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Évaluation du potentiel en semences viables des sols dunaires dégradés de Gouré (sud-est du Niger)
La revégétalisation des dunes dégradées est dépendante de son potentiel en semences, si bien que sa connaissance pourrait contribuer à identifier des solutions pour le problème de discontinuité de la couverture herbacée des sites fixés. Des tests de germination en condition contrôlée à l’aide d’échantillons de sols d’horizon de surface (0-5 cm) de 32 édifices dunaires dégradés du Département de Gouré (Niger) ont prouvé que ceux-ci contiennent des semences viables. Leur quantité est cependant fonction du type de dunes et de la position topographique sur la dune. Ainsi, les meilleures germinations sont obtenues sur des « dunes isolées » (DI) avec 79 % de germinations et sur la position topographique « front dunaire » avec 98 % de plants germés, respectivement pour le type de dunes, le niveau de dégradation et la position topographique sur la dune. Le spectre biologique est constitué de neuf espèces d’herbacées réparties essentiellement en quatre familles dominées par les Poacées avec six espèces. De ces neuf espèces, Cenchrus biflorus représente à elle seule 80 % de l’ensemble des semences germées. -
Évolution récente des extrêmes pluviométriques au Niger (1950-2014)
L’Afrique de l’Ouest est la région du monde qui connait le déficit pluviométrique le plus important. Le Niger, l’un des pays les plus pauvres du monde, est hautement dépendant des variations pluviométriques dans un contexte de réchauffement climatique dont les conséquences semblent être défavorables dans les décennies à venir. Sur base des données pluviométriques quotidiennes de 37 stations nigériennes, cet article analyse l’évolution des précipitations au travers de onze indices entre 1950 et 2014. Après une sévère sécheresse de trois décennies qui est individualisée de 1968 à 1997, il apparait que si un retour à une pluviométrie moyenne annuelle subnormale est observé depuis 1998, il n’en est rien pour d’autres indices vitaux pour le monde rural dépendant de la bonne distribution des précipitations durant la saison des pluies. En effet, les jours secs consécutifs ont considérablement augmenté et les jours humides consécutifs se sont réduits. Il en va de même pour les jours pluvieux. Dans le même temps, la proportion de la précipitation maximale quotidienne dans le total pluviométrique annuel s’est renforcée au fil du temps et la proportion des précipitations intenses dans le total pluviométrique annuel s’est significativement accentuée au cours des deux dernières décennies.