Le Programme Prioritaire de Recherche (PPR) « Cultiver et Protéger Autrement » se situe dans une perspective originale, en posant le scénario extrême d’une agriculture « sans pesticides », non prescriptif, mais qui oblige à explorer de nouvelles voies de recherche. Scénario non prescriptif, car le PPR ne donne pas, a priori, le chemin à suivre aux agriculteurs, chemin qui devrait être mis en débat avec les agriculteurs et la société au regard des connaissances disponibles aujourd’hui. L’objectif est d’entreprendre des recherches dans ce cadre « sans pesticides » afin d’explorer de nouveaux fronts de science et de développer des connaissances et des solutions disponibles à la fois pour une réduction significative de l’usage des pesticides à court terme et pour des innovations futures. À plus long terme, et grâce à ces innovations, l’objectif est bien de développer une agriculture sans pesticides, pour toutes les productions et sur tous les territoires. Se fixer un tel cap permet ainsi à la fois d’ouvrir des fronts nouveaux de recherche et de produire dès aujourd’hui des connaissances pour construire demain l’ensemble des solutions permettant de répondre à la demande sociétale d’une agriculture sans pesticides.
La présente étude, menée à Adébour à l’est du Niger, a porté sur les effets de quelques biopesticides et d’un pesticide chimique (cyperméthrine 10 EC) sur les insectes ravageurs et maladies parasitaires du Niébé. L’objectif de cette étude est de comparer l’effet insecticide et ou répulsif des biopesticides et chimique sur les ravageurs et les maladies parasitaires du Niébé. Au total 6 traitements ont été employés. Les données ont été collectées par parcelle et par traitement et ont porté sur les paramètres nombre de feuilles, d’inflorescences et de gousses attaquées par les ravageurs du niébé d’une part et le nombre de feuilles, d’inflorescences avortées et de gousses malades, d’autre part. En plus, les observations ont porté sur les rendements en gousses et en grains.