Depuis longtemps, des tentatives d'introduction de plantes fourragères cultivées ont été faites dans de nombreux pays d'Afrique tropicale. Si les résultats sont satisfaisants, et même parfois encourageants en station (Burkina-Faso : Farako-ba, Banankélédaga, Mali : Sotuba, Côte d'Ivoire : Bouaké, Sénégal : Sangalkam, etc.) la vulgarisation pose problèmes et rares sont les villages où l'on peut observer des cultures fourragères en place et en bon état. Des obstacles existent, qu'il faut connaître avant de tenter l'introduction d'une culture fourragère.
L'agriculture est le pilier de l'économie du Burundi, représentant 30 % du produit intérieur brut (PIB) (données de février 2013), employant 90 % de la population active du pays et rapportant 90 % des recettes d'exportation. En dépit de ce rôle important, la production agricole a été peu modernisée et continue de reposer principalement sur une agriculture traditionnelle de subsistance, utilisant des technologies inefficientes et peu fiables. Le secteur de la pêche et de l'élevage est l'un des plus dynamiques et représente environ 10 % du PIB. Les bovins, les chèvres, les porcs, les moutons et la volaille sont les animaux d'élevage les plus courants.