Le niébé est une denrée importante de base dans toute l’Afrique subsaharienne, particulièrement dans les savanes arides de l’Afrique de l’Ouest. Ses graines représentent une précieuse source de protéines végétales, de vitamines et de revenus pour l’homme, et ses fanes et cosses un excellent fourrage pour les animaux. Les feuilles juvéniles et les gousses immatures sont consommées sous forme de légume. Par ailleurs le niébé est très résistant à la sècheresse (plus que le mil et le sorgho) et un bon fixateur d’azote aérien, ce qui en fait un bon partenaire pour la culture en association avec le mil ou le sorgho telle qu’elle est pratiquée majoritairement au Niger.
Le présent rapport vise quant à lui à établir un bilan global de la période de dix ans d’implémentation de l’Initiative 3N, de 2011 à 2020, tant du point de vue des moyens mobilisés, des principales réalisations que de certains effets perceptibles. Il témoigne de l’élan créé autour de cette stratégie et de l’engagement politique qui a accompagné sa mise en œuvre. Les plans d’action successifs de l’Initiative 3N ont servi de cadre de référence pour la planification de l’action des différents Ministères et institutions maîtres d’ouvrage de l’Initiative 3N mais également des interventions des partenaires dans ce secteur. Ceci a permis de mobiliser non seulement des moyens financiers et techniques conséquents pour les réalisations sur le terrain mais également de susciter d’importantes réformes et l’amélioration significative de l’environnement du secteur. Ce bilan global constitue ainsi un rapport de synthèse qui analyse les principales avancées dans les domaines couverts par les cinq (5) axes stratégiques de l’Initiative 3N, mais également les défis et leçons apprises, qui permettent de dégager les orientations pour l’élaboration de la prochaine phase de programmation quinquennale.
Le Niger était considéré à l’époque coloniale comme un pays à vocation essentiellement d’élevage de l’Afrique occidentale française (AOF). Aussi, la politique visait-elle à exploiter cet important patrimoine pour ravitailler la métropole en cuirs et peaux, viandes, laine, et lui offrir des devises par l’exploitation des produits d’élevage vers les colonies voisines notamment anglaises.