En Afrique de l’Ouest comme dans d’autres régions, l’échec de la plupart des projets de développement de première génération a souvent été attribué à l’incapacité des bénéficiaires à poursuivre les actions, une fois ces projets arrivés à terme. Les problèmes de développement, auxquels on a cru avoir trouvé des solutions durables, se posent de nouveau, souvent avec plus d’acuité. C’est le cas notamment des campagnes de lutte contre la trypanosomose animale où la ré infestation rapide des zones assainies s’est toujours révélée désastreuse pour l’élevage bovin en particulier. Parmi les causes des nombreux échecs, le manque d’implication des populations dans la conception et la mise en œuvre des programmes figure en première place.
Au Niger, le bois constitue la principale source d’énergie pour 90% des ménages. Il est un produit de première nécessité pour des popula tions urbaines qui s’accroissent de plus de 3% par an. Jusqu’à la fin des années « 80 », l’État et les commerçants-transporteurs détenaient le monopole de son exploitation et de sa commercialisation. Les populations rurales étaient exclues de la jouissance des revenus financiers générés. À partir de 1989, par l’adoption du décret 92-137 relatif à l’organisation de la commercialisation et du transport de biens dans les grandes agglomérations et la fiscalité qui lui est applicable, l’État s’est engagé dans une réforme pour la conception et la mise en œuvre d’une Stratégie Energie Domestique fondée sur le transfert de gestion des forêts aux communautés villageoises.