La pensée sur les frontières est aujourd’hui en plein renouveau. Depuis quelques années, plusieurs sciences humaines telle que la géographie et la géopolitique avaient déjà mis ce sujet au centre de leurs problématiques. Mais désormais, l’histoire s’y intéresse à son tour, à propos par exemple de la France ou l’Afrique. Une nouvelle pensée est donc en train de voir le jour, renouvelant les modes de compréhension de cet objet complexe dont la science historique s’est longtemps méfié. C’est particulièrement le cas pour ce qui concerne l’histoire de l’Afrique, continent où les frontières ont longtemps été sujet tabou.
Surexploitation des ressources, raréfaction des ressources, accès aux ressources, conflictualité des systèmes d’usages des ressources, application de la réglementation sur les ressources, émigration des jeunes pêcheurs, amplification de l’économie bleue avec les projets pétro-gaziers, autant de défis et d’enjeux pour l’avenir des systèmes halieutiques artisanaux (SHA) au Sénégal. S’alarment aux côtés des pêcheurs, les transformatrices de poissons, fidèles partenaires de ces derniers. Elles s’approvisionnent en matières premières (essentiellement pélagiques), transforment ces matières en produits dérivés et garantissent une certaine durabilité aux systèmes économiques et alimentaires locaux et nationaux. Mais le resserrement du volume des captures et la demande de plus en plus forte en poissons frais réduisent leur accès aux matières premières.