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Évolution récente des extrêmes pluviométriques au Niger (1950-2014)
L’Afrique de l’Ouest est la région du monde qui connait le déficit pluviométrique le plus important. Le Niger, l’un des pays les plus pauvres du monde, est hautement dépendant des variations pluviométriques dans un contexte de réchauffement climatique dont les conséquences semblent être défavorables dans les décennies à venir. Sur base des données pluviométriques quotidiennes de 37 stations nigériennes, cet article analyse l’évolution des précipitations au travers de onze indices entre 1950 et 2014. Après une sévère sécheresse de trois décennies qui est individualisée de 1968 à 1997, il apparait que si un retour à une pluviométrie moyenne annuelle subnormale est observé depuis 1998, il n’en est rien pour d’autres indices vitaux pour le monde rural dépendant de la bonne distribution des précipitations durant la saison des pluies. En effet, les jours secs consécutifs ont considérablement augmenté et les jours humides consécutifs se sont réduits. Il en va de même pour les jours pluvieux. Dans le même temps, la proportion de la précipitation maximale quotidienne dans le total pluviométrique annuel s’est renforcée au fil du temps et la proportion des précipitations intenses dans le total pluviométrique annuel s’est significativement accentuée au cours des deux dernières décennies. -
Mise en évidence des zones touchées par la désertification par télédétection a basse résolution au Niger
Dans l’optique d’identifier les endroits potentiellement affectés par la désertification au cours des deux dernières décennies, 109 stations réparties dans trois zones bioclimatiques du Niger ont été étudiés. L’analyse conjointe des séries chronologiques de précipitations et d’images satellitales AVHRR de NOAA, transformées en indice de végétation normalisé (NDVI) a permis d’appréhender la dynamique du couvert végétal au sein des biomes considérés de 1981 à 1999. L’évaluation qualitative de la dynamique à long terme du couvert végétal a été réalisée grâce à l’analyse de tendance des valeurs maximales annuelles du NDVI par rapport aux précipitations pendant la période de végétation pour chacun des points étudiés. Sur la période analysée, il ressort que 98% des résultats obtenus pour les précipitations contre 76% des valeurs du NDVIMax/RR montrent une tendance positive allant de modérée à très forte pour l’ensemble des pixels. Par contre, la combinaison des deux variables à travers le rapport NDVIMax/RR montrent un déclin généralisé de l’efficacité de l’utilisation de l’eau par la végétation avec une tendance non significative pour les stations situées dans le Sahel pastoral (p=0,52), hautement significative pour celles localisées dans la zone sahélienne à culture sous pluie (p=0,00009) et significative dans le Sahel méridional (p=0,041).