforcer l'accès durable et la consommation d'aliments fortifiés de qualité pour la consommation courante au Niger. Dans le cadre de ce projet, le Gret doit appuyer des transformateurs locaux ( Union des Sociétés Coopératives Simplifiées - uscoops-) à produire, commercialiser et promouvoir des produits locaux fortifiés de qualité et d'un processus de certification au niveau national. -
Gérer ensemble les ressources naturelles du territoire - Guide méthodologique pour promouvoir et consolider une gestion négociée des ressources naturelles en Afrique de l’Ouest
Ce guide résulte d’un travail de construction collective entre le Gret et les différents partenaires du projet Negos-GRN, qui a réuni des ONG de développement (Amedd, Cinesda, Enda) et des laboratoires de recherche (Gersda, Laboratoire Citoyennetés, Ipar) de trois pays d’Afrique sahélienne (Mali, Burkina Faso et Sénégal).
Ce projet a porté sur la promotion de règles négociées de gestion des ressources naturelles, à travers des expérimentations menées dans plusieurs sites, la formalisation de repères méthodologiques et le développement d’un plaidoyer pour des politiques de gestion des ressources naturelles intégrant ces principes. Il a bénéfi cié d’un appui scientifi que de l’IRD (UMR Gred) et de l’Iheid et a associé le Hub rural et le Cirad. Une série de « Notes de politiques » d’études de cas et les actes de deux conférences régionales sont disponibles sur le site du projet : www.negos-grn.org Les sites d’intervention du projet couvrent des territoires aux enjeux variés : (i) au Burkina Faso, les communes de Padema (province du Houet) et de Samoroguan (province de Kénédougou) ; (ii) au Mali, les communes de Koury et de Yorosso (cercle de Yorosso) ; (iii) au Sénégal, la communauté rurale de Dionewar (delta du Saloum), de Ndiebene Gandiole (région de Saint-Louis) et la commune de la Somone (Plateau de Thiès).
Depuis le début des années 90, la décentralisation de la gestion des ressources naturelles est à l’ordre du jour. De nombreuses recherches et expériences de terrain ont montré que les acteurs locaux pouvaient, sous certaines conditions, assurer une gestion durable de leurs ressources bien plus efficace qu’un dispositif extérieur.
De nombreuses expériences de « conventions locales » ont été menées. Elles ont souvent un bilan mitigé. Partant de ce constat, des praticiens de la gestion des ressources naturelles et des chercheurs se sont réunis au sein du projet NEGOS-GRN, pour expérimenter des démarches de diagnostic et d’appui à la négociation et produire des cadres de références en matière d’orientations politiques et de méthodologies d’appui. Élaboré conjointement par l’ensemble des partenaires de Negos-GRN, sous la coordination du Gret, ce guide est issu des analyses et méthodologies développées sur les sept sites du projet Negos-GRN, mais aussi de l’expérience des différents partenaires. -
L'apiculture en Afrique tropicale
Des expériences menées par l’Association Française des Volontaires du Progrès (AFVP) ont montré qu’il était tout à fait possible d’envisager le développement de l’apiculture en Afrique Tropicale, en améliorant en premier lieu les pratiques traditionnelles avec des moyens simples, peu coûteux, que l’apiculteur assimile rapidement car ils sont concrets et efficaces. Dans cet ouvrage sont abordés le marché international du miel et de la cire, l’abeille africaine, les pratiques traditionnelles en Afrique, des exemples concrets de tentative de développement de l’apiculture en Afrique et les leçons de l’expérience. -
Conseil à l’exploitation familiale - Expériences en Afrique de l’Ouest et du Centre
Le conseil à l’exploitation constitue l’un des services à l’agriculture, au même titre que l’approvisionnement en intrants, le crédit, l’appui à la commercialisation, la recherche, la formation des paysans. Il renforce les capacités des producteurs à maîtriser le fonctionnement de leur exploitation et à améliorer leurs pratiques. En ce sens, le conseil à l’exploitation familiale va au-delà de la logique de vulgarisation classique (transfert et adoption de techniques) : il aide les producteurs à mieux définir leurs besoins, à préciser leurs objectifs tant au niveau de leur exploitation que de leur famille, à prendre de meilleures décisions et à maîtriser les processus de gestion concernant l’ensemble de leurs activités génératrices de revenus, en prenant en compte les aspects techniques, économiques, sociaux et environnementaux.
Loin de présenter une méthode applicable en toutes circonstances, ce guide propose des principes pour construire une méthode et des outils adaptés aux conditions de chaque situation, en étroite collaboration avec des paysans motivés et leurs organisations, pour renforcer des compétences utiles au conseil, pour négocier et mettre en place des dispositifs d’appui-conseil. Ces principes sont issus d’une réflexion collective sur diverses expériences de conseil en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Cet ouvrage, illustré par de nombreux exemples, s’adresse en priorité à des techniciens et des responsables paysans qui souhaiteraient approfondir ces principes méthodologiques, maîtriser des outils et construire des dispositifs d’appui-conseil. -
Appuyer les innovations paysannes - Dialogue avec les producteurs et expérimentations en milieu paysan
Dans toutes les régions du monde, seuls ou avec des appuis extérieurs, les agriculteurs innovent, testent de nouvelles pratiques, font évoluer leurs activités pour tirer un meilleur parti de leur environnement ou s’adapter à ses évolutions. Le rôle du développement agricole est de renforcer ces capacités paysannes d’innovation, d’élargir la gamme des choix possibles, de mettre à la disposition des agriculteurs des références pertinentes validées et des clés pour une meilleure maîtrise de l’environnement économique et institutionnel. Les méthodes et outils utilisés pour l’appui à l’innovation ont fortement évolué au cours des trente dernières années. Ce guide explore les innovations techniques mises en ouvre par les paysans dans leur exploitation. S’appuyant sur des exemples concrets en Asie, en Afrique et en Amérique latine, il propose une démarche et présente différents modes d’action contemporains, leurs intérêts et leurs limites. Cet ouvrage est essentiellement destiné à des opérateurs de terrain directement impliqués dans la conception et la mise en œuvre des actions de développement agricole à la base : techniciens, vulgarisateurs, chercheurs, etc. -
Dynamique hydro-érosive actuelle des bassins versants endoréiques de la Région de Niamey (Sud-Ouest du Niger)
La généralisation du ravinement et la baisse de la productivité des terres sont quelques-unes des principales contraintes qui assaillent l’utilisation des sols au Sahel. Pour gérer efficacement ces sols, une évaluation des processus hydro-érosifs est nécessaire. Ce travail a ainsi pour objectif d’analyser la dynamique hydro-érosive sur un site expérimental installé depuis 2004 dans la région de Niamey (Niger). Sur ce site, le dispositif de mesure est composé de huit parcelles de mesures de ruissellement et d’érosion, des stations hydrométriques à l’exutoire des deux bassins versants endoréiques et de plusieurs piquets destinés aux suivis morpho-dynamiques des ravines. Après une décennie d’observation, les ruissellements mesurés sur les parcelles se caractérisent par une dynamique saisonnière croissante sur les surfaces encroûtées (croûtes biologique et d’érosion) et décroissante sur les surfaces cultivées.
Le coefficient de ruissellement varie de 5 % sur la surface cultivée à 58 % sur la croûte d’érosion. Au cours des 10 années de mesure, ce coefficient a connu une forte croissance en particulier sur la jachère (+ 80 %) et sur la surface cultivée (+ 300 %), traduisant ainsi la dégradation des sols. A l’échelle des bassins versants, l’augmentation du coefficient de ruissellement s’accompagne d’une érosion aréolaire qui décape le sol à une vitesse moyenne de 5 mm/an et d’une érosion linéaire active, de l’ordre de 4 m3/an au niveau des ravines suivies. Les transferts sédimentaires qui en résultent agissent sur le fonctionnement morpho-sédimentaire des cours d’eau. Des aménagements antiérosifs sont nécessaires pour dissiper les processus hydro-érosifs et préserver les services écosystémiques des sols des bassins. -
Guide du métier de collecteur laitier : démarrer et développer une activité de collecte de lait
Ce guide du collecteur laitier donne quelques clefs pour la construction de réseaux de collecte efficaces et sur l’accompagnement des collecteurs dans cette activité. Il est nécessaire que ces derniers soient formés, que l’activité soit bien gérée sur le plan financier pour assurer sa durabilité et que la collecte soit bien organisée. D’autre part, un climat de confiance et de bonne entente entre les parties est primordial pour assurer la continuité de l’activité. Les producteurs laitiers et les unités laitières doivent également jouer leur rôle. Les exploitations familiales doivent être formées à l’élevage laitier et aux bonnes pratiques de traite tandis que les unités laitières doivent assurer la transformation et la commercialisation du lait local et tenter d’améliorer l’image des produits locaux auprès des consommateurs. -
Transformer le lait local en Afrique de l'Ouest : Procédés et clés du développement des minilaiteries
D’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la production mondiale de lait s’élevait en 2018 à 843 millions de tonnes, dont 81 % de lait de vache, 15 % de lait de bufflonne et 4 % de lait de petits ruminants et de chamelle. L’Inde est le premier producteur mondial mais exporte peu. La Nouvelle-Zélande est le plus grand exportateur de lait en poudre, suivie de l’Union européenne et des États-Unis1. En 2019, seulement 7 % de la production mondiale de lait faisait l’objet d’échanges internationaux. Les trois plus gros producteurs de la zone ouest-africaine sont le Mali, le Niger et la Mauritanie. Dans les zones sahéliennes à tradition de production et de consommation laitières, la population consomme essentiellement du lait local (taux d’autosuffisance de 50 à 80 %). Dans les zones tropicales humides et côtières (Guinée, Côte d’Ivoire, Ghana), la tradition laitière est plus faible et la consommation repose davantage sur les importations de lait en poudre. -
La biodiversité au quotidien : le développement durable à l'épreuve des faits
La biodiversité est à la mode. Qui n’a pas ressenti de l’émotion devant le spectacle désolant d’une nature ravagée par les hommes ou les éléments naturels. Ou à l’occasion de reportages qui nous font vivre les derniers moments d’espèces en voie de disparition. Telle qu’elle nous est le plus souvent présentée, la biodiversité est ainsi la victime innocente de l’espèce humaine qui pille, ravage, détruit les écosystèmes et les ressources naturelles. Du moins, tel est le discours un peu réducteur de nombreuses ONG de protection de la nature, relayé par certains scientifiques acquis à leur cause. Et ce discours n’est pas entièrement faux. Pourtant, dans la vie quotidienne, la diversité biologique ne se résume pas à cette vision manichéenne du monde. Nous entretenons avec elle d’étroites relations faites d’amour mais aussi d’intérêts bien compris, voire d’hostilité déclarée. Car la victime innocente a aussi les moyens de nous nuire et de se défendre ; mais ces autres visages de la biodiversité restent le plus souvent dans l’ombre. Nous allons, dans cet ouvrage, essayer de sortir de la logique « biodiversité victime » et tenter d’ouvrir quelques portes, au risque — assumé — d’aller à l’encontre des idées dominantes. Car cet ouvrage n’est pas un nouveau manuel académique. Il s’agit du regard que je porte, en tant que scientifique, sur une thématique à laquelle j’ai consacré une partie de mon activité professionnelle. -
Code Rural du Niger et élaboration de la loi pastorale : une capitalisation d’expérience
Le présent rapport, conçu dans une présentation qui se veut être pédagogique, n’a pas la prétention de couvrir de manière exhaustive et holistique tout le contenu du Code rural, ni d’en faire un bilan. Il essaie d’identifier aussi bien les avancées enregistrées, que les difficultés d’application qui se sont déjà posées ou qui peuvent se poser tout au long de la mise en œuvre du Code rural. Il aborde aussi le cas de la loi pastorale, pour illustrer l’implication des organisations de la société civile, leur niveau d’influence et la manière dont elles ont participé au processus d’élaboration des textes. Enfin, la conclusion propose quelques recommandations pour dégager des perspectives quant aux acquis actuels et défis restant à relever. -
Code rural et élaboration de la loi pastorale au Niger : une capitalisation d'expérience
La présente synthèse reprend les principaux éléments d’analyse d’une étude de capitalisation sur le Code rural du Niger, sollicitée par le CNCR et le Gret. -
Inventaire des variables disponibles dans le système d'informations environnementales SIREM concernant le Goulbi de Maradi
Le présent catalogue regroupe les informations hydrométriques et climatologiques de la rivière GOULBI DE MARADI AU NIGER. Elles sont regroupées dans la base de données chronologiques du système d’informations environnementales SIEREM. -
Le projet majeur africain de la Grande Muraille Verte: concepts et mise en oeuvre
L’initiative Grande Muraille Verte est un projet d’envergure continentale. Elle constitue l’une des réponses de l’Afrique aux défis auxquels elle est confrontée et également une proposition concrète d’actions dans le cadre de l’alliance mondiale contre les changements climatiques. Elle est sous-tendue par des mécanismes de coopération régionale et sous-régionale dans le cadre d’une approche globale concertée. -
Consommation et distribution des produits laitiers à Niamey (Niger), Bamako et Sikasso (Mali), Touba et Dahra (Sénégal)
La présente étude tente de caractériser les besoins des consommateurs en produits laitiers et de permettre ainsi aux promoteurs des initiatives de mieux les prendre en compte dans leur organisation. Les enquêtes ménages font ressortir dans les trois pays que les consommateurs recherchent principalement des laits caillés, du lait frais et de la poudre de lait. Les consommateurs choisissent prioritairement des produits qu’ils connaissent déjà soit par les médias de masse, soit parce qu’ils y ont déjà gouté. Le gout, la texture, la disponibilité et le prix sont les éléments principaux conditionnant l’acte d’achat. Les arguments d’achat qui reviennent le plus souvent sont la santé et l’équilibre de la ration alimentaire du ménage y compris pour les produits à base de poudre ré-engraissé en graisse végétale. Ces arguments sont largement véhiculés par les publicités dans les médias tels la TV et la radio qui sont les principales sources d’information des consommateurs sur les produits laitiers. -
Le conseil à l’exploitation familiale pour renforcer les compétences entrepreneuriales
Le CEF est une approche de conseil basée sur des processus d’apprentissage et de prise de décisions dont les principes sont issus des sciences de gestion. Il vise principalement à renforcer les capacités des paysans pour qu’ils gèrent mieux les ressources de leurs exploitations (terre, travail, intrants, finances, cultures et cheptels) ainsi que leurs activités hors exploitation et non agricoles. Les participants sont invités à utiliser des méthodes participatives afin d’analyser eux-mêmes leurs pratiques dans les différentes dimensions de leur exploitation (production, transformation, commercialisation, etc.) tout en prenant en compte les phases du cycle de gestion (analyse, planification, suivi, ajustement et évaluation) et leur environnement économique et social. Le CEF est fondé sur l’utilisation d’outils d’aide à la décision permettant aux paysans d’analyser leurs résultats techniques et économiques, en se basant le plus souvent sur l’enregistrement de données. -
Étude de l’impact de la hausse des cours du lait et des produits laitiers sur les producteurs et les consommateurs
Le lait et les produits laitiers importés sont restés à des prix largement compétitifs par rapport au lait local et cette situation n’a pas été favorable à la mise en place de politiques de soutien à la filière laitière nationale, d’autant que les volumes étaient facilement accessibles sur le marché international. Cette situation a contribué à la paupérisation des éleveurs : faible optimisation de la production laitière dans les revenus des producteurs, incapacité à subvenir à leurs besoins de base, à investir pour améliorer leur production. -
Se nourrir en ville au Sahel : étude de pratiques d'alimentation des femmes et jeunes enfants à Ouagadougou, Niamey et Bamako
Au démarrage du projet en 2018, une étude a été conduite à Ouagadougou, Niamey et Bamako pour approfondir la connaissance des pratiques de consommation des jeunes enfants et explorer celles des femmes en âge de procréer. Les données qualitatives ont été recueillies à travers des observations (points de vente, lieux de restauration et domiciles) et la conduite d’une cinquantaine de focus groups et d’une vingtaine d’entretiens individuels destinés à collecter, dans les trois capitales sahéliennes, les points de vue et la perception d’environ 250 personnes (hommes, femmes et jeunes filles). L’objectif était d’explorer les pratiques d’achat et les produits fréquemment consommés, et de relever les ressorts et les déterminants des pratiques de consommation. Les enseignements tirés de cette étude ont été enrichis de connaissances acquises lors de précédents projets du Gret et confrontés à la littérature disponible. L’étude montre comment les achats et la consommation alimentaires sont structurés par un ensemble de pratiques et de normes socioculturelles partagées dans les grandes villes du Sahel. Elle nous donne également à voir comment la combinaison de ces pratiques et normes constitue un terrain favorable à la malnutrition. Ce document s’adresse – au-delà du projet lui-même – aux acteurs publics ou privés investis dans la prévention de la malnutrition en milieu urbain à travers des solutions alimentaires. -
L’introduction d’acacias australiens pour réhabiliter des écosystèmes dégradés est-elle dépourvue de risques environnementaux ?
L’utilisation d’essences forestières exotiques et plus particulièrement des arbres à croissance rapide (acacias, pins ou eucalyptus) a été fréquemment recommandée pour réhabiliter et restaurer à brève échéance des milieux dégradés suite à des événements naturels ou à des activités anthropiques. L’incidence sur l’environnement de l’introduction de ces espèces, parfois envahissantes, est surtout évaluée pour leur impact sur la biodiversité végétale et les caractéristiques physico-chimiques des sols, mais rarement en ce qui concerne la composition de la microflore. Les micro-organismes, et plus particulièrement les champignons mycorhiziens, jouent un rôle clé vis-à-vis des mécanismes biologiques régissant la fertilité chimique des sols et leur productivité, facteurs de stabilité des écosystèmes terrestres. L’approche retenue a été de décrire l’incidence de l’introduction d’essences exotiques sur les caractéristiques biologiques des sols, ainsi que les conséquences sur la reconstruction d’un couvert végétal composé par des espèces natives du milieu d’origine. -
Le séchage solaire à petite échelle des fruits et légumes : expériences et procédés
Ce guide apporte des réponses techniques et pratiques pour améliorer la qualité du séchage familial et choisir le séchoir adapté aux petites productions. Il fournit aux entrepreneurs artisans des éléments méthodologiques pour aborder le marché, la gestion de l’activité et le choix du matériel. -
Génération agroécologie : démarches multi-acteurs pour le développement de l'agroécologie en Afrique de l'Ouest
Les journées multi-acteurs pour le développement de l'agroécologie en Afrique de l'Ouest ont été organisées par la Task Force multi-acteurs pour la promotion de l'Agroécologie au Sénégal (TaFAé), sous l'impulsion de la plateforme de recherche SREC et de la PFONGUE et avec le soutien de l'IRD, de l'UE et de la FAO. -
Politiques et pratiques de développement
Le programme d’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest (Asanao) couvre cinq pays : le Burkina Faso, la Guinée, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal. Il a été initié en 2018 par le Gret, en impliquant des structures historiquement partenaires, comme la Maison guinéenne de l’entrepreneur et la Fédération des organisations non gouvernementales du Sénégal. Outre l’appui à des actions sectorielles (agriculture ou nutrition), des activités transversales de renforcement de capacités, de capitalisation et d’échanges permettent le développement de passerelles entre les deux dimensions à travers une dynamique régionale. Asanao est ainsi le levier d’un rapprochement durable entre agriculture et nutrition dans les stratégies, les actions et les contributions au débat public du Gret et de ses partenaires dans les pays concernés, mais aussi plus largement à l’échelle régionale. -
Des innovations agroécologiques dans un contexte climatique changeant en Afrique
L’étude est géographiquement limitée à quatre zones climatiques majeures d’Afrique : aride, subaride, subhumide et tropicale humide. Premièrement, les tendances majeures du changement climatique et leurs effets concrets sur les systèmes agricoles dans chacune des quatre zones sont identifiées. Ensuite, la deuxième partie caractérise un système agricole référent pour chacune des zones avant de présenter les pratiques agroécologiques recensées dans ces systèmes qui contribuent l’adaptation au changement climatique. La troisième partie regroupe des exemples de combinaisons de pratiques agroécologiques qui contribuent à renforcer la résilience des systèmes agricoles paysans face aux effets du changement climatique. Enfin, dans la dernière partie de l’étude, le potentiel de telles pratiques pour l’adaptation au changement climatique est évalué, pour conclure sur la pertinence de l’agroécologie pour faire face au changement climatique. -
L'expérience des périmètres bocagers de Guié et Douré
Cette note présente la synthèse du rapport de capitalisation relatif à l’expérience des périmètres bocagers impulsés par l’ONG Terre Verte et l’association Zoramb Naagtaaba (AZN). Elle a été réalisée dans le cadre du projet Bocage sahélien en partage (BSP) mis en œuvre par Terre Verte et ses partenaires (AZN, association La Trame, Institut de recherche pour le développement – IRD, et Gret) dans le cadre du Programme Agroécologie (PAE) de la CEDEAO qui est soutenu financièrement par l’Agence française de développement (AFD). -
Bonnes pratiques d'hygiène du lait, porter attention à
la santé des animauxL’éleveur doit surveiller l’état de santé de ses animaux
(faire appel à un vétérinaire en cas de maladie).
• Pratiquer régulièrement des dépistages.
• Prendre contact avec les autorités compétentes
pour connaître les mesures à appliquer.
• Pasteuriser le lait avant consommation
ou transformation -
Le commerce intra-régional pour nourrir le continent africain
37% de la population africaine est sous-alimentée en Afrique de l'Est, 12 % en Afrique de l'Ouest. La demande alimentaire du continent va continuer à augmenter fortement ces prochaines décennies, du fait de la croissance démographique et de l'amélioration espérée du niveau de vie. -
Quel avenir pour le lait local en Afrique de l'Ouest?
Cette note valorise les présentations et les discussions tenues lors d’un évènement proposé par le Gret dans le cadre de la participation de la cité du développement durable à la semaine Européenne du développement durable. -
Production et transformation du lait frais en fromage Peulh au Bénin
Au Bénin, la technologie traditionnelle de production du fromage peulh appelé waragashi occupe une place importante dans la transformation artisanale du lait frais. A cet effet, plusieurs travaux de recherche ont été menés en vue d’améliorer sa technologie de production, de même que sa qualité microbiologique et chimique. Cependant, les résultats de ces différents travaux sont éparpillés dans de nombreux écrits. De plus, aucun document ne traite réellement de façon complète les études relatives à la production de waragashi. C’est pour combler une telle lacune que ce document a été élaboré. Il rassemble évalue et complète en illustrant au besoin, les informations disponibles sur la méthode traditionnelle de transformation du lait frais en waragashi. -
Évolution technologique et gestion d’un espace halieutique dans la cuvette nord du lac Tchad
L’objectif de cet article est dans un premier temps de décrire l’évolution des techniques de pêche en fonction de l’évolution du lac Tchad, en particulier dans sa cuvette nord, et dans un second temps de comprendre comment les différents acteurs ont géré les ressources halieutiques et les conflits qui en découlent. -
Bois-énergie domestique, démographie et urbanisation : situation après vingt-cinq années de gestion forestière des néo-communs au Sud-Niger
Au Niger, les marchés ruraux de bois énergie, tels qu’initié par le décret n° 92-037 répondent à ces éléments : • «seuls les membres des structures locales de gestion (SLG) sont autorisés à exploiter le bois des forets villageoises, leurs «néo-communs» et que «ne peuvent y adhérer que les personnes bénéficiant du droit d’usage coutumier» (art. 10 et 11), droit exclusif d'exploiter, de percevoir des taxes (et d’en conserver de 30 à 50% et devoir de respecter les quotas annuels, mises en défens, etc.) , • un quota annuel de bois exploitable devait être fixé pour chaque marché rural , • la surveillance de la forêt villageoise concédée figure parmi les tâches de la SLG (art. 4). -
Promouvoir une gestion locale concertée et effective des ressources naturelles et foncières : les ressources naturelles renouvelables, étatique, privées, communes, en accès libre?
En Afrique sahélienne, la conférence de Praïa de 1994 a mis en avant la notion de gestion locale des ressources naturelles, qui est désormais à l’ordre du jour de nombreuses politiques et projets de développement. Mais les caractéristiques des ressources naturelles renouvelables, d’une part, la question de leur statut, d’autre part, demeurent souvent floues. Cette note vise à expliciter ces notions, importantes mais souvent mal défi nies, pour favoriser une négociation sur les options juridiques. -
Promouvoir une gestion locale concertée et effective des ressources naturelles et foncières : Les ressources naturelles renouvelables : étatiques, privées, communes, en accès libre ? N°2
Les ressources naturelles renouvelables sont prélevées dans l’écosystème, et pas produites par le travail. Elles ne peuvent être durables que si les prélèvements sont inférieurs à la croissance naturelle1. Dès lors qu’il y a surexploitation, effective ou potentielle, des mécanismes de « gestion intentionnelle », c’est-à-dire explicitement orientés vers la durabilité de la ressource, sont nécessaires. Mais que veut dire « gérer des ressources naturelles » ? En effet, le terme « gestion » est ambigu. -
Promouvoir une gestion locale concertée et effective des ressources naturelles et foncières : pourquoi parler de gestion «négociée » des ressources naturelles ?
Participation, concertation, négociation… Les discours sur la gestion locale des ressources naturelles mettent l’accent, à un degré ou un autre, sur le débat autour des règles et des dispositifs de gestion. Pour autant, au-delà du principe général selon lequel « il faut associer tous les acteurs à toutes les étapes du processus », on précise rarement pourquoi il faut discuter, sur quoi et comment. Or le principe de négociations, au sens propre « de débat entre intérêts divergents dans le but de trouver des compromis socialement acceptables », s’impose. -
Promouvoir une gestion locale concertée et effective des ressources naturelles et foncières : les conditions d’une gestion durable de ressources naturelles « communes »
Depuis 20 ans, de nombreuses recherches ont montré qu’une gestion durable de ressources naturelles renouvelables « communes » était possible à l’échelle locale, et pouvait être une alternative à la dégradation et à la surexploitation. En Afrique de l’Ouest, depuis une vingtaine d’années, de nombreuses interventions de développement ont tenté de renforcer ou de susciter une telle gestion locale de ressources « communes », c’est-à-dire qui ne sont ni privées, ni en accès libre, mais contrôlées par un groupe social, une « communauté »1. Pourtant, les échecs sont nombreux. Pour une part, cela résulte d’une méconnaissance de ce que l’on sait aujourd’hui des conditions d’une gestion durable des ressources naturelles renouvelables. -
Promouvoir une gestion locale concertée et effective des ressources naturelles et foncières : la gouvernance des ressources naturelles : un enjeu socio-politique autant qu'écologique
Dans la majorité des projets de développement, la « gestion des ressources naturelles » correspond à la réalisation d’actions d’aménagement et à la mise en place d’instances censées assurer une « gestion » rationnelle et démocratique des ressources sur un espace donné. La gestion est vue comme la mise en œuvre opérationnelle et démocratique de règles « rationnelles », en dehors de toute interférence sociopolitique. Or, la gestion des ressources naturelles est une activité sociale, qui met en jeu des problèmes d’action collective, autour d’enjeux qui sont simultanément sociaux (la réparti tion de l’accès à la ressource et des bénéfi ces qui peuvent en être tirés, entre les différents acteurs), économiques (l’utilisation et la valeur de la ressource) et politiques (le pouvoir de définir les règles – et donc la distribution de l’accès et des opportunités de revenu – et d’en assurer la mise en œuvre et le respect). -
Promouvoir une gestion locale concertée et effective des ressources naturelles et foncières : Réguler sans (trop) exclure ? Définir l’accès aux ressources naturelles, c’est aussi définir les identités sociales
Dans les sociétés rurales ouest-africaines, l’accès aux terres et aux ressources naturelles dépend des statuts sociaux des acteurs. Les communautés locales se sont historiquement construites autour de l’intégration de groupes sociaux « étrangers » auxquels un accès aux terres et aux ressources naturelles a été accordé selon des modalités variables et en échange d’un devoir d’appartenance. Dans un contexte de raréfaction des ressources, la tendance actuelle est au durcissement des identités et à la redéfinition – à la hausse – des conditions de l’appartenance, dans la mesure où c’est l’appartenance qui détermine l’accès auxdites ressources. Faute de poser la question des rapports entre identités sociales et accès aux ressources, promouvoir une gestion locale des ressources naturelles risque de renforcer ces tendances. -
Promouvoir une gestion locale concertée et effective des ressources naturelles et foncières :Institutionnaliser une gestion négociée des ressources naturelles : un enjeu de gouvernance, une contribution au renforcement de l’action publique
Il y a surexploitation lorsque, sur un territoire donné, les règles gouvernant l’accès aux ressources ne sont plus adaptées ou ne sont plus respectées, et que la société n’arrive pas à en définir d’autres. Or, préserver les ressources naturelles d’un territoire est indispensable pour assurer son avenir. Négocier et institutionnaliser des règles nouvelles pour gérer ces ressources suppose de trouver les façons de concilier les intérêts des différents acteurs autour d’une conscience des interdépendances et d’une vision d’un futur commun. Cela suppose aussi de dépasser les clivages entre normes locales et normes étatiques pour inventer des compromis efficaces, appuyés par l’État. -
Promouvoir une gestion locale concertée et effective des ressources naturelles et foncières : Les conditions d’effectivité des conventions locales 1) Règles et processus de négociation
Depuis une quinzaine d’années, de nombreux inter venants travaillent à promouvoir des accords négociés sur l’accès et l’exploitation des espaces et des ressources naturelles, souvent connus sous le terme de « codes locaux » ou « conventions locales ». Si le principe d’accords négociés fait sens1, les résultats sont plus mitigés. Nombreuses sont les conventions peu ou pas appliquées. Il n’y a pas de recette miracle pour garantir l’effectivité d’une convention locale, mais on peut identifier un certain nombre de conditions et de facteurs favorables. Un premier ensemble de conditions concerne les règles de gestion (traité dans cette note), un autre l’engagement des autorités2. -
Promouvoir une gestion locale concertée et effective des ressources naturelles et foncières : Les conditions d'effectivité des conventions locales : 2) Engagement des autorités et pragmatisme dans la mise en œuvre
Depuis une quinzaine d’années, de nombreux intervenants travaillent à promouvoir des accords négociés sur l’accès et l’exploitation des espaces et des ressources naturelles, souvent connus sous le terme de « codes locaux » ou « conventions locales ». Si le principe d’accords négociés fait sens1, les résultats sont plus mitigés. Nombreuses sont les conventions peu ou pas appliquées. Il n’y a pas de recette miracle pour garantir
L’effectivité d’une convention locale, mais on peut identifier un certain nombre de conditions et de facteurs favorables. Un premier ensemble de conditions concerne les règles de gestion2, un autre l’engagement des autorités. -
Promouvoir une gestion locale concertée et effective des ressources naturelles et foncières : Les limites des politiques de formalisation des droits fonciers et coutumiers1) Formaliser pour sécuriser ? De fausses évidences...
Les droits fonciers coutumiers sont informels, donc source d’insécurité foncière. Ils sont des freins à l’investissement. Il faut donc les formaliser par des opérations d’enregistrement, et les faire évoluer vers la propriété privée, de façon à assurer sécurité foncière et développement économique ». Ce raisonnement, dont la logique semble implacable, sous-tend de nombreuses politiques foncières, en Afrique et ailleurs. Pourtant, il s’appuie sur de nombreuses fausses évidences. En pratique, les politiques de privatisation et/ou d’enregistrement des droits fonciers ruraux, dans les pays en développement ou intermédiaires, rencontrent, de façon récurrente, les mêmes problèmes (Colin et al., 2009) qu’on ne peut ignorer aujourd’hui. Ces constats amènent à s’interroger sur les
conditions de pertinence et de viabilité de telles politiques, et à mieux préciser le rôle de la formalisation des droits et de l’écrit dans la sécurisation foncière. -
Promouvoir une gestion locale concertée et effective des ressources naturelles et foncières : Les limites des politiques de formalisation des droits fonciers et coutumiers2) L’illusion de la « photographie » neutre des droits
La formalisation des droits fonciers coutumiers ne se borne pas à « constater » de la manière la plus neutre possible les droits individuels ou collectifs existants et à les « traduire » fidèlement en des catégories légales auxquelles l’autorité de l’État va conférer une portée juridique. Chaque étape du processus de formalisation pose des problèmes importants aux forts enjeux socio-politiques. La fiabilité, la légitimité et la durabilité de toute la démarche de formalisation tiennent pour une bonne part à la façon dont ces problèmes sont pris en charge par les politiques foncières et les dispositifs officiels. -
Promouvoir une gestion locale concertée et effective des ressources naturelles et foncières : Les ressources cachées du droit pour sécuriser l’accès à la terre
Éclairage à partir de l’exemple du Burkina FasoLe recours au droit paraît être un des moteurs du développement. Encore faut-il savoir comment il fonctionne. Il comporte à la fois une dimension normative et éthique. Pour autant, dans la plupart des pays d’Afrique, les lois ne sont aujourd’hui pas toujours élaborées ou appliquées selon les besoins du plus grand nombre et peuvent avoir une portée sociale très négative. En matière de foncier, on observe un profond décalage entre les règles prévues par le législateur et les pratiques sur le terrain, décalage qui maintient dans une insécurité juridique la grande majorité des citoyens. Comment renverser la vapeur et faire du droit légal une ressource au service de la sécurisation des populations ? Pour y répondre, il convient d’examiner les différents aspects qui rendent difficile la connaissance de ce que nous pouvons qualifier de ressources du droit. -
Promouvoir une gestion locale concertée et effective des ressources naturelles et foncières n° 21 : Réaliser le transfert de compétences en GRN pour assurer l’effectivité de la décentralisation et consolider la démocratie - Le cas du Mali
Au Mali, la protection de l’environnement et la gestion foncière font partie des compétences partagées entre l’État et les collectivités locales. Mais le transfert de compétences est bloqué, ce qui empêche les collectivités locales de jouer leur rôle. Or, les ressources naturelles sont une base essentielle de la vie des populations rurales, et une source importante de revenus pour les communes. Il convient dès lors de dépasser les blocages. -
Produits végétaux riches en carotènes
La vitamine A est un des micronutriments dont la carence pose un réel problème de santé publique dans de nombreux pays en développement et notamment en Afrique sub-saharienne. Cette carence se traduit non seulement par une prévalence élevée des cas de cécité crépusculaire et d'atteintes oculaires, mais également par une mortalité et une morbidité plus élevée chez les enfants. Au Burkina Faso, la stratégie de lutte choisie par le Ministère de la Santé est basée à court terme sur une distribution de capsules de palmitate de rétinol aux populations cibles. Sur le moyen et long terme, le pays table sur une évolution des régimes alimentaires vers une consommation accrue des aliments riches en vitamine A. -
La gouvernance foncière au Niger : malgré des acquis, de nombreuses difficultés
Le Code rural est souvent présenté comme un outil novateur et pertinent de gestion foncière et de développement rural. En effet, il intègre les droits fonciers coutumiers, il prend en compte la spécificité du pastoralisme et met en place une gestion locale et concertée des ressources naturelles. Ces avancées doivent permettre de prendre en charge les problèmes fonciers qui ne peuvent manquer de se poser dans un contexte de très forte croissance démographique et de changement climatique. Vingt ans après l’adoption de l’ordonnance no 93-015 fixant les principes d’orientation du Code rural, on peut se demander comment se sont réorganisés les différents dispositifs de gestion foncière, quelles sont leurs avancées et limites en matière de gouvernance foncière et leur impact sur la sécurisation des producteurs ruraux. -
Guide de l'élevage du mouton méditerranéen et tropical
Herbivore de l’ordre des ruminants, le mouton ou Ovis aries Linnaeus 1758 (en anglais sheep) est un des plus anciens animaux domestiques. Il est répandu dans tout le monde, avec des effectifs élevés, montrant par là des facultés d’adaptation aux climats divers et un intérêt universel. C’est un petit ruminant avec la chèvre, le lama, l’alpaga et le guanaco. Il valorise l’herbe qu’il broute, même lorsqu’il s’agit de végétaux riches en fibres. Sa taille plus petite que celle des bovins est à la fois un inconvénient et un avantage. C’est un inconvénient quand on désire disposer de beaucoup de viande à la fois. C’est un avantage pour les pays chauds là où la chaîne de froid est inopérante. Une carcasse suffit aux besoins d’une famille avec très peu de gaspillage. Par ailleurs, une famille pauvre peut plus facilement se séparer d’un mouton que d’une vache. -
L'olivier de lapperine, indicateur des changements environnementaux à long terme dans l'Air : cas du massif de Bagzane, Air-Ténéré
L'objectif de ce travail est d'apporter les élements nécessaires à la mise en place d'un suivi à long terme permettant de caractériser l'effet des changements climatiques sur la végétation montagnarde du massif saharien de l'Air. L'indicateur biologique choisi pour cette étude est Oléa. europaea subsp. Laperrinei, considéré comme une sous-espèce de l'olivier domestique (Baali-Cherif et Besnard, 2005). -
Quelles politiques commerciales et fiscales au service du développement durable des chaines de valeur lait local en AFRIQUE DE L’OUEST ? Propositions aux acteurs Ouest-Africains et Européens
La montée en puissance de la filière lait local en Afrique de l’Ouest constitue un enjeu majeur en termes d’emplois, de revenus, de lutte contre la pauvreté des populations et de développement socio-économique dans les zones pastorales et agro-pastorales dans
un contexte de multiplication des conflits et de déstabilisation de la région. L’enjeu du développement de la filière lait local est également essentiel en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle, d’équilibre de la balance commerciale et d’économie en devises. Si la production laitière est en hausse constante depuis vingt ans, la croissance est insuffisante pour faire face à l’augmentation de la demande. Le taux d’autosuffisance en lait de la région qui était de 60% au début du siècle n’est plus que de 41%. Au rythme actuel d’évolution de la consommation et de la production, ce taux ne sera plus que d’un tiers dans deux décennies. -
Facteurs clés de succès pour la production et la commercialisation d'aliments fortifiés au Sahel
Dans les pays du Sahel, la malnutrition est très présente en ville, particulièrement dans les quartiers précaires, mais peu d’actions de prévention y sont conduites. L’offre en aliments fortifiés de qualité à un prix abordable est encore très faible. Pourtant, les ménages portent une attention croissante à la qualité nutritionnelle et sanitaire des aliments qu’ils consomment, et l’évolution des habitudes de consommation en zone urbaine fait apparaître de nouvelles opportunités. Ce potentiel encore sous exploité au Sahel représente une opportunité pour les entreprises alimentaires privées locales. -
Démarrage de la saison des pluies au Sahel : variabilité aux échelles hydrologique et agronomique, analysée à partir des données EPSAT-Niger
Le démarrage de la saison des pluies au Sahel, qui est d’une importance critique pour la culture du mil, est étudié à partir d’un réseau dense de 30 pluviographes installés depuis 12 ans, couvrant une zone de 16 000 km2 dans la région de Niamey (Niger, 13,5° N). Trois critères sont utilisés pour définir le démarrage de la saison des pluies, l’un est spatial (« climatique »), les deux autres sont ponctuels (« hydrologique » et « agronomique »). Le démarrage climatique est lié à l’observation du premier système convectif de mésoéchelle organisé. Le critère hydrologique prend en compte la première pluie générant du ruissellement. Le critère agronomique s’assure que le démarrage n’est pas suivi d’épisodes secs de plus de 7 jours.