Au 30 septembre 2021, les cultures des céréales et des légumineuses présentent des stades de développement variables avec la maturité du mil observée dans plusieurs régions suivie d’un début de récolte. Dans les zones qui ont connu des retards de semis, une intensité des précipitations au cours du mois de juillet et les ruptures des pluies en fin août et courant mois de septembre, les productions ne seront pas à la hauteur des espérances des producteurs. C’est ainsi que 6 430 villages ont été déclarés déficitaires où la campagne agricole ne sera pas bonne, principalement pour cause de sécheresse, grêle, attaques des ravageurs et arrêt précoce des pluies.
Le Niger continue de faire face à une crise sécuritaire qui engendre trois (3) fronts terroristes actifs dans le Bassin du Lac Tchad, dans le Liptako Gourma et dans le nord-ouest et centre-nord du Nigéria. Les actes terroristes meurtriers commis par les groupes armés engagés sur ces fronts n’ont cessé d’augmenter depuis le début de leur déclenchement en 2015. Selon ACLED, au cours de la période d’activités terroristes allant de 2015 à 2022, un total de 1 449 incidents sécuritaires répertoriés ont causé 5 830 fatalités. On a constaté une grande recrudescence des incidents sécuritaires pendant la période allant de 2020 à 2022 (Figure 1). La majorité des incidents et des victimes ont eu lieu de 2020 à 2022 et représentent respectivement 92 pour cent et 52 pour cent de l’ensemble des incidents sécuritaires et des victimes. On a répertorié une proportion moyenne de 40 à 50 pour cent d’incidents sécuritaires et des victimes pendant la période allant de janvier à mai de chaque année (Figure 2). En effet, cette période est la saison sèche caractérisée par le tarissement/dessèchement des cours d’eaux qui constituent des entraves naturelles à la mobilité des groupes armés.