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Restauration des terres arides dégradées pour la production agricole, forestière et pastorale grâce à une nouvelle technique mécanisée de récolte des eaux pluviales
« Le projet de développement intégré de Keita » mis en œuvre dans l’Ader Doutchi Maggia au Niger (Département de Tahoua, Arrondissement de Keita) à partir de 1984 était un projet à « haut investissement de main d’œuvre ». Alors qu’il travaillait dans le cadre de ce projet en 1987, le Docteur Venanzio Vallerani, expert italien, a observé que la restauration des terres dégradées entreprise par le projet était très pénible et progressait très lentement en raison de la difficulté du travail manuel et du manque de main d’œuvre (faible densité de population). C’est pour cette raison que la plupart des terres dégradées aux sols lourds avaient été abandonnées par les agriculteurs. Pour obtenir un impact significatif dans la lutte contre la désertification, le Docteur Vallerani estimait nécessaire la récupération rapide de grandes surfaces de terres dégradées. Il a inventé deux charrues : la “Delfino” (Dauphin) et la “Treno” (Train) adaptées à différents types de sols et qui sont capables de restaurer de grandes surfaces de terres dégradées. Ces charrues construisent automatiquement des micro bassins versants pour la récolte de l’eau pluviale à la vitesse de 700 à 1500 “demi-lunes” par heure (chiffres qui doivent être comparés avec ceux obtenus manuellement sur sols comparables : 1 à 2 “demi-lunes” par jour et par travailleur). -
Caractérisation de la chèvre du sahel au Niger par analyse des indices biométriques et des paramètres phénotypiques quantitatifs
Très répandue en Afrique sèche, la chèvre du sahel représente environ 80% du troupeau caprin Nigérien. Conformément aux orienta tions nationales au Niger et dans la perspective d’une meilleure gestion de cette ressource génétique aux niveaux local et national des travaux de caractérisation phénotypique de la race ont été conduits au Nord-Ouest du pays de juillet 2011 à mai 2012. Sur la base de l’adhésion volontaire des éleveurs, des investigations de caractérisation des paramètres quantitatifs (hauteur au garrot et à la croupe, tour de poitrine, profondeur du thorax, largeur du bassin et longueurs du corps, des cornes et des oreilles) ont concerné 443 caprins (77% de femelle, 39% ayant 4 paires d’incisives permanentes) repartis dans 145 exploitations, 60 sites (7,38 ± 6,87 têtes/site), dans les régions de Tillabéri, Tahoua et Niamey. L’analyse des indices biométriques couplée à l’analyse des variances (ANOVA) et des analyses multivariées (ACP, AFD) ont fait ressortir que le cheptel caprin dans cette zone comporte quatre sous types morphologiques (Tillabéri, Tahoua, Niamey et un sous type intermédiaire Niamey-Tillabéri). Du fait de la coexistence à Niamey de plusieurs races (locales et exotiques) et son corolaire le brassage génétique, la chèvre du sahel correspondrait à deux sous types: celui de Tillabéri de grande taille (64,98 ± 6,77 cm au garrot et 68,27 ± 5,91 cm à la croupe) à oreilles et cornes longues (20,3 ± 3,08 et 14,75 ± 4,43 cm respectivement) et de Tahoua également de grande taille (60,71 ± 10,81 cm au garrot et 62,46 ± 10,65 cm à la croupe) à oreilles et cornes courtes (12,32 ± 3,62 cm et 9,95 ± 4,01 cm respectivement).