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Historique de l'itinéraire de la mobilité du groupe d'éleveurs transhumants WodaaBe Suudu Suka'el de la commune de Tanout (Damergou) région de Zinder
Cette étude évoque à partir du 20e siècle, l’histoire empirique d’un groupe de Wodaabe Suudu Suka’el. Elle se situe dans le cadre global des événements ayant marqué le Damergou entre autres le déclin de la suprématie des Touaregs, la conquête coloniale et les différentes crises ayant marquées la zone. Plus spécifiquement, le travail retrace les différentes mutations des formes de mobilité pastorale des Suudu Suka’el marquées par des périodes fastes (période coloniale et post indépendance), période de rupture (mauvaises années de sécheresse), les changements plus récents (sécheresse de 1984) et la décentralisation en cours. Cette histoire pose aussi des grandes questions sur l’avenir du système pastoral du groupe dans son identité pastorale au milieu des autres systèmes avec qui le groupe est appelé à évoluer. -
Rapport sur l'état des lieux des cadres de concertation transfrontaliers sur la transhumance dans les pays d'intervention du PRAPS
La mobilité pastorale transfrontalière constitue une stratégie très importante de production animale et de mise en marché du bétail en Afrique de l'Ouest et du Centre. Dans le même temps, elle est une source des conflits entre les éleveurs transhumants et les autres usagers des ressources naturelles, notamment les agriculteurs des pays côtiers. De plus en plus, les mouvements de transhumance sont marqués par de graves incidents dans les zones de transit et d’accueil, à cause de plusieurs facteurs qui concernent notamment : (i) le non-respect par les transhumants de la législation en vigueur dans les pays d’accueil ; (ii) les dégâts causés par les animaux sur les cultures et les récoles agricoles ; (iii) la pénétration des troupeaux transhumants dans les aires protégées ; (iv) l'extension du processus de colonisation agricole des espaces sylvo-pastoraux qui constituent les zones de repli pour le bétail ; (v) la restriction des possibilités offertes aux transhumants en matière de vaine pâture ; (vi) l'exacerbation de la compétition pour l’accès à l’eau ; et (vii) la faiblesse des relations sociales entre les transhumants sahéliens et les agriculteurs autochtones dans certaines zones. -
La circulation des animaux
Le bétail peut circuler toute l’année (y compris pendant la saison des pluies), sur tout le territoire nigérien, en empruntant les pistes de transhumance, les couloirs de passage et les aires de pâturage. Les pistes de transhumance, couloirs de passage et aires de pâturage sont classés dans le domaine public de L’État et doivent être inventoriés par les Commissions foncières. Les éleveurs bénéficient en commun de leur usage. Il est interdit d’occuper les espaces pastoraux. L’occupation ou l’empiètement sur ces espaces peut être puni d’un emprisonnement de 15 jours à 3 ans et/ou d’une amende de 10 000 FCFA à 100 000 FCFA. -
Concertations transfrontalières pour une transhumance apaisée : l'expérience réussie de la région de Dosso au Niger et du département d'Alibori au Bénin
La transhumance est un mouvement saisonnier et parfois annuel d’éleveurs avec leurs bétails à la recherche du pâturage (Encadré 1). Elle est caractéristique des systèmes pastoraux sahéliens dont la finalité est de sécuriser le bétail face à la variabilité des ressources pastorales (eau, pâturage). L’origine de la transhumance remonterait aux pratiques séculaires d’élevage mobile qui se sont avérées efficaces jusqu’à nos jours en combinant les 3 dimensions : spatiale, socioculturelle et économique. Dans la conception de l’éleveur pastoral, les frontières artificielles des États constituent de véritables obstacles à la liberté de mobilité acquise il y a fort longtemps.