Alors qu’une quarantaine d’espèces végétales sont aujourd’hui cultivées au Niger, près d’une centaine de la flore autochtone spontanée offrent feuilles, fruits, fleurs, racines et tubercules régulièrement recherchés, récoltés et consommés frais, ou cuits et même vendus. Présentés sur les marchés ruraux et urbains, ces organes constituent ainsi une source non négligeable pour les femmes et les jeunes filles.
Ce travail vise à déterminer la diversité et la structure des populations des plantes alimentaires de soudure et contribue à la connaissance des différentes espèces et l’impact de leur utilisation sur la biodiversité végétale pour sa gestion rationnelle afin de la préserver pour une utilisation durable. La méthodologie adaptée consiste à mener des enquêtes ethnobotaniques accompagnées d’étude écologique. La biodiversité est appréciée en calculant les indices de Shannon-Weaver, Equitabilité de Pielou et en analysant, la structure démographique des espèces rencontrées à partir des relevés floristiques dans des placettes carrées de 2500 m2 sur des transects radiaires. L’étude, portant sur 121 groupes, 110 ménages et 108 répondants clés, a révélé que 32 espèces ligneuses sont consommées dont 9 sont menacées de disparition dans la commune de Tondikiwindi tandis que celle de Tamou présente 28 espèces consommées dont 8 menacées de disparition.