Cette note cherche à établir un premier bilan des efforts publics dédiés à l’élevage au Niger. Elle s’appuie sur la bibliographie existante et sur des entretiens réalisés fin 2013 avec des acteurs nigériens, en particulier des éleveurs membres d’Apess mais aussi d’autres acteurs du développement rural.
Le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre (PPAAO) s’investit dans 13 pays. Les dix années du programme ont été élaborées de sorte à rendre l’agriculture plus productive, durable et profitable pour les petits agriculteurs. En Afrique de l’Ouest, le programme a commencé en 2007 et s’active à améliorer les conditions de vie des consommateurs à travers l’approvisionnement de produits agricoles à des prix compétitifs, établir une masse critique de chercheurs pour des programmes de recherches solides efficaces et collaboratifs, et finalement pour s’assurer que les technologies générées au niveau national sont disponibles au niveau régional. Le PPAAO a été établi sur l’initiative de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) comme une réponse au nouvel engagement des états Africains à l’Implémentation du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture Africaine (PDDAA). Les pays participants financent des fonds de 500 millions de dollars USD grâce à un système de prêt de la Banque Mondiale. Au niveau régional le programme est coordonné par le CORAF. Plus de deux cent technologies ont été générées et adoptées par près de 4,5 millions de producteurs et transformateurs sur environ 4,8 millions d’hectares. Ces technologies sont disponibles sur www.mita.coraf.org. Le PPAAO a financé des bourses de Master et PhD pour 1021 jeunes.
Les populations du Niger en général et les éleveurs en particulier restent confrontés à une insécurité alimentaire importante. Dans le même temps la problématique de l’amélioration des revenus et des emplois se pose avec acuité dans un contexte d’explosion démographique et d’importance des effets des changements climatiques. Le sous-secteur de l’élevage dispose d’un énorme potentiel de développement mais connait les mêmes contraintes et fait face aux défis (productivité, santé, alimentation, etc.). Le PRADEL, qui vise à contribuer à réduire l’insécurité alimentaire et à contribuer/consolider les emplois et les revenus des populations liées à l’levage, reste donc pertinent tant dans sa conception et que dans sa mise en œuvre par rapport aux besoins du groupe cible.