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Climate-smart agriculture : pour une agriculture climato-compatible
L’agriculture intelligente face au climat (climate-smart agriculture – CSA) a comme objectifs d’être adaptée au changement climatique et de l’atténuer, tout en contribuant de manière durable à la sécurité alimentaire. -
Écologie, systèmes de culture et utilisations alimentaires des ignames en Afrique tropicale : synthèse bibliographique
Cette revue de littérature couvre la botanique, la domestication, l’écologie, les systèmes de culture, la transformation ainsi que les contraintes et perspectives pour une production durable des ignames en Afrique tropicale. L’igname est un taxon d’espèces essentiellement tropicales qui nécessitent des températures élevées. Ainsi, la germination est optimale entre 25 et 30 °C, alors que des températures inférieures à 15 °C ou supérieures à 35 °C la retardent. La culture de l’igname se pratique avec succès dans des zones où la pluviométrie varie entre 1000 et 1800 mm ; toutefois, il est possible de cultiver l’igname avec une pluviométrie de 600 mm mais le rendement reste faible. -
Agricultural risk modelling to improve market information systems in developing countries
La modélisation des risques agricoles peut être incorporée aux systèmes d’information de marché pour fournir une information additionnelle aux producteurs, commerçants, bailleurs de fonds et décideurs politiques des pays en développement, afin de permettre une meilleure gestion des risques -
Dynamiques d'adoption de l'agriculture de conservation dans les exploitations familiales : de la technique aux processus d'innovation
L’agriculture de conservation (AC) est encore peu adoptée par les exploitations familiales des pays du Sud malgré´ des investissements importants en recherche et développement. Cet article, basé sur une revue non exhaustive de la littérature scientifique et sur les travaux présentés dans ce numéro thématique, explique la faible adoption de l’AC en milieu paysan due à des difficultés de mise en œuvre par les agriculteurs. -
Afrique : une politique semencière sous influence
La révolution agricole de l’après-guerre a organisé et déployé la commercialisation en Europe de variétés sélectionnées et homogènes. Cette généralisation fut telle qu’aujourd’hui les paysans européens n’ont plus le droit de disposer comme ils l’entendent des semences de variétés anciennes très diversifiées qu’ils ont sélectionnées au cours du temps. L’Afrique subsaharienne est restée à l’écart de cette intensification agricole que l’on a appelée « révolution verte » en Asie et en Amérique latine. Dans le modèle agricole promu à partir des années 1950, le fer de lance de la modernisation a été la généralisation de variétés hybrides ou de lignées pures créées pour être performantes dans les conditions de culture artificialisées, c’est-à-dire non limitantes en termes d’eau et d’intrants agricoles.
Cette politique d’intensification a été accompagnée d’un dispositif réglementaire, celui de l’Union des professionnels pour la protection des obtentions végétales (UPOV), taillé sur mesure pour un seul type variétal, celui des lignées et des hybrides dont les génotypes sont fixés, contrairement aux variétés-populations d’antan.
En Afrique, les systèmes vivriers sont généralement économes en intrants, résilients, sources d’agrobiodiversité et de sauvegarde des savoirs écologiques traditionnels locaux. De tels systèmes incluent des variétés-populations anciennes dont la valeur adaptative est avérée. On sait aujourd’hui que la sélection moderne en fixant les génotypes et en minimisant l’hétérozygotie au niveau paysan limite l’expression de cette adaptabilité. Les agriculteurs sélectionnent, échangent ou vendent leurs semences dans des systèmes traditionnels dits informels. Ces systèmes prédominent en Afrique, la sélection, la production de semences et leur diffusion y sont organisées par les paysans eux-mêmes. Ces modes de production de semences sont principalement vivriers et très diversifiés selon les espèces, les espaces et les contextes socioculturels. -
Sécurité alimentaire dans les pays en développement : quelle contribution des filières d'exportation?
L’article propose un modèle micro-économique pour analyser les interactions entre les filières domestiques et les filières d’exportation des pays en développement et leur rôle dans la disponibilité de l’offre alimentaire sur les marchés domestiques. L’analyse prend en compte la rareté du foncier agricole et évalue deux politiques publiques : un quota minimal de production imposé aux exportateurs et réservé aux marchés domestiques et une subvention à l’entrée des producteurs spécialisés dans les cultures domestiques. Nous montrons comment un quota minimal de production imposé aux exportateurs ne suffit pas, quand il est pratiqué isolément, à satisfaire à la fois l’objectif de sécurité alimentaire et une participation importante de producteurs locaux. -
Parcs agroforestiers sahéliens : de la conservation à l'aménagement
De 1950 à 1990, les Administrations forestières ont surtout cherché à protéger les arbres situés dans les champs et dans les formations naturelles, en interdisant la coupe. Ces politiques de conservation, si elles ont permis le maintien des parcs, ont eu aussi un effet contreproductif car les agriculteurs se sont sentis dépossédés de la gestion de leur patrimoine, si bien qu’ils n’ont plus conservé ou planté de jeunes arbres et que les peuplements ont vieilli. Des actions de recherche-développement montrent qu’il est possible de re-dynamiser la gestion de ces systèmes agroforestiers, à l’échelle des exploitations agricoles et à celle des communautés villageoises. Cela suppose une sécurisation des droits sur l’arbre qui peut passer par la création de "forêts communautaires", instituées par la loi forestière camerounaise de 1994, et pouvant inclure le parc agroforestier villageois. Dès lors, il y a transfert de propriété des arbres de l’État vers la communauté, ce qui ouvre le droit à leur exploitation dans le respect d’un plan de gestion. -
Évaluation pluri-critères de l’agriculture biologique en Afrique subsaharienne par élicitation probabiliste des connaissances d’experts
De nombreux agriculteurs africains pratiquent des formes d’agriculture potentiellement qualifiables de « biologiques ». Pourtant, la capacité de l’agriculture biologique à répondre aux enjeux de la sécurité alimentaire en Afrique est encore mal connue, car il existe peu de références expérimentales disponibles dans cette région. L’élicitation probabiliste est une méthode permettant de rendre compte de manière précise des connaissances d’experts sur une ou plusieurs quantités d’intérêt, et de décrire les niveaux d’incertitude associés. L’objectif de cette étude est de montrer comment cette approche permet de pallier le manque de données expérimentales quantitatives sur l’agriculture biologique en Afrique. L’élicitation probabiliste a été appliquée au Sénégal, au Burkina Faso et au Cameroun, en mobilisant 17 experts pour comparer les performances des agricultures biologique et conventionnelle sur la sécurité alimentaire locale en Afrique subsaharienne, en considérant plusieurs indicateurs quantitatifs. Les résultats montrent que les rendements des systèmes biologiques sont inférieurs d’environ 41 % à ceux des systèmes conventionnels, tandis que les prix des produits issus de l’agriculture biologique sont supérieurs de 34 % à ceux des produits issus de l’agriculture conventionnelle. -
The future of food : domestication and commercialization of indigenous food crops in africa over the third decade (2012–2021)
This paper follows the transition from ethnobotany to a deeper scientific understanding of the food and medicinal properties of African agroforestry tree products as inputs into the start of domestication activities. It progresse on to the integration of these indigenous trees as new crops within diversified farming systems for multiple social, economic and environmental benefits. From its advent in the 1990s, the domestication of indigenous food and non-food tree species has become a global programme with a strong African focus. This review of progress in the third decade is restricted to progress in Africa, where multi-disciplinary research on over 59 species has been reported in 759 research papers in 318 science publications by scientists from over 833 research teams in 70 countries around the world (532 in Africa). -
Modélisation des interactions digestives et de la production de méthane chez les ruminants
Chez les ruminants, les valeurs énergétiques des rations ne sont pas égales à celles qui peuventêtre calculées à partir des valeurs tabulées des aliments. Cette différence est due aux interactions digestives liées notamment aux variations du niveau d'ingestion et des proportions relatives des aliments concentrés et des fourrages. Les interactions digestives affectent non seulement la digestibilité mais également la production de méthane. -
La sous-alimentation chez les ruminants : ses effets sur la digestion
La relation négative entre les quantités ingérées et la digestibilité des aliments chez les ruminants est bien connue. Mais elle est loin d’être systématique lorsque les animaux sont sous-alimentés. Des expérimentations récentes ont permis de le montrer, puis d’analyser les facteurs contribuant parfois à des baisses importantes de digestibilité lorsque le niveau d’ingestion est fortement réduit.