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Diversité des pesticides et leur utilisation dans la lutte contre les ennemis des cultures maraichères dans la zone périurbaine de Niamey, Niger
Les cultures horticoles, constituent un des maillons importants de l’agriculture nigérienne. Leur importance s’est surtout accrue à partir de 1984, l’année du lancement de la campagne dite de « cultures de contre saison ». Mais malgré cela, peu d’intérêt a été accordé à la lutte contre leurs bio-agresseurs. Pourtant, ces cultures subissent une forte pression parasitaire entrainant parfois l’échec de certaines cultures. Le cortège parasitaire est composé de ravageurs (insectes, acariens, nématodes, rongeurs, etc.), d’agents de maladies (champignons, bactéries, virus) et de mauvaises herbes. Pour minimiser l’impact de ces ennemis des cultures sur la production horticole, les producteurs nigériens font le plus souvent recours aux pesticides de synthèse dont certains sont d’origine douteuse. Pour appréhender la problématique d’utilisation de ces pesticides, une enquête a été menée dans la zone périurbaine de Niamey auprès des producteurs et des vendeurs de pesticides sur les modes d’utilisation de ces produits, la nature des pesticides utilisés, et leur conservation, etc. -
Caractérisation agro-morphologique des écotypes du souchet (Cyperus esculentus L.) du Niger
La présente étude porte sur la caractérisation agro-morphologique des cinq (5) (quatre (4) cultivés et un (1) de type de sauvage) écotypes du souchet (Cyperus esculentus L.) du Niger. L’étude est conduite au laboratoire et sur le terrain expérimental de la Faculté d’Agronomie de Niamey. Le dispositif expérimental est constitué des blocs aléatoires complets en 5 répétitions. Le suivi des caractéristiques agronomiques porte essentiellement sur les paramètres de croissance et de rendements. La caractérisation morphologique des tubercules au laboratoire a concerné la couleur, la taille et la forme. Les résultats montrent que les caractères agro-morphologiques les plus distinctifs au niveau de tous les écotypes sont la couleur, le taux de la levée, le cycle de production et le nombre de tubercules. Des différences significatives ont été observées entre les écotypes cultivés et l’écotype sauvage notamment sur le taux de levée, l’intensité de la floraison et les rendements en tubercules. Le rendement en tubercules est plus faible chez l’écotype sauvage (1,7 t/ha) que chez les écotypes cultivés. Aussi le rendement en tubercules des écotypes cultivés du petit souchet (8,86-9,53 t/ha) est plus élevé que celui des écotypes cultivés du gros souchet (7,79 t/ha). En sommes, L’étude a révélé l’existence d’une très grande variabilité agro-morphologique entre les écotypes étudiés. Les caractères agro-morphologiques de l’écotype sauvage se différencient largement de ceux des écotypes cultivés. Les écotypes du souchet cultivé du Niger ont des rendements en tubercules satisfaisant. -
Écologie, systèmes de culture et utilisations alimentaires des ignames en Afrique tropicale : synthèse bibliographique
Cette revue de littérature couvre la botanique, la domestication, l’écologie, les systèmes de culture, la transformation ainsi que les contraintes et perspectives pour une production durable des ignames en Afrique tropicale. L’igname est un taxon d’espèces essentiellement tropicales qui nécessitent des températures élevées. Ainsi, la germination est optimale entre 25 et 30 °C, alors que des températures inférieures à 15 °C ou supérieures à 35 °C la retardent. La culture de l’igname se pratique avec succès dans des zones où la pluviométrie varie entre 1000 et 1800 mm ; toutefois, il est possible de cultiver l’igname avec une pluviométrie de 600 mm mais le rendement reste faible. -
Connaissance locale de la variabilité de surface du sol et des contraintes associées pour la production du niébé en zone sahélienne du Niger
Le présent guide porte sur la connaissance locale de la variabilité de surface du sol et des contraintes associées pour la production du niébé en zone sahélienne du Niger -
Analyse de la Chaine de Valeurs d’oignon (Allium Cepa L.) Blanc de Soucoucoutane au Niger
La production d’oignon est une activité très rependue au Niger avec une diversité de variétés. Ce travail s’intéresse à l’oignon blanc « El Soucoucoutane », une variété peu connue. L’objectif de cette étude est de mettre en évidence les principaux acteurs ainsi que leurs activités à travers l’approche chaîne de valeurs. Pour évaluer les contraintes et les opportunités de cette filière oignon, la méthode SWOT a été utilisée. -
Etude des pratiques d’élevage des moutons Peulh du Niger : le Peulh blanc et le Peulh bicolore
Les ovins nigériens représentent 28,4% du cheptel national et se rencontrent dans toutes les zones agro-écologiques. Ils occupent une place importante dans la vie socioéconomique et culturelle du pays. Dans une dynamique de meilleure connaissance de cette espèce, une enquête transversale a été conduite dans les régions de Maradi, Tahoua, Tillabéry et Dosso afin d’étudier les pratiques d’élevage des moutons Peulh. Des questionnaires ont été administrés sur les pratiques d’élevages. Au total, cent neuf (109) éleveurs ont été choisis au hasard selon leur disponibilité à collaborer -
Culture du mil [Pennisetum glaucum (L) R. Br] et ses contraintes à la production: une revue
Le mil est la culture sahélienne par excellence du fait de son adaptation aux conditions particulières de production dans cette région. Le Niger est le deuxième pays producteur du mil en Afrique après le Nigeria. Le mil se trouve être caractéristique des systèmes de culture les plus dominants occupant plus de 65% de la superficie emblavée. Cependant, la croissance et la productivité du mil sont entravées par l’incidence des maladies fongiques telle que le mildiou du mil causé [Sclerospora graminicola (Sacc)], des insectes comme la chenille mineuse de l’épi [Heliocheilus albipunctella (De Joannis)], des foreurs de tiges [Coniesta ignefusalis (Hampson)], des adventices et des oiseaux. A ceux-ci s’ajoutent un bilan hydrique déficitaire, la baisse progressive de la fertilité des sols, la mise en culture des terres marginales et l'absence de jachère.
Cette synthèse bibliographique offre une vision des travaux de recherches scientifiques conduits sur la culture du mil, ses contraintes à la production et permet de mieux orienter les futures recherches à mener dans la lutte contre les bioagresseurs du mil tels que le mildiou et le foreur des tiges du mil afin d’améliorer le rendement de cette céréale combien importantes dans les zones arides et semi-arides. -
Diversité et structure des peuplements ligneux issus de la régénération naturelle assistée (RNA) suivant un gradient agro-écologique au centre sud du Niger
La régénération naturelle assistée (RNA) joue un rôle important dans l’amélioration de la fertilité des sols et la production agricole. La présente étude s’inscrit dans cette logique dont l’objectif principal est d’analyser l’influence du gradient agro-écologique sur les caractéristiques des peuplements ligneux au centre sud du Niger. Cette étude a été conduite dans quinze (15) villages pratiquant la RNA répartis dans trois (3) zones en l’occurrence la zone sahélienne stricte, sahélo-soudanienne et nord-soudanienne soient 5 villages par zone; -
Etude comparative des caractéristiques morphobiométriques des chèvres Rousse et Noire de Maradi au Niger: analyse des paramètres quantitatifs et qualitatifs
Le Niger, compte environ 43 millions de têtes de bétail dont 36% de caprins. La chèvre Rousse de Maradi se distingue par ses remarquables performances zootechniques. La chèvre Noire partageant le même biotope est discriminée. La présente étude a pour objectif de comparer les caractéristiques morphobiométriques de la chèvre Rousse de Maradi et sa variante Noire vivant dans la même zone agro-écologique. -
Process of production and valorization of sumbala african mustard: a review
The sumbala or African mustard, produced by traditional methods of fermentation of some protein and/or oleaginous seeds, is a food condiment used in West Africa. The variability of its organoleptic characteristics led to diversity of product and and makes its more complex for characterisation. Several studies have provided information on the process of this condiment production, it’s an important source of nutritional values as well as its nature and microflora properties. Organoleptic characteristics of this condiment wera also reported. Though this study, current knowledge about the product and the process of production as well as technology and responsible bacteria involved in this type of fermentation have been discussed. -
Structure et diversité des parcs agroforestiers adjacents à la forêt protégée de Baban Rafi, Niger - Afrique de l’Ouest
L’objectif de l’étude est de caractériser la végétation ligneuse des parcs agroforestiers autour de la forêt protégée de Baban Rafi située dans la zone nord soudanienne du Niger.
Au total, 52 espèces réparties dans 41 genres et 23 familles ont été recensées dans la zone. Les paramètres dendrométriques et indices calculés en fonction des parcs agroforestiers varient d’un parc à l’autre. Ainsi, la densité varie de 86,25 à 129,33 individus / Ha, le recouvrement de 6,82 à 10,87.
La chorologie de la flore est caractérisée par l’abondance et la dominance des espèces soudaniennes (44,23 %) ce qui montre que la flore garde encore ses spécificités phytogéographiques malgré son état de dégradation révélé par les différents indices. Ces résultats peuvent servir de référence dans le suivi de la dynamique de la végétation des systèmes agroforestiers autour des zones protégées soumises aux sécheresses récurrentes et aux pressions anthropiques. -
Amélioration de la disponibilité des fourrages par la diversification des systèmes de cultures à base du mil en zone agricole au Niger
La pratique de l’élevage en mode sédentaire et l’insuffisance du pâturage en toute saison de l’année, commandent aux agro-éleveurs du Niger la diversification des systèmes de cultures pour augmenter la disponibilité du fourrage et la production grain en vue de satisfaire les besoins de la population et du cheptel.
Pour cela, la diversification des systèmes de cultures à base du mil est indispensable. Notre étude s’est intéressée à l’association mil /niébé, mil / oseille, mil / niébé / oseille et niébé/ oseille avec une densité au semis de 0,8m x 0,8m en lignes intercalées. Les résultats obtenus montrent que les systèmes de cultures associées mil / niébé / oseille »et « mil / niébé » sont les plus intéressants en offrant des avantages en production de biomasse avec un LER respectif de 48 % et 41 % et en production grain, l’avantage est de 20 % pour le premier système et 33 % pour le second. Cependant, le niébé et l’oseille donnant d’autres produits de grande valeur économique comme les cosses pour le niébé et le calice pour l’oseille, une analyse économique est nécessaire pour bien dégager le système de culture le plus rentable pour les producteurs. -
Caractérisation morpho-biométrique du zébu Djelli du Niger
Le zébu peul (zébu Djelli) est l’une des races bovines qui constitue les cinq groupes (5) du cheptel bovin du Niger. Il est très apprécié de par ses aptitudes zootechniques, mais son élevage est plus localisé dans les départements et communes riveraines du fleuve Niger, notamment dans la région de Tillabéry. Ce travail vise l’étude des caractères phénotypiques de cette race du fait que dans le contexte nigérien, le zébu peul a bénéficié de peu d’étude à l’image des autres races du pays. A cet effet, des données morphobiométriques ont été collectées en 2017 dans quatre (4) départements de la région de Tillabéry et dans la zone péri-urbaine de Niamey sur 289 bovins adultes (254 femelles et 35 mâles) âgés de 3 à 19 ans. -
Perceptions et usages socioéconomiques du tamarinier (Tamarindus indica L.) dans le Sud-Ouest du Niger : Implications pour une domestication et une conservation durable
Elle a pour objectif de montrer l’importance ethnobotanique de Tamarindus indica L. à travers l’usage socioéconomique de ses différents organes en vue de contribuer à une meilleure gestion durable de sa population au Niger. La présente étude a été menée dans le département de Torodi, situé dans la région de Tillabéry.
Les résultats de cette étude ont montré que le tamarinier (Tamarindus indica L.) est une espèce forestière à haute valeur socioéconomique. Les différents usages (alimentaires, thérapeutiques, économiques etc.) tant prouvés par les populations doivent susciter une prise en compte de cette espèce dans les différents programmes ou stratégies de conservation et d’amélioration génétique durable des ressources phytogénétiques au Niger. -
Diversité et conditionnement des résidus de culture commercialisés comme alimentation des animaux dans la communauté urbaine de Niamey
Les résidus de culture jouent un rôle important dans l’alimentation des ruminants, et leur commercialisation prend de plus en plus de l’ampleur dans la communauté urbaine de Niamey. Cependant, ces résidus de culture sont diverses et présentés sous différentes formes de conditionnement. Pour évaluer la disponibilité et les caractéristiques physiques des résidus de cultures utilisées en alimentation des ruminants domestiques à Niamey, un échantillon de 93 acteurs dont 33 grossistes/semi grossistes ; 41 vendeurs revendeurs et 19 vendeurs ambulants a été enquêté et suivi selon les saisons.
Il ressort de ce travail que le type, le prix, le poids et la disponibilité des produits sont fonctions des acteurs et des saisons. Il serait donc important de sensibiliser les éleveurs sur les lieux d’approvisionnement en fonction des périodes de l’année. Ceci permettra une meilleure rentabilité de l’activité. -
Tendances du reverdissement et de la dégradation du sol dans l’Ouest du Niger
Ce travail a étudié les évolutions simultanées du reverdissement et de la dégradation des sols dans l’Ouest du Niger entre 1998 et 2017. Il s’est appuyé sur des observations in situ et cartographiques pour analyser les indices de la végétation et de dégradation des sols en milieu cultivé et en zone classée (dépourvue d’actions anthropiques). En zone classée, les résultats montrent une tendance au reverdissement avec une progression d’au moins 500 % d’indice de la végétation. Dans les zones cultivées en revanche, les observations localisées dégagent deux tendances, l’une cohérente montrant le reverdissement et la baisse de la dégradation et l’autre paradoxale montrant le reverdissement et l’extension des sols dégradés. Cette dernière peut s’expliquer par l’effet mémoire des sécheresses des années 1970-1990 mais aussi par les modes de gestion des ressources. Globalement, on conclut sur la tendance au reverdissement et qui met en évidence la résilience des écosystèmes étudiés au choc climatique. -
Typologie de l’élevage des petits ruminants dans la ville de Niamey, Niger
Cette étude vise à diagnostiquer la typologie de l’élevage des petits ruminants dans la ville de Niamey (capitale politique du Niger). Elle a intéressé quatre-vingt-quatre élevages des petits ruminants (55 en zone urbaine et 29 en zone péri-urbaine). Les résultats ont montré une prédominance des hommes (90,50%) dont 38,1% sont des Haoussa, 31,1% Zarma et 23,8% Peulh. En zone urbaine, les commerçants représentent 29,8% et les fonctionnaires 34,5% des enquêtés. L’étude a aussi montré l’existence de trois types de troupeaux ovins seuls (61,90%), caprins seuls (2,38%) et mixte (33,33%) avec une prédominance des ovins. Le système d’élevage rencontré lors de l’enquête est du type sédentaire qui se présente sous cinq formes : l’élevage sédentaire en semi stabulation, l’élevage sédentaire en stabulation permanente, l’embouche semi intensive traditionnelle, l’embouche de circonstance et l’élevage contemplatif. Les résultats ont également montré une diversité d’aliments bétail de haute valeur alimentaire utilisés de manière rationnelle dans les rations quotidiennes des petits animaux. C’est qui souligne que ces éleveurs des petits ruminants ont un savoir-faire avéré en matière d’alimentation. Un encadrement technique est nécessaire pour booster la productivité de cet élevage. -
Effets des changements climatiques sur les pratiques d’élevage et analyse des options d’adaptation : Cas de la zone de Bouza-Niger
Une étude sur l’effet de changement climatique sur pratiques d’élevage a été menée au département de Bouza (Tahoua) afin de mieux analyser les options d’adaptations. Soixante (60) éleveurs ont été choisis de façon systématique dont vingt (20) à Bouza et vingt (20) dans deux zones proches de Bouza. Les impacts socioéconomiques et environnementaux liés aux changements climatiques et les stratégies d’adaptation du système de productions animales pratiquées par les éleveurs ont été recherchés. La quasi-totalité de la population (90%) enquêtée affirme, par leur vécu, que les saisons de pluies sont de plus en plus sèches au cours de vingt (20) dernières années. Les réactions des différents acteurs relatifs à la modification des précipitations ont permis d’identifier trois principaux risques climatiques dont la sécheresse, les pluies tardives et les inondations. Les impacts sur le système de production et les ressources alimentaires sont entre autres, la réduction des parcours, une diminution des espèces les plus appétées, une augmentation de la profondeur des puits et puisard, une réduction de la durée de lactation, et une baisse de la productivité numérique. Il a été remarqué quatre (4) principaux risques climatiques à savoir la baisse du cumul pluviométrique, le raccourcissement de la longueur de la saison humide, la hausse des températures et la fréquence des inondations. Les options d’adaptation concernent surtout la valorisation des cultures fourragères (collecte et stockage du fourrage) et l’aménagement des points d’eau. La perception des éleveurs a permis de relever les impacts climatiques, les risques associés ainsi que les stratégies d’adaptation à entreprendre. -
Réduction de ruissellement par augmentation des surfaces aménagées
Au Sahel, de nombreuses techniques de conservation des eaux et des sols ont été mises en œuvre sur des sols dégradés afin de réduire leur aptitude au ruissellement. Mais peu ou prou sont les travaux qui ont analysé les relations entre les dimensions des aires aménagées et l'importance de la baisse des ruissellements engendrée. Ce travail s’inscrit dans cette perspective. Il est effectué sur le bassin versant expérimental de Tondi Kiboro (17,7 ha) qui est un bassin représentatif des conditions hydro-environnementales de l’Ouest du Niger.
En 2007 et 2008, le coefficient d’écoulement initial du bassin (sans aménagement) a été déterminé à l’aide d’une station hydrométrique. En 2010, 3 % de la zone contributive du bassin (plateau latéritique) a été aménagé par des banquettes. Cette proportion a, ensuite, été progressivement augmentée pour atteindre 9 % en 2016. Cette approche a ainsi permis de suivre les évolutions concomitantes des surfaces aménagées et du coefficient de ruissellement. Les résultats montrent que les banquettes jouent un rôle important sur la rétention d’eau et la limitation des écoulements. Entre 2010 et 2016, le coefficient de ruissellement est passé de 43 % à 10 % pour une surface totale aménagée de moins de 10 %. Depuis 2012, le coefficient du ruissellement s’est plus ou moins stabilisé autour de 10 % (± 2 %). Il est ainsi remarquable que la baisse du ruissellement est non proportionnelle à la dimension de l’aire aménagée. Grâce à ce travail, il est ainsi possible de déterminer une aire optimale d’aménagement pouvant permettre de réduire significativement les ruissellements. -
Caractérisation des pâturages naturels au Niger : Diversité et modes d’exploitation. Synthèse bibliographique
Cette étude vise à caractériser la diversité et les modes d’exploitation des pâturages naturels au Niger. Ces derniers regorgent une diversité d’espèces végétales valorisées principalement dans l’alimentation (humaine et animale), la médecine indigène (pour soigner les maladies humaines et animales) et l’artisanat. Cependant, le changement climatique couplé à des activités anthropiques inappropriées a perturbé de manière drastique le fonctionnement de ces écosystèmes. C’est ce qui a entrainé la baisse de la productivité de ces milieux, la raréfaction voire la disparition de certaines espèces fourragères, et surtout la prolifération des espèces végétales envahissantes tel que Sida cordifolia, Cassia mimosoides, Mitracarpus scaber, Fimbristylis hispidula. Cette synthèse bibliographique présente en premier lieu la typologie de ces pâturages ainsi que la richesse floristique en fonction des compartiments phytogéographiques du pays. Ensuite, elle essaie d’énumérer les espèces végétales menacées de disparition et celles réfutées envahissantes et leurs effets sur les pâturages naturels. -
Contribution des produits forestiers non ligneux à la sécurité alimentaire des ménages de la Commune rurale de Tamou, au sud-ouest du Niger ( Afrique de l'Ouest)
L’importance des produits forestiers non ligneux (PFNL) et leur contribution à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté sont généralement sous-estimées du fait que la plupart d’entre eux n’apparaissent pas dans les statistiques économiques nationales (FAO, 2010). En plus, le secteur des PFNL se déroule dans l’informel. Il n’a pas un cadre organisationnel, institutionnel et légal approprié et le secteur n’est pas suffisamment valorisé. Les PFNL occupent une place importante dans les moyens d’existence traditionnels et la culture des populations du Sahel en Afrique de l’Ouest (Hill et al., 2007). Ils constituent une nourriture de survie en période de soudure, en année de sécheresse et une nourriture d’appoint en période de pluie abondante au Sa hel (Ouedraogo et al., 2013). Ils sont également utilisés dans la pharmacopée traditionnelle pour soigner les communautés locales à moindre coût (Dibongs et al., 2011; Hama et al., 2012, 2019) et font également l’objet d’importantes activités commerciales génératrices de revenus pour les populations rurales, en particulier les femmes et les enfants qui sont fortemen impliquées dans la cueillette et la commercialisation de ces produits (Ibrah, 2005 ; Hama et al., 2010). Ils peuvent être récoltés dans la nature, ou produits dans des plantations forestières ou parcs agro -forestiers ou des arbres hors forêts (Loubelo, 2012). -
Approvisionnement de Niamey en fruits et légumes : Acteurs de production et commercialisation
Quelle est la place de la femme dans l’approvisionnement de fruits et légumes à Niamey ? Cette question de recherche est secondée par l’hypothèse selon laquelle l’enclavement du Niger est un obstacle pour le développement du commerce de produits frais. L’objectif principal de cette étude est de démontrer l’implication de la femme dans la filière fruits et légumes de Niamey. -
Germination et croissance des plantules d’une espèce fruitière indigène au Niger : Balanites aegyptiaca (L.) Del.
Cette étude conduite au Centre Régional de Recherche Agronomique de Zinder, vise à étudier la germination et l’évolution des plantules de cette espèce. Les essais de germination ont été effectués dans des planches rectangulaires sur six types de traitements pendant 3 mois et le suivi de croissance des plantules dans des pots plastiques enfouis dans le sol pendant 6 mois. L’étude a montré que l’ingestion des fruits de Balanites aegyptiaca par les chèvres réduit significativement la dormance tégumentaire. Les graines extraites des noyaux qui ont transité par le tractus digestif des chèvres ont le taux de germination le plus élevé (76,87%) et le taux de germination le plus faible a été obtenu avec les fruits entiers (38,12%). Après 6 mois de suivi, la croissance du pivot racinaire des plantules (78,59±9,04 cm) est plus importante que celle de la partie aérienne (61,8±6,2 cm). Cette étude permet d’envisager la production des plants de Balanites aegyptiaca en vue de sa conservation durable.
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On-farm testing of the System of Rice Intensification (SRI) in lowlands ecology in Niger
Lowlands’s ecology represents nearly half of the agro forestry region irrigated for rice in Niger. This research aimed at evaluating practices of System of Rice Intensification (SRI) in these ecologies. On-farm testing was conducted in three (3) different regions (Tahoua, Zinder and Dosso). SRI practices in these regions were compared to conventional rice production system. Forty-five (45) producers were selected and each implemented the two (2) systems for comparison. Variables compared included tillers production and paddy yield. Results showed clearly that relative to conventional practice, SRI package increases tiller production by 45% and paddy yield by 58.2%. -
Les contraintes entomologiques de la culture du niébé et leur mode de gestion par les producteurs dans les régions de Maradi et Zinder au Niger
Le niébé est une culture alimentaire et socioéconomique importante en Afrique de l’Ouest. Cependant, son rendement est bas en raison de la pression des bioagresseurs. Cette étude a été conduite auprès des producteurs du niébé pour recenser les principales contraintes entomologiques et les méthodes de lutte utilisées. Des focus groupes ont été organisés avec des groupes de 25 à 35 producteurs dans 20 villages des régions de Maradi et Zinder. Il ressort que le niébé occupe les 1/3 des surfaces cultivables et l’association mil-niébé est pratiquée par 47,4% des producteurs. Le puceron Aphis craccivora Koch et la punaise brune Clavigralla tomentosicollis Stal sont les principaux ravageurs évoqués par 80% des villages enquêtés. Maruca vitrata Fabricius n’est pas connu par 83% des répondants. Pour la gestion de ces ravageurs, 37,25% des producteurs ne font rien, 32,2% utilisent la lutte chimique avec les pesticides de synthèse. Le biopesticide à base des extraits de grains de neem est connu par 53% des répondants, mais son mode de préparation est méconnu par 69,8% des répondants. Ces informations vont contribuer à l’élaboration d’un programme pour l’amélioration de la productivité du niébé et la réduction de la pauvreté rurale au Niger. -
Essai comparatif de l’utilisation des extraits du Neem et du virus entomopathogène MaviNPV dans la gestion des insectes ravageurs du niébé en milieu paysan au Niger
Le niébé (Vigna unguiculata (L.) Walp (Fabaceae) est une culture importante dont le rendement est faible en raison de fortes attaques des insectes ravageurs. Cette étude a été entreprise pour comparer l’efficacité de cinq biocides sur la gestion des principaux insectes ravageurs dans la région de Zinder au niveau de quatre villages en 2014 et vingt-cinq villages en 2015. Un dispositif en blocs de Fischer à deux répétitions et six traitements a été mis en place avec trois producteurs par village. Pour les deux années, le pesticide chimique de synthèse et les extraits aqueux de Neem ont été les plus performants avec 6,1 à 17,1% des gousses présentant des dégâts de Clavigralla tomentosicollis Stål, 3,3 à 7,0% affectées par Maruca vitrata Fabricius et des rendements en graines variant de 811 à 1233 kg/ha. Les traitements à l’huile de Neem, au mélange TopBio + Virus et au Virus ont connu plus d’infestation que les traitements précédents avec 23,8 à 65,9% des gousses attaquées par C.tomentosicollis, 17,6 à 25,6% affectées par M. vitrata et un rendement de 389 à 616 kg/ha. Les résultats obtenus encouragent l’utilisation des extraits aqueux de graines de Neem en milieu paysan comme solution de lutte alternative contre les principaux insectes ravageurs du niébé. -
Perceptions communautaires, usages socioéconomiques et importance agroécologique des peuplements de Acacia senegal (L.) Willd. dans le Sud-Ouest du Niger: Cas du site gommier de la grappe de Lido dans la commune de Guechémé
La présente étude conduite dans la commune rurale de Guéchémé a pour objectif de déterminer les perceptions et les usages socioéconomiques des peuplements de Acacia senegal. La collecte des données s’est basée sur des enquêtes ethnobotaniques semi-structurées par interviews individuels dans cinq villages qui constituent la grappe dont relève le site gommier du village de Lido. Au total, 88 personnes constituées d’hommes et de femmes ont été enquêtées. L’évaluation de la connaissance des populations sur les usages socioéconomiques de l’espèce a été faite sur la base des indices des valeurs d’usages. Les usages fourragers (PPV = 42,89%), alimentaires (PPV = 20,26%) et thérapeutiques (PPV =13,94%), sont les plus rapportés par les enquêtés. Les parties de la plante les plus utilisées sont le bois (PPV= 21,56%), la gomme (PPV=18,06%), les feuilles (PPV =17,25) et les fruits (PPV = 12,40%). La connaissance sur l’usage de l’espèce ne varie pas selon le sexe, l’âge et la religion, mais varie selon la profession des enquêtés. Cet arbuste revêt un intérêt économique capital du fait de l’excellente qualité de sa gomme arabique, un produit forestier non ligneux (PFNL). Il regorge non seulement un intérêt économique mais aussi écologique, car elle est aujourd’hui l’espèce qui est utilisée dans le processus de la lutte contre la désertification au sahel. Dans les soucis du bien être des générations futures, cette espèce doit être prise en compte dans les programmes de conservation et de valorisation durable des ressources phytogénétiques d’intérêt socioéconomique au Niger. -
Composition Floristique et Structure des Forêts Urbaines des Villes Sahéliennes: Cas de Niamey et Maradi, Niger
Les villes jouent un rôle majeur dans la conservation de la biodiversité ligneuse. Néanmoins, il y a peu de données sur la composition floristique ligneuse et la structure des forêts urbaines au Sahel. L'objectif de cette étude est de déterminer la liste floristique ligneuse et les caractéristiques structurales des forêts urbaines dans les villes de Niamey et Maradi en fonction des types d’'utilisation et d’occupation des terres. L’inventaire forestier basé sur l’échantillonnage aléatoire stratifié a été réalisé sur 363 placettes de 2500 m2. -
Pratiques et aspects zootechniques de l’élevage bovin laitier en zone périurbaine de Bamako et au Nord du Mali
Au Mali, l'élevage, est un pilier de l'économie nationale et constitue une activité productive pour plus de 85 % de la population du pays. Il est toutefois menacé par certains phénomènes comme l’urbanisation, l’absence de schémas appropriés de croisement, un niveau faible d’implication de l’état dans le financement des producteurs mais aussi des phénomènes climatiques conduisant à la diminution progressive des ressources fourragères. Dans les zones périurbaines du Mali, en occurrence celle de Bamako, la situation évolue vers un développement important des élevages hors sol. Les Peuls, autrefois détenteurs des troupeaux, sont devenus des bergers ou vendeurs de lait dans la périphérie de la capitale, en raison du caractère purement commercial de la production laitière durant ces dernières années. Les stratégies d’amélioration génétique, alimentaire et de suivi vétérinaire amorcées par les projets de développement d’élevage et les Instituts de recherche n’ont pas donné de résultats satisfaisants visibles sur le terrain. Le but de cet article est de décrire la situation de l’élevage bovin au Mali et de présenter les nouvelles tendances en cours avec ou sans le consentement des producteurs. -
Évaluation de la valeur économique directe de l’élevage bovin au nord-Bénin
Dans l’espace ouest-africain, la demande en produits d’origine animale augmente au rythme de la croissance de la population, de l’urbanisation et de l’accroissement des revenus. Cette situation offre un marché potentiel de bétail, de viande et de lait. Mais le paradoxe demeure la part de plus en plus croissante des importations extra africaines de produits animaux. L’économie pastorale éprouve des difficultés réelles à faire face à l’accroissement de la demande de viande et de lait dans les pays ouest-africains. C’est pourquoi l’un des défis majeurs auxquels la filière bétail /viande et lait est confronté est d’assurer aux populations un niveau suffisant de consommation de viande et de lait tout en développant les exportations. -
Impact de l’installation des camps des réfugiés, retournés et déplacés sur l’exploitation des ressources ligneuses dans la région de Diffa
La région de Diffa située dans la vallée du Bassin du Lac Tchad à l’extrême Est de la République du Niger, fait face à la persécution de la secte Boko Haram. Les populations frontalières avec la République fédérale du Nigéria, principales victimes fuyant la guerre sont contraintes de se réfugier vers la région de Diffa. L’installation des camps des réfugiés a occasionné des profondes modifications au niveau du paysage déjà affecté par la désertification. La présente étude dont l’objectif est d’analyser l’impact de l’installation des camps de réfugiés sur les ressources ligneuses et la dynamique paysagère a été conduite au niveau des camps des réfugiés des communes de Gueskérou et Chétimari. Des placettes de 2500 m2 ont été délimitées sur des transects radiaires au niveau des camps de réfugiés et des villages autochtones. Dans chaque placette, les mesures dendrométriques ont été réaliséés sur les espèces ligneuses. Les facteurs de pression tels que la coupe, l’émondage et l’écorçage ont été relevés sur tous les arbres. Des enquêtes sur l’utilisation des ressources ligneuses ont été effectuées. Les données satellitaires (Landsat) ont été collectées afin d’analyser la dynamique paysagère avant et après l’installation des camps. L’analyse des résultats montre que les espèces ligneuses, les plus écologiquement importantes sont Balanites aegyptiaca, Acacia tortilis, Boscia senegalensis, Acacia senegal et Leptadenia pyrotechnica. -
Diversité et importance des produits forestiers non ligneux d’origine végétale dans la commune rurale de Tamou, au sud-ouest du Niger, Afrique de l’ouest
La présente étude a été conduite dans la Commune rurale de Tamou, au Sud-ouest du Niger, au cours de la période du 1er avril au 25 juin 2019. Il vise à évaluer la diversité et l’importance des produits forestiers non ligneux (PFNL) dans ladite commune et à montrer que l’exploitation des PFNL contribue de manière significative à l’amélioration des conditions de vie des populations. Pour ce faire, la démarche a consisté à réaliser des enquêtes ethnobotaniques auprès des 138 ménages selon l’approche de Lawrence et al. Les résultats ont mis en évidence une grande diversité de PFNL provenant de 66 espèces végétales, dont le groupe des dicotylédones est le plus représenté. Ainsi, les PFNL d’origine végétale sont les plus diversement utilisés dans la phytothérapie (40 espèces), l’alimentation humaine (35 espèces) et la construction de l’habitat (12 espèces). Selon le classement fait par les interviewés, les feuilles de Adansonia digitata, Cassia tora, Tapinanthus globiferus, les fruits de Balanites aegyptiaca et Diospyros mespiliformis sont les PFNL alimentaires les plus importants dans la zon.e -
Effets de la mobilité de l’habitat dans les champs cultivés sur la qualité physico-chimique des sols dans l’Ouest nigérien
La gestion et le maintien de la fertilité des sols ont été toujours une préoccupation majeure dans les exploitations agricoles en zone sahélienne. Certaines pratiques paysannes comme la mobilité périodique de l’habitat à l’intérieur des champs constituent un moyen pour restaurer les sols dégradés dans l’Ouest nigérien. Ce travail vise à étudier l’effet de cette pratique sur la qualité du sol sols dans le terroir de Sadoré. Des enquîtes ont été réalisées auprès de 30 paysans pour comprendre les perceptions paysannes de la mobilité de l’habitat à l’intérieur des champs. Des prélèvements d’échantillons de sol ont été réalisés sur la couche superficielle qui concentre l’essentiel des éléments nutritifs en zone sahélienne (de 10 cm de profondeur) : six échantillons sur l’emplacement des anciennes zones d'habitation et six échantillons sur des surfaces normales des champs cultivés (témoins) distantes de 100 m. -
Mutations foncières et recomposition spatiale dans la commune urbaine de Dogondoucthi
Cet article examine les différentes transformations foncières et la recomposition spatiale qu’elles impliquent dans le contrôle de l’espace dans la commune urbaine de Dogondoutchi. Dans cette commune, le foncier connaît des mutations surtout autour du centre urbain où l’interaction entre la ville et le milieu rural est très sensible et introduit des changements concrets. -
Évolution technologique et gestion d’un espace halieutique dans la cuvette nord du lac Tchad
L’objectif de cet article est dans un premier temps de décrire l’évolution des techniques de pêche en fonction de l’évolution du lac Tchad, en particulier dans sa cuvette nord, et dans un second temps de comprendre comment les différents acteurs ont géré les ressources halieutiques et les conflits qui en découlent. -
Territoire d'élevage pastoral au Sahel : un bilan de carbone avec un potentiel inattendu d'atténuation du changement climatique
L’élevage pastoral est présent dans toutes les régions du monde et il fait vivre plus de 100 millions de personnes. Il concerne surtout les ruminants — bovins, ovins, caprins, camélidés, cervidés. Dans ce type d’élevage extensif, les troupeaux parcourent les territoires pour se nourrir de la végétation et pour s’abreuver. En Afrique, le pastoralisme représente 10 à 44 % du produit intérieur brut selon les pays et il occupe plus d’un quart de leur population. Dans les pays du Sahel, il fournit 70 % du lait et plus de la moitié de la viande de bovins et de petits ruminants.