Au moment où tous les pays d’Afrique de l’Ouest, à l’instar des pays des autres régions du monde, ont pris des mesures fortes pour contrer la propagation de la pandémie du COVID-19, l’APESS a voulu analyser les premiers effets de ces mesures sur ses membres. A travers des données collectées entre mars et avril 2020 par leurs leaders dans 12 pays en Afrique de l’Ouest et du Centre (Burkina, Mali, Niger, Bénin, Togo, Sénégal, Gambie, Guinée Bissau, Mauritanie, Nigéria, Cameroun, Tchad) apparaissent déjà des premières tendances impactant négativement le fonctionnement des filières agropastorales et induisant une dégradation des conditions d’existence des acteurs de ces filières.
Cette note cherche à établir un premier bilan des efforts publics dédiés à l’élevage au Niger. Elle s’appuie sur la bibliographie existante et sur des entretiens réalisés fin 2013 avec des acteurs nigériens, en particulier des éleveurs membres d’Apess mais aussi d’autres acteurs du développement rural.
La filière bétail est la plus dynamique, la plus forte en volume et en valeur. Tirée par une demande urbaine en pleine explosion, elle assure au Burkina le statut d’exportateur net vers les pays côtiers et ce, dans un contexte des plus hostiles sur le plan climatique (crises quasi bisannuelles depuis 10 ans) mais aussi sur les plans social et institutionnel (entraves à la mobilité du bétail).
L’élevage est une activité de premier plan et représente souvent plus du tiers du produit intérieur brut agricole dans les zones sahéliennes. Et, malgré les crises climatiques et alimentaires à répétitions, le cheptel est en forte croissance. Cette augmentation est le reflet d’une demande de lait et de viande en hausse, en lien avec une augmentation des revenus et une urbanisation croissante.