Face aux effets induits aux populations (notamment socio-économiques) par les sécheresses des années 1972-73, des mesures ont été prises par les autorités en 1976. Ainsi, près de 70 000 ha de la réserve de faune de Tamou ont connu un déclassement partiel pour des besoins d’activités Agricoles.Pour ce faire, des populations en particulier celles du Zarmaganda (Ouallam, Filingué) ainsi que des agents publics (en vue de contribuer à la sécurité alimentaire) ont été réinstallées dans la zone déclassée. Même si la plupart des acteurs initiaux ont regagné leurs zones d’origine après quelques années de production, il reste qu’aujourd’hui, la zone d’Aïnoma reste soumise à une spéculation foncière remarquable (en partie du fait de la démobilisation de ces acteurs initiaux). Cette situation accroit les pressions sur ce qui reste de la réserve de Tamou, d’une superficie actuelle de 77 000 ha, servant plutôt de zone tampon pour le parc national W du Niger. Pour diminuer les pressions sur cette réserve, des actions de conservation ont été réalisées dont la principale entre dans le cadre du PAPE, composante Niger, en direction des zones périphériques du complexe WAP, mais qui apparait insuffisante pour sécuriser les formations naturelles autour de la réserve de Tamou.
Le Programme régional de gestion durable des terres et de renforcement de la résilience des communautés rurales de la Région du Liptako-Gourma est né du rapprochement des projets nationaux suivants : - projet de gestion durable des terres et de renforcement de la résilience des communautés rurales dans les régions du Nord et du Sahel au Burkina Faso ; - projet de gestion durable des terres et amélioration de la résilience des populations locales dans les communes frontalières des régions de Gao, Mopti et Tombouctou au Mali ; - projet de renforcement de la résilience des communautés rurales riveraines du W dans le secteur d’Aïnoma au Niger.