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Le néré, une matière première de plus en plus rare pour fabriquer le soumbala au Niger
Le soumbala est le nom (en langue mandingue) d’un condiment obtenu à partir des graines d’un arbre appelé néré (Parkia biglobosa pour son nom scientifique). Au Niger, le soumbala de néré est appelé « dawadawa kalwa » ou « takalwa » ou tout simplement « kalwa » chez les Haoussas et « dosso maari » ou « namouno » chez les Zarmas. Il est couramment utilisé pour assaisonner c'est-à-dire à relever le goût des aliments ou des préparations culinaires notamment des sauces.
Au Niger, les graines de néré sont transformées par les productrices gourmantchés situées dans les villages des communes de Makalondi et Tamou, frontaliers avec le Burkina Faso par toute la population de la région de Tillabéry. Cette matière première est importée du Burkina par les grands fournisseurs de cette zone qui sont généralement des burkinabè venant écouler leurs marchandises les jours du marché de ces deux communes respectives : Tamou et Makalondi.
La production traditionnelle de soumbala de néré dure cinq à six jours et s’effectue suivant cinq étapes qui sont décrites dans cette note. -
Process of production and valorization of sumbala african mustard: a review
The sumbala or African mustard, produced by traditional methods of fermentation of some protein and/or oleaginous seeds, is a food condiment used in West Africa. The variability of its organoleptic characteristics led to diversity of product and and makes its more complex for characterisation. Several studies have provided information on the process of this condiment production, it’s an important source of nutritional values as well as its nature and microflora properties. Organoleptic characteristics of this condiment wera also reported. Though this study, current knowledge about the product and the process of production as well as technology and responsible bacteria involved in this type of fermentation have been discussed. -
Soumbala d’oseille de Guinée, une alternative locale pour remplacer les « bouillons cubes » (épisode 2)
Au Niger, tout comme dans la plupart des pays ouest-africains, le soumbala d’oseille de Guinée (Hibiscus sabdarifa pour son nom scientifique) est un condiment couramment utilisé par la population. Il est connu sous le nom de dawadawa botso chez l’ethnie Haoussa et maari bi chez les Zarmas.
Le soumbala est l’un des condiments alimentaires qui peut parfaitement concurrencer les bouillons cubes. Au Niger, plus de 80% de la population nigérienne, en majorité rurale, utilise le soumbala d’oseille de Guinée dans les préparations culinaires. Le soumbala renferme des qualités exceptionnelles. Il contient des acides aminés naturels sans danger, tels que l’acide glutamique et aspartique qui relèvent parfaitement le goût des sauces accompagnant les plats à base de céréales tels que le riz, le mil, le sorgho, le maïs, etc. C’est un exhausteur de gout 100 pour cent naturel. Il constitue aussi une source de protéines et il est très riche en potassium. Le soumbala d’oseille de Guinée apporte aussi des probiotiques c’est-à-dire des micro-organismes vivants qui, ingérés en quantité suffisante, ont un effet bénéfique sur la santé.
La valorisation de soumbala passe nécessairement par une meilleure connaissance sur les procédés de fabrication, la formation des productrices sur les règles d’hygiène, les équipements améliorés nécessaires à la transformation, les techniques de séchage, la cuisson et l’emballage. -
Un modèle de dispositif de conseil multi-acteurs, porté par une filière locale et autour d'un acteur pivot, un centre de collecte laitier paysan multi-service
Au Niger, une grande réforme du conseil agricole a été lancée en 2016. Le nouveau système national de conseil agricole SNCA se base sur une multitude de dispositifs de conseil sur le terrain - publics, de la profession agricole et privés. Les dispositifs publics sont d’ailleurs aujourd’hui minoritaires. Parmi ces dispositifs, il existe des dispositifs originaux portés par la filière lait local autour de centres de collecte laitiers paysans multiservices. Les centres de collecte reposent sur cinq piliers : (1) un bassin de production à l’amont ; (2) la contractualisation avec un industriel à l’aval ; (3) une gouvernance paysanne ; (4) multiservices : approvisionnement, collecte/commercialisation, conseil ; (5) collecter, refroidir, contrôler la qualité et vendre du lait cru plutôt que de le transformer (ce ne sont pas des mini-laiteries). -
Catalogue des jus naturels et des huiles exposés au SAHEL Niger 2022
Ce catalogue présente les adresses (lieu, nom, statut juridique, liste des produits et photo) des exposant(e)s de jus naturels et huiles lors de la 7èm édition du SAHEL. -
Gabou, une spécialité nigérienne pour remplacer les « bouillons cubes » (épisode 3)
Gabou est un condiment alimentaire couramment utilisé au Niger. Il est utilisé pour donner du goût et de l’arôme aux sauces. C‘est est une spécialité typiquement nigérienne qui consiste à sécher l’oignon (Allium cepa pour son nom scientifique) et à le torréfier pour en dégager toute la saveur et à produire un petit goût de caramel. La fabrication et la commercialisation du Gabou sont des activités exclusivement féminines et la main d’œuvre est familiale. La plupart des productrices ont été initiées à cette activité par leurs parents et certaines productrices travaillent dans la fabrication du Gabou depuis leur bas âge. -
Nariindu 2-Promouvoir le lait local au Sahel
Le lait cru du Niger n’est que très faiblement commercialisé alors que la demande urbaine est forte et en constante augmentation. Environ 85 % des produits laitiers des laiteries de Niamey sont issus de la poudre de lait importée. Pourtant ceci n’est pas une fatalité. Depuis 2008 la filière lait local se structure progressivement, notamment grâce à la mise en place de « centres de collecte » portés par des organisations d’éleveurs et établissant des partenariats gagnants-gagnants avec les industries à l’aval de la filière, en particulier avec Solani. -
Nariindu 2 – Promouvoir le lait local au Sahel
Le lait cru du Niger n’est que très faiblement commercialisé alors que la demande urbaine est forte et en constante augmentation. Pourtant ceci n’est pas une fatalité. Depuis 2008 la filière lait local se structure progressivement, notamment grâce à la mise en place de « centres de collecte », l’installation de collecteurs privés, la contractualisation avec les industries laitières. En se coordonnant bien, tout le monde y gagne ! -
Projets et Programmes de développement de la filière lait local au Niger : quel bilan ? (cas de la filière laitière périurbaine de Niamey)
Dès l’accession du pays à l’indépendance, la politique du secteur laitier s’est construite autour de trois (4) axes pour améliorer la production et développer l’industrie laitière : -la sélection, la multiplication et la diffusion de géniteurs performants ; -l’amélioration de l’alimentation du cheptel ; -la promotion de l’industrie laitière. L’accès au foncier ; -L’amélioration de la santé animale (axe transversal, plusieurs programmes de lutte contre les épizooties). -
Expérimentation conjointe d’une innovation paysanne en fumage de poissons au Niger
Dans les pays du Sahel, les systèmes nationaux de recherches agricoles, malgré leur ouverture aux approches participatives, restent encore, pour la plupart, caractérisés par l’approche « transfert de technologies » où seuls les chercheurs développent les technologies véhiculées passivement par les conseillers agricoles vers les paysans. Cette approche ne stimule pas la créativité des paysans et n’encourage pas non plus leurs initiatives en matière de développement de technologies. -
Étude de faisabilité du développement de mini-sucreries
Le présent document est une manifestation d’intérêt du SOPEX (Belgique) et BUNIGER (Niger) pour mener une étude de faisabilité du développement de mini-sucreries dans les zones productrices de cannes à sucre au nom du Ministère du Développement Agricole. -
Les centres de collecte laitiers paysans multiservices au Niger : le maillon manquant pour permettre le développement de filières lait locales
Depuis les années 1990, développement de nombreuses UTL semi-industrielles voire industrielles à Niamey pour répondre à la forte demande locale. -
Étude d'identification des filières porteuses
L'étude d'identification des filières porteuses a pour objectif de faire une analyse détaillée relative aux principales étapes de la vie des différents produits agricoles irrigués (production, transformation, commercialisation, consommation/demande), tout en mettant l’accent sur les potentialités et contraintes des principales filières, ainsi que celles de nouvelles filières susceptibles d’être introduites au Niger. -
Guide Pratique pour la transformation du lait local en produits dérivés
Ce guide est conçu à l’intention des femmes pour un meilleur apprentissage en milieu rural des techniques de transformation du lait pour l’amélioration de leur condition de vie dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire à travers la vente des produits obtenus. Cette initiation aux techniques des transformations, outre les avantages précédemment cités permettent d’éviter les pertes de surplus de lait en saison des pluies. Ce guide a pour objectif de mettre à la disposition des femmes rurales des techniques simples de fabrication des produits dérivés de lait en tenant compte des matériaux locaux, tout en respectant les règles d’hygiène relatives à la traite et à la transformation du lait. -
Étude du marché des produits laitiers 100% nigériens à base du lait local
Niamey dispose d’un secteur de transformation laitière dynamique en raison d’une forte consommation locale. Elle compte trois unités de transformation laitière de type industriel, et plusieurs autres unités de type semi-industriel ou artisanal (y compris de type mini-laiteries). Les grandes laiteries industrielles se sont détournées du lait local faute d’interlocuteurs fiables et d’offre satisfaisante en quantité et en qualité. Mais la filière lait, telle qu’elle est structurée actuellement, n’est pas viable : importation de lait de pays lointains, prix du lait en poudre volatils, vulnérabilité des milliers d’éleveurs locaux. Or l’industrie laitière, contrairement aux mini-laiteries (elles aussi dépendantes de la poudre de lait), est en mesure de collecter le lait auprès d’un grand nombre d’éleveurs. Dans l’optique de promouvoir le dialogue interprofessionnel et l’intégration des femmes au processus décisionnel de la filière lait local, le projet Nariindu a accompagné l’émergence de cadres locaux de dialogue autour de centres de collecte, regroupant les producteurs, les collecteurs et les auxiliaires d’élevage, fédérant également les autorités traditionnelles locales et les représentants des organisations de producteurs faîtières. -
Relations Genre dans la filière lait périurbaine de Niamey : cas des bassins liatiers de Hamdallaye, Kollo, Say et Niamey
Dans beaucoup de pays sahéliens (Mali, Niger, Burkina, Sénégal), la modernisation de la filière laitière à travers la création de centres de collecte, de minilaiteries ou d’industries laitières a entrainé un bouleversement de l’organisation sociale traditionnelle du système laitier. C’est le cas pour la plupart des zones périurbaines de ces pays. Dans la zone périurbaine de Bamako, par exemple, on parle de « déféminisation » de la filière laitière car certaines femmes sont dépossédées de l’activité de collecte - commercialisation et de la gestion des revenus du lait au profit des bergers (collecteurs) ou propriétaires hommes. Ce processus susceptible de contribuer à la perte de l’autonomie financière des femmes entraine de plus en plus les projets de développement laitier à discuter des implications sociales des innovations qu’ils proposent. C’est dans le même ordre d’idées qu’une optique « genre » constitue pour le projet Nariindu une base importante impliquant la prise en compte des relations entre l’ensemble des acteurs hommes/femmes, les questions de genre et les rapports de pouvoir sur le lait au sein des ménages. -
Étude de rentabilité du centre de collecte de lait cru de Hamdallaye
Le projet Nariindu, dans la perspective d’apporter un appui aux activités du centre de collecte, et dans le souci d’une efficacité dans les actions, a commandité cette étude. L’objectif de l’étude est de fournir au projet et ses partenaires techniques, des éléments d’aide à la décision quant aux actions à mettre place pour accompagner le centre et promouvoir sa rentabilité pour les populations cibles. -
Analyse prospective de la chaine de valeur niébé au Niger
Le niébé est une denrée importante de base dans toute l’Afrique subsaharienne, particulièrement dans les savanes arides de l’Afrique de l’Ouest. Ses graines représentent une précieuse source de protéines végétales, de vitamines et de revenus pour l’homme, et ses fanes et cosses un excellent fourrage pour les animaux. Les feuilles juvéniles et les gousses immatures sont consommées sous forme de légume. Par ailleurs le niébé est très résistant à la sècheresse (plus que le mil et le sorgho) et un bon fixateur d’azote aérien, ce qui en fait un bon partenaire pour la culture en association avec le mil ou le sorgho telle qu’elle est pratiquée majoritairement au Niger. -
Évaluation externe finale du projet NARIINDU 3 promouvoir le lait local au sahel
Au Niger, le mouvement de création des CDC, s’est inscrit dans le cadre d’une conjoncture nationale très spécifique. Le Niger présente l’exclusivité de receler en sa capitale, un nombre élevé d’opérateurs de la transformation laitière ayant atteint une véritable dimension industrielle. Citons, par ordre alphabétique : Laban, La laitière du Sahel, Niger Lait, Solani, Toukounous. Laban et Toukounous ne travaillent que des poudres à ce qu’il nous fut affirmé. Dans ce contexte de présence industrielle réelle et somme toute efficace, générer de nouveaux ateliers de transformation eut été une mauvaise manière faite à ces entreprises, ce qui aurait immanquablement contribué à renforcer leur intérêt pour les poudres importées et à les détourner du lait local.