La gestion de la fertilité des sols est un facteur moteur pour le succès de la production agricole dans les pays du Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS). Aussi de nombreux chercheurs se sont investis depuis des années dans ce domaine d’amélioration de la production agricole. Cependant le constat actuel est que les résultats de ces recherches restent encore faiblement diffusés et difficilement accessibles aux utilisateurs principaux.
Le CILSS avec l’appui de l’Union Européenne a entamé en 2008 « l’Initiative FERSOL», sur la capitalisation des actions d’amélioration durable de la fertilité des sols pour l’aide à la décision au Burkina Faso. Cette initiative s’inscrit dans une logique de développement de la production de connaissances et de renforcement des capacités des acteurs en matière de gestion des ressources naturelles et d'adaptation aux changements climatiques. Elle devrait ainsi contribuer à l’amélioration de la gestion des connaissances, de l’information et au renforcement des capacités des acteurs à travers la production et la mise à disposition des acteurs d‘outils d’information en Gestion Durable de la Fertilité des Sols (GDFS)
Depuis la chute des recettes tirées de l’uranium, le secteur rural constitue aujourd’hui le principal moteur de la relance économique. Or, le développement de l’agriculture est freiné par la fragilité du patrimoine agro-écologique et plus précisément la baisse de la fertilité des sols et leur dégradation, notamment par l’érosion hydrique. Le pays s’est alors lancé dans le cadre de l’Initiative pour la Fertilité des Sols et la Collecte des Eaux de Ruissellement (IFS/CER) dans l’élaboration d’un plan d’action national. Ce plan d’action qui vient d’être adopté en novembre 2001 correspond aux contraintes majeures que doit surmonter l’agriculture nigérienne. Sa mise en œuvre permettra sans doute de relancer et de sécuriser sur le long terme la production agricole. Néanmoins, quelques compléments sont nécessaires.