Cette étude se penche sur le « problème » du CIT et la façon de le « traiter ». Au travers d’un examen des perspectives des commerçants, de l’État et des agents frontaliers, elle met en exergue les contextes complexes et les produits idiosyncrasiques du CIT ; il en ressort que le commerce informel tient moins de l’anomalie - comme le suggère la politique commerciale officielle - que d’une gamme de combinaisons possibles, qui sont les produits de l’interaction entre commerçants et agents frontaliers, dans le cadre d’un système plus large. Les aspects visibles du CIT qui semblent entraver la formalisation ne sont que la partie visible de l’iceberg, alors qu’une série de facteurs et de relations importants, mais sous la surface, conditionnent et perpétuent cette pratique.