Ce travail vise à déterminer la diversité et la structure des populations des plantes alimentaires de soudure et contribue à la connaissance des différentes espèces et l’impact de leur utilisation sur la biodiversité végétale pour sa gestion rationnelle afin de la préserver pour une utilisation durable. La méthodologie adaptée consiste à mener des enquêtes ethnobotaniques accompagnées d’étude écologique. La biodiversité est appréciée en calculant les indices de Shannon-Weaver, Equitabilité de Pielou et en analysant, la structure démographique des espèces rencontrées à partir des relevés floristiques dans des placettes carrées de 2500 m2 sur des transects radiaires. L’étude, portant sur 121 groupes, 110 ménages et 108 répondants clés, a révélé que 32 espèces ligneuses sont consommées dont 9 sont menacées de disparition dans la commune de Tondikiwindi tandis que celle de Tamou présente 28 espèces consommées dont 8 menacées de disparition.
Si l’agriculture, qui « consiste à obtenir une production d’une série de plantes et d’animaux, sur une certaine surface et au sein d’un milieu naturel donné, donc à travers des contraintes, en mettant en œuvre des facteurs de production » (Seblhotte, 1974) a constitué une véritable révolution multidimensionnelle dans l’organisation sociale de l’exploitation des sols et des ressources naturelles renouvelables, notamment végétales, elle n’a valorisé qu’une infime partie de ces dernières, au point que dans les pays en développement, des centaines d’espèces végétales «sauvages» continuent encore de fournir un appoint alimentaire non négligeable. Il en est ainsi au Niger où les organes de nombreuses plantes spontanées sont quotidiennement consommés aussi bien par les populations rurales qu’urbaines