Recherche
6 items
-
Tendances du reverdissement et de la dégradation du sol dans l’Ouest du Niger
Ce travail a étudié les évolutions simultanées du reverdissement et de la dégradation des sols dans l’Ouest du Niger entre 1998 et 2017. Il s’est appuyé sur des observations in situ et cartographiques pour analyser les indices de la végétation et de dégradation des sols en milieu cultivé et en zone classée (dépourvue d’actions anthropiques). En zone classée, les résultats montrent une tendance au reverdissement avec une progression d’au moins 500 % d’indice de la végétation. Dans les zones cultivées en revanche, les observations localisées dégagent deux tendances, l’une cohérente montrant le reverdissement et la baisse de la dégradation et l’autre paradoxale montrant le reverdissement et l’extension des sols dégradés. Cette dernière peut s’expliquer par l’effet mémoire des sécheresses des années 1970-1990 mais aussi par les modes de gestion des ressources. Globalement, on conclut sur la tendance au reverdissement et qui met en évidence la résilience des écosystèmes étudiés au choc climatique. -
Typologie de l’élevage des petits ruminants dans la ville de Niamey, Niger
Cette étude vise à diagnostiquer la typologie de l’élevage des petits ruminants dans la ville de Niamey (capitale politique du Niger). Elle a intéressé quatre-vingt-quatre élevages des petits ruminants (55 en zone urbaine et 29 en zone péri-urbaine). Les résultats ont montré une prédominance des hommes (90,50%) dont 38,1% sont des Haoussa, 31,1% Zarma et 23,8% Peulh. En zone urbaine, les commerçants représentent 29,8% et les fonctionnaires 34,5% des enquêtés. L’étude a aussi montré l’existence de trois types de troupeaux ovins seuls (61,90%), caprins seuls (2,38%) et mixte (33,33%) avec une prédominance des ovins. Le système d’élevage rencontré lors de l’enquête est du type sédentaire qui se présente sous cinq formes : l’élevage sédentaire en semi stabulation, l’élevage sédentaire en stabulation permanente, l’embouche semi intensive traditionnelle, l’embouche de circonstance et l’élevage contemplatif. Les résultats ont également montré une diversité d’aliments bétail de haute valeur alimentaire utilisés de manière rationnelle dans les rations quotidiennes des petits animaux. C’est qui souligne que ces éleveurs des petits ruminants ont un savoir-faire avéré en matière d’alimentation. Un encadrement technique est nécessaire pour booster la productivité de cet élevage. -
Effets des changements climatiques sur les pratiques d’élevage et analyse des options d’adaptation : Cas de la zone de Bouza-Niger
Une étude sur l’effet de changement climatique sur pratiques d’élevage a été menée au département de Bouza (Tahoua) afin de mieux analyser les options d’adaptations. Soixante (60) éleveurs ont été choisis de façon systématique dont vingt (20) à Bouza et vingt (20) dans deux zones proches de Bouza. Les impacts socioéconomiques et environnementaux liés aux changements climatiques et les stratégies d’adaptation du système de productions animales pratiquées par les éleveurs ont été recherchés. La quasi-totalité de la population (90%) enquêtée affirme, par leur vécu, que les saisons de pluies sont de plus en plus sèches au cours de vingt (20) dernières années. Les réactions des différents acteurs relatifs à la modification des précipitations ont permis d’identifier trois principaux risques climatiques dont la sécheresse, les pluies tardives et les inondations. Les impacts sur le système de production et les ressources alimentaires sont entre autres, la réduction des parcours, une diminution des espèces les plus appétées, une augmentation de la profondeur des puits et puisard, une réduction de la durée de lactation, et une baisse de la productivité numérique. Il a été remarqué quatre (4) principaux risques climatiques à savoir la baisse du cumul pluviométrique, le raccourcissement de la longueur de la saison humide, la hausse des températures et la fréquence des inondations. Les options d’adaptation concernent surtout la valorisation des cultures fourragères (collecte et stockage du fourrage) et l’aménagement des points d’eau. La perception des éleveurs a permis de relever les impacts climatiques, les risques associés ainsi que les stratégies d’adaptation à entreprendre. -
Réduction de ruissellement par augmentation des surfaces aménagées
Au Sahel, de nombreuses techniques de conservation des eaux et des sols ont été mises en œuvre sur des sols dégradés afin de réduire leur aptitude au ruissellement. Mais peu ou prou sont les travaux qui ont analysé les relations entre les dimensions des aires aménagées et l'importance de la baisse des ruissellements engendrée. Ce travail s’inscrit dans cette perspective. Il est effectué sur le bassin versant expérimental de Tondi Kiboro (17,7 ha) qui est un bassin représentatif des conditions hydro-environnementales de l’Ouest du Niger.
En 2007 et 2008, le coefficient d’écoulement initial du bassin (sans aménagement) a été déterminé à l’aide d’une station hydrométrique. En 2010, 3 % de la zone contributive du bassin (plateau latéritique) a été aménagé par des banquettes. Cette proportion a, ensuite, été progressivement augmentée pour atteindre 9 % en 2016. Cette approche a ainsi permis de suivre les évolutions concomitantes des surfaces aménagées et du coefficient de ruissellement. Les résultats montrent que les banquettes jouent un rôle important sur la rétention d’eau et la limitation des écoulements. Entre 2010 et 2016, le coefficient de ruissellement est passé de 43 % à 10 % pour une surface totale aménagée de moins de 10 %. Depuis 2012, le coefficient du ruissellement s’est plus ou moins stabilisé autour de 10 % (± 2 %). Il est ainsi remarquable que la baisse du ruissellement est non proportionnelle à la dimension de l’aire aménagée. Grâce à ce travail, il est ainsi possible de déterminer une aire optimale d’aménagement pouvant permettre de réduire significativement les ruissellements. -
Caractérisation de la végétation des dunes dégradées du sud-est du Niger
La dégradation de la végétation en milieu dunaire du sud-est du Niger, source de prolifération de dunes dégradées, constitue l’une des principales contraintes qui place la zone dans des conditions défavorables de production. Ce travail de caractérisation de la végétation des édifices dégradés a pour objectif d’inventorier les différentes formes de dégradation des dunes afin d’adopter un plan spécifique et simplifié de restauration lors des opérations de fixation des dunes. L’étude a décelé quatre principaux types de dunes dont les dunes isolées partiellement fixées, les dunes isolées vives, les champs de dunes partiellement fixées et les champs de dunes vives. Au total, 27 espèces herbacées reparties en 13 familles avaient été recensées sur tous les types de dunes confondus de ce milieu perturbé.
La famille dominante étant celle des Poacées représentant 43,4% des espèces contre 11,32% des espèces pour la seconde famille (Cyperaceaes et Papilionacceaes) en termes d’abondance. Prises individuellement, ce sont les espèces Bulbostylis barbata et Cenchrus biflorus qui ont des fréquences dominantes. Les fréquences moyennes de toutes les espèces confondues et le recouvrement herbacé de la position topographique « Front » sont respectivement 4,58 et 4,63 fois plus importants que ceux de la position topographique « Crête », le « Bas » étant nu. Par conséquent, le taux de sol nu du Bas est de 100% contre 99,9% pour la Crête et 99,6% pour le Front. -
Caractérisation des pâturages naturels au Niger : Diversité et modes d’exploitation. Synthèse bibliographique
Cette étude vise à caractériser la diversité et les modes d’exploitation des pâturages naturels au Niger. Ces derniers regorgent une diversité d’espèces végétales valorisées principalement dans l’alimentation (humaine et animale), la médecine indigène (pour soigner les maladies humaines et animales) et l’artisanat. Cependant, le changement climatique couplé à des activités anthropiques inappropriées a perturbé de manière drastique le fonctionnement de ces écosystèmes. C’est ce qui a entrainé la baisse de la productivité de ces milieux, la raréfaction voire la disparition de certaines espèces fourragères, et surtout la prolifération des espèces végétales envahissantes tel que Sida cordifolia, Cassia mimosoides, Mitracarpus scaber, Fimbristylis hispidula. Cette synthèse bibliographique présente en premier lieu la typologie de ces pâturages ainsi que la richesse floristique en fonction des compartiments phytogéographiques du pays. Ensuite, elle essaie d’énumérer les espèces végétales menacées de disparition et celles réfutées envahissantes et leurs effets sur les pâturages naturels.