Recherche
8 items
-
Structure et diversité des parcs agroforestiers adjacents à la forêt protégée de Baban Rafi, Niger - Afrique de l’Ouest
L’objectif de l’étude est de caractériser la végétation ligneuse des parcs agroforestiers autour de la forêt protégée de Baban Rafi située dans la zone nord soudanienne du Niger.
Au total, 52 espèces réparties dans 41 genres et 23 familles ont été recensées dans la zone. Les paramètres dendrométriques et indices calculés en fonction des parcs agroforestiers varient d’un parc à l’autre. Ainsi, la densité varie de 86,25 à 129,33 individus / Ha, le recouvrement de 6,82 à 10,87.
La chorologie de la flore est caractérisée par l’abondance et la dominance des espèces soudaniennes (44,23 %) ce qui montre que la flore garde encore ses spécificités phytogéographiques malgré son état de dégradation révélé par les différents indices. Ces résultats peuvent servir de référence dans le suivi de la dynamique de la végétation des systèmes agroforestiers autour des zones protégées soumises aux sécheresses récurrentes et aux pressions anthropiques. -
Perceptions et usages socioéconomiques du tamarinier (Tamarindus indica L.) dans le Sud-Ouest du Niger : Implications pour une domestication et une conservation durable
Elle a pour objectif de montrer l’importance ethnobotanique de Tamarindus indica L. à travers l’usage socioéconomique de ses différents organes en vue de contribuer à une meilleure gestion durable de sa population au Niger. La présente étude a été menée dans le département de Torodi, situé dans la région de Tillabéry.
Les résultats de cette étude ont montré que le tamarinier (Tamarindus indica L.) est une espèce forestière à haute valeur socioéconomique. Les différents usages (alimentaires, thérapeutiques, économiques etc.) tant prouvés par les populations doivent susciter une prise en compte de cette espèce dans les différents programmes ou stratégies de conservation et d’amélioration génétique durable des ressources phytogénétiques au Niger. -
Perception locale sur l’état des espèces ligneuses alimentaires spontanées et leur rôle : cas des communes rurales de Tamou et Simiri au Niger
La satisfaction des besoins en nourriture des populations est une problématique majeure à laquelle est confrontée la plupart des pays du Sahel. La promotion des Espèces Ligneuses Alimentaires (ELA) reste une bonne alternative. Pour ce faire la gestion durable de ces ressources naturelles doit passer par la prise en compte des connaissances endogènes. D’où l’intérêt de cette étude qui vise à identifier le savoir local de la population sur les usages et la conservation des ELA en vue de leur valorisation et de gestion durable. Pour ce faire, des enquêtes ethnobotaniques ont été conduites dans 20 villages repartis entre les communes rurales de Tamou et de Simiri. Ainsi, 200 personnes, choisies de façon aléatoire ont été interviewées. L’étude révèle l’utilisation de 36 ELA dans la zone d’étude dont 30 dans la zone sahélo-soudanienne (Tamou) et 21 dans la zone sahélienne (Simiri). Les 4 espèces ligneuses alimentaires prioritaires sont Adansonia digitata L., Balanites aegyptiaca (L.) Del, Ziziphus mauritiana Lam. et Hyphaene thebaica (L.) Mart à Tamou et Balanites aegyptia ca, Ziziphus mauritiana, Boscia senegalensis (Pers.) Lam. ex Poir et Piliostigma reticulatum (DC.) Hochst à Simiri. Les prélèvements anarchiques des organes et la sécheresse constituent les principales menaces. Face à ces menaces, la principale stratégie locale de gestion est la régénération naturelle assistée. Les résultats de cette étude contribueraient à orienter des programmes de conservation et de valorisation des ELA dans ces localités. -
Boscia Senegalensis (Pers.) Lam. ex Poir., une espèce ligneuse à fortes potentialités ethnobotaniques et bien adaptée à la sécheresse au Sahel : Synthèse Bibliographique
L’exploitation des ressources végétales notamment ligneuses constitue l’une des stratégies paysannes adoptées pour faire face aux déficits alimentaires surtout pour les ménages vulnérables. Cette synthèse bibliographique dresse l’état des lieux de quelques contributions scientifiques et techniques relatives à l’importance socio-économique et environnementale ainsi que quelques caractéristiques écologiques de Boscia senegalensis (Pers.) Lam. ex Poir.. L’exploitation minutieuse de documents scientifiques en ligne notamment des articles scientifiques et des thèses ainsi que les documents fournis par Sahara Sahel Food a servi à la réalisation de cette étude. Il ressort de l’analyse bibliographique que cette ressource revêt une importance capitale pour les communautés sahéliennes. Il s’agit de son importance dans l’alimentation humaine (surtout en période de soudure), son usage dans la pharmacopée traditionnelle, son importance dans le stockage traditionnel du niébé ainsi que son rôle dans l’alimentation du bétail. La grande particularité de l’espèce réside aussi dans sa forte capacité de résilience. -
Structure de la population de Boscia senegalensis (Pers) Lam. Ex Poir suivant la toposéquense dans la commune de Simiri (Niger)
Au Sahel, la végétation spontanée constitue la principale source de revenus et de complément alimentaire pour les populations locales. Parmi les espèces végétales utiles recensées, B o s c i a s e n e g a l e n s i s (Pers) Lam. présente une très large distribution géographique en zone sahélienne, et en particulier au Niger, grâce à ses structures anatomiques lui permettant une grande résistance à la sécheresse et aux hautes températures et sa grande capacité de survie sur sols pauvres à très dégradés. Le but principal de la présente étude vise à caractériser les peuplements de Boscia senegalensis dans la localité de Simiri (Ouallam) au Niger. Trois parcelles de 1 ha (100 x100 m) chacune, ont été délimitées sur un transect suivant la toposéquence corrélée avec le gradient de perturbation, une parcelle sur le plateau, une autre sur le versant et une dernière dans le basfond. L’analyse de la structure en diamètre révèle que B . s e n e g a l e n s i s est en pleine régénération. L’analyse de la régénération révèle que le meilleur préférendum écologique de B. senegalensis est bas fond. La reconnaissance de la nature intrinsèque endogène et la dynamique des structures anatomiques de cette espèce devraient stimuler l’expérimentation et le suivi temporel et spatial, de dresser la carte génétique en vue de caractériser la diversité génétique au sein de l’espèce. -
Perceptions communautaires, usages socioéconomiques et importance agroécologique des peuplements de Acacia senegal (L.) Willd. dans le Sud-Ouest du Niger: Cas du site gommier de la grappe de Lido dans la commune de Guechémé
La présente étude conduite dans la commune rurale de Guéchémé a pour objectif de déterminer les perceptions et les usages socioéconomiques des peuplements de Acacia senegal. La collecte des données s’est basée sur des enquêtes ethnobotaniques semi-structurées par interviews individuels dans cinq villages qui constituent la grappe dont relève le site gommier du village de Lido. Au total, 88 personnes constituées d’hommes et de femmes ont été enquêtées. L’évaluation de la connaissance des populations sur les usages socioéconomiques de l’espèce a été faite sur la base des indices des valeurs d’usages. Les usages fourragers (PPV = 42,89%), alimentaires (PPV = 20,26%) et thérapeutiques (PPV =13,94%), sont les plus rapportés par les enquêtés. Les parties de la plante les plus utilisées sont le bois (PPV= 21,56%), la gomme (PPV=18,06%), les feuilles (PPV =17,25) et les fruits (PPV = 12,40%). La connaissance sur l’usage de l’espèce ne varie pas selon le sexe, l’âge et la religion, mais varie selon la profession des enquêtés. Cet arbuste revêt un intérêt économique capital du fait de l’excellente qualité de sa gomme arabique, un produit forestier non ligneux (PFNL). Il regorge non seulement un intérêt économique mais aussi écologique, car elle est aujourd’hui l’espèce qui est utilisée dans le processus de la lutte contre la désertification au sahel. Dans les soucis du bien être des générations futures, cette espèce doit être prise en compte dans les programmes de conservation et de valorisation durable des ressources phytogénétiques d’intérêt socioéconomique au Niger. -
Modélisation de la distribution de Boscia senegalensis (Pers.) Lam. ex Poir. pour sa conservation au Niger
Les variabilités climatiques pourraient compromettre les services écosystémiques fournis par les espèces ligneuses alimentaires en milieu naturel. Cette étude conduite dans la région de Zinder visait à modéliser la distribution actuelle de B. senegalensis dans les écosystèmes du Niger par l'approche du Maximum d’Entropie. Au total, 669 points d’occurrence distants d’au moins 1 km ont été combinés aux variables bioclimatiques de WorldClim 2.1 et de l’altitude d’une part et celles d’AfriClim 3.0 d’autre part après des analyses de corrélations de Spearman et de détermination du Facteur d’Inflation de la Variance réalisés avec le logiciel R. Ces prédicteurs rendent compte de la disponibilité en eau et du gradient d’aridité. WorldClim 2.1 projette la variation annuelle de température (Bio_7), la saisonnalité de la température (Bio_4) et l’élévation (elev) comme principales variables prédictives et AfriClim 3.0 suggère l’indice d’aridité du trimestre le plus humide (mimq), la saisonnalité de la température (Bio 4) et la durée de la plus longue saison sèche (llds). Les modèles prédisent les plus fortes probabilités de distribution de l’espèce essentiellement dans des zones qu’elle occupe actuellement. B. senegalensis peut être une espèce candidate pour reboiser les écosystèmes dégradés dans les zones prédites favorables à sa distribution spatiale. -
Dynamique spatio-temporelle de écosystème du site Ramsar du moyen Niger 1 : cas de la mare de Albarkaïze
L’écosystème de la mare d’Albarkaïzé est localisé dans le sud Ouest de la République du Niger. Il couvre une superficie de 9856 ha. L’analyse de la dynamique de l’occupation des terres a nécessité l’interprétation des images de deux dates, notamment des photographies aériennes de 1975 et d’une image satellitale de 2002 actualisée avec des données de terrain de 2006. L’analyse diachronique montre une réduction des surfaces couvertes par les parcs agroforestiers de l’ordre de18,6% en passant de 3985,9 en 1975 à 2301,3 ha en 2006 et une extension des zones de cultures stricto sensu, de 2326,2 à 3126,5 ha, soit une augmentation de 6,2%. Ces changements ont un impact sur la structure des ligneux qui est très variable d’un faciès à l’autre. Dans les champs cultivés existent des parcs agroforestiers de physionomie et de densité variable. La diversité alpha est plus importante au sein des parcs à Borassus aethiopum Mart. et des prairies aquatiques. Aussi, Eichhornia crassipes (P.Beauv.) Solm Laub ou jacinthe d’eau est en train d’envahir les prairies aquatiques, ce qui a pour conséquence une perturbation des habitats aquatiques à travers la baisse de leur productivité et leur diversité floristique. Afin d’enrayer ces perturbations, des actions de restauration du milieu doivent être entreprises pour assurer une certaine durabilité dans l’exploitation de l’écosystème.