Pas plus que d'archives, il semble que l'Afrique précoloniale n'avait
besoin de recensement ou de cadastre avec ses plans parcellaires ou sa matrice. Le griot, qui connaissait par cœur les généalogies de tous les dignitaires de la société, tenait lieu de fichier historique : les connaissances transmises de père en fils suffisaient à relier le présent au passé. La mémoire remarquable des différents détenteurs d'autorité suppléait à l'absence de tout document écrit : aujourd'hui encore on peut voir des enfants de six à sept ans appelés à succéder au chef de famille, capables de reconnaître les différents champs et les limites du domaine foncier du groupe.
Dans le cadre du projet de mise en valeur du Dllol Maouri (Fonds Spécial des Nations Unies) la F.A.O (Food and Agriculture Organisation) a confié à l'ORSTOM (Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer) la responsabilité des études d'hydrologie de surface dans la zone sud du Dallol-Maouri.
Les conditions écologiques diversifiant la végétation du Dallol sont liées à la pluviométrie et au substrat, la résultante étant le bilan hydrique des horizons prospectés par le système radiculaire des végétaux.
Cette brochure, qui porte le N°7 de la collection "Techniques rurales en Afrique" a été réalisée le Bureau Central d’Études pour les Équipements d'Outre-Mer (B.C.E.O.M) avec le concours de l'Institut de l’Élevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux (E.M.V.T ) à l'initiative du Secrétaire d’État aux Affaires Étrangères.