Cette note présente les résultats d’une série d’enquêtes qui a été conduite sur les haies vives à base de Bauhinia rufescens. Elle est conduite auprès des producteurs des localités de Bitinkodji, Namaro et Gothèye de la Région de Tillabéri.
La haie vive est une technique agroforestière. Elle est constituée par un ensemble de végétaux installés de manière à former une clôture vivante caractérisée par une faible largeur et une faible hauteur. C’est pourquoi, il est important de l’entretenir (couper, élaguer et/ou émonder) afin de limiter son développement. Elle est une formation dense et alignée d’espèces ligneuses (buissons, arbustes, arbrisseaux et/ou arbres) et/ou herbacées pérennes plantées de manière serrée dans le but de jouer les fonctions qui lui sont assignées.
La Coopération Allemande au Niger agit depuis de nombreuses années grâce aux mesures antiérosives sur la lutte contre la désertification et l’adaptation aux changements climatiques. La pression démographique est telle que les pressions sur les ressources naturelles sont de plus en plus importantes, augmentant chaque année le déboisement, l’appauvrissement des sols et l’avancée du désert. La Coopération Allemande, pose alors l’adaptation aux changements climatiques (CC) comme élément central de ses engagements pour ses futurs programmes au Niger. Aussi dans le cadre du projet pilote « lutte contre la pauvreté et adaptation aux CC » mis en place en 2009, la coopération allemande au Niger a expérimenté des projets dont l’objectif a été l’intégration du risque climatique à tous les niveaux de décisions (producteurs, communes ou gouvernements) dans la perspective de contribuer à l’adaptation et des systèmes de production des communautés rurales à la variabilité et aux CC.