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Essai de germination et de croissance de Artemisia annua L. au Niger
L’essai a été conduit à la pépinière de l’INRAN de Niamey et à la cuvette de l’INRAN de Kollo, et a porté sur la germination, croissance, développement de Artemisia annua (l’hybride F2 et M), plante qui a des vertus anti-paludique. Cette étude a pour objectif d’évaluer les meilleures conditions de culture de artemisia annua et le meilleur substrat pour son adaptation. Le Niger, pays d’endémie du paludisme, maladie qui constitue la première cause de morbidité et de mortalité. Face à cette menace, les autorités ont opté pour l’utilisation des dérivés d’artémisinine comme molécule de choix dans la prise en charge du paludisme comme l’a recommandé l’OMS. Les tests de la levée en pépinière ont été effectués dans un bac à semis et un germoir en planche. Les plants ont été repiqués après levée dans des pots avec trois types de substrats (substrat dunaire, substrat de bas fond et substrat de sable du fleuve) afin de déterminer le meilleur substrat pour la culture de la plante en pépinière. Il ressort des résultats obtenus que le substrat de bas fond offre les meilleures valeurs pour la hauteur, le diamètre au collet et le nombre de feuilles que les substrats dunaires et du fleuve. Les plants ont été transférés sur le site de Kollo et transplantés sur terre ferme. Pour la biomasse c’est la variété F2 qui a enregistrée les meilleurs rendements même si au niveau de la hauteur, elle enregistre les valeurs les plus basses comparativement à la variété M. Cette étude a montré que Artemisia annua peut s’adapter au Niger et son introduction offre à la population un moyen supplémentaire de lutte contre le paludisme. -
Caractéristiques floristiques, diversité et structure de la végétation ligneuse dans le Sud-Centre du Niger : cas du complexe des forets classées de Dan-kada Dodo-Dan Gado
Les forêts classées de Dan kada Dodo et Dan Gado, constituant le complexe forestier d'une superficie 11630 ha, sont situées dans la région de Maradi au centre-sud du Niger. La présente étude vise à caractériser la végétation ligneuse de ce complexe forestier sur le plan de sa composition floristique et de sa structure. Les données ont été collectées au moyen des relevés floristiques, de mesure du diamètre à 1,30 m pour les arbres et par le comptage des individus à diamètre < 5 cm dans 288 placettes de 20 x 20 m. Les indices de diversité ont été calculés sur la base des fréquences spécifiques. L'analyse a mis en évidence une faible richesse floristique avec 31 espèces ligneuses appartenant à 15 familles dont les plus dominantes sont les Mimosaceae (24,24%) et Combretaceae (15,15%). Les microphanérophytes sont plus abondants (94,24%), marquant le caractère arbustif de la végétation du complexe forestier. La chorologie de la flore est caractérisée par des espèces à distribution Soudano-Zambézienne (59,5%) suivies des Soudaniennes (31,8%). La faible densité des ligneux (425,19± 08 individus/ha) serait due entre autres aux conditions climatiques précaires et à la pression des populations riveraines. La structure diamétrique s'ajuste à la distribution de Weibull et montre une prédominance des individus jeunes. -
Caractéristiques Phytoécologiques des Groupements Végétaux Ligneux des Formations Naturelles à Balanites aegyptiaca (L.) Del. dans le Centre-Est du Niger
Les connaissances sur l’organisation spatiale et de la composition floristique des écosystèmes forestiers sont importantes pour les politiques d’aménagement et de conservation. Ce travail vise à caractériser les formations naturelles à Balanites aegyptiaca. Les données ont été collectées au moyen des relevés phytosociologiques installés de façon aléatoire dans les agrosystèmes et les formations naturelles. Au total, 27 espèces ligneuses ont été recensées. Quatre groupements végétaux ont été discriminés dont le groupement à Balanites aegyptiaca et Vachellia tortilis, le groupement à Balanites aegyptiaca et Cordia sinensis, le groupement à Balanites aegyptiaca et Piliostigma reticulatum et le groupement à Balanites aegyptiaca et Senegalia senegal. Ces groupements sont sous la dépendance de certaines variables environnementales telles que les types d’occupation et la texture du sol. Le nombre d’espèces par groupement varie de 8 à 21 et l’indice de Shannon varie de 1,29 à 2,61 bits. Ces valeurs indiquent que les groupements sont faiblement diversifiés. -
Perception paysanne du Sida Cordifolia, et facteurs socioéconomique influençant l'adoption de son compost à l'ouest et au centre du Niger
Les espèces végétales invasives représentent une sérieuse menace pour la biodiversité, l’agriculture et l’élevage. C’est le cas du Sida cordifolia L. qui est une espèce de la famille de Malvacée considérée comme une espèce envahissante au Niger. Cette étude a pour objectif d’explorer les connaissances et la valorisation paysannes du Sida cordifolia dans trois (3) régions du centre ouest du Niger et chercher des éventuelles relations entre les variables socioéconomiques et le choix des chefs de ménage portés sur l’adoption du compost à base du Sida cordifolia. Une enquête a été réalisée dans trois régions (Maradi, Tahoua et Tillabéri) à l’intérieur desquelles un total de 216 chefs de ménage a été interrogé sur la base d’un questionnaire à cinq (5) parties. Le modèle logistique binaire a été utilisé pour déterminer les facteurs socioéconomiques influençant le choix des chefs de ménage sur l’adoption du compost à base du Sida cordifolia. Selon les résultats de cette étude, le mode de dispersion des graines du Sida cordifolia le plus rencontré est l’épizoochore (48,5 %). L’aire de pâturage est l’endroit le plus colonisé par cette plante avec 35 % de score. Pour lutter contre cette plante, 71,1 % des enquêtés font l’arrachage manuel. Cette étude a montré aussi que 33,76 % des enquêtés valorisent le sida cordifolia. L’utilisation en aliment bétail constitue le premier mode d’usage du Sida cordifolia avec 35,2 %. -
Modélisation de la distribution de Boscia senegalensis (Pers.) Lam. ex Poir. pour sa conservation au Niger
Les variabilités climatiques pourraient compromettre les services écosystémiques fournis par les espèces ligneuses alimentaires en milieu naturel. Cette étude conduite dans la région de Zinder visait à modéliser la distribution actuelle de B. senegalensis dans les écosystèmes du Niger par l'approche du Maximum d’Entropie. Au total, 669 points d’occurrence distants d’au moins 1 km ont été combinés aux variables bioclimatiques de WorldClim 2.1 et de l’altitude d’une part et celles d’AfriClim 3.0 d’autre part après des analyses de corrélations de Spearman et de détermination du Facteur d’Inflation de la Variance réalisés avec le logiciel R. Ces prédicteurs rendent compte de la disponibilité en eau et du gradient d’aridité. WorldClim 2.1 projette la variation annuelle de température (Bio_7), la saisonnalité de la température (Bio_4) et l’élévation (elev) comme principales variables prédictives et AfriClim 3.0 suggère l’indice d’aridité du trimestre le plus humide (mimq), la saisonnalité de la température (Bio 4) et la durée de la plus longue saison sèche (llds). Les modèles prédisent les plus fortes probabilités de distribution de l’espèce essentiellement dans des zones qu’elle occupe actuellement. B. senegalensis peut être une espèce candidate pour reboiser les écosystèmes dégradés dans les zones prédites favorables à sa distribution spatiale.