L’Afrique de l’Ouest est soumise depuis quelques décennies à un rapide changement d’usage des sols, lié à la très forte pression démographique. La région de Niamey en particulier, avec de très nombreux oueds exoréiques appelés localement, « koris » participe de cette dynamique. Il semblerait que l’endoréisme recule à l’échelle des koris comme celui de Boubon, Gorou Kirey etc. L’objectif de cette recherche est de mettre en évidence cette évolution et à l’expliquer, ainsi qu’à insérer cette évolution dans le contexte régional, d’un Sahel où l’endoréisme est très répandu. On essaie de montrer la part des responsabilités entre et facteurs anthropiques et climatiques. On utilise pour cela des relevés de terrain ainsi que des études diachroniques. L’accent est mis sur des suivis cartographiques et diachroniques de l’hydro - morphométrie du bassin, des mesures topographiques in situ sont effectuées à l’aide d’une station totale, des prélèvements ponctuels de matières en suspension dans les koris. Ces suivis sont couplés aux mesures de ruissellement et de pertes en terre sur un de ses versants, selon les états de surface les plus représentatifs de la région.
Les invasions biologiques semblent pouvoir suivre des modalités et des dynamiques
spatio-temporelles extrêmement variées. De très nombreux cas de figure sont possibles dans
la nature : ils dépendent de multiples paramètres géographiques, historiques,
environnementaux et évolutifs qui interagissent et qui, de plus, varient au cours des
différentes phases de l’invasion (Facon et al., 2006). Néanmoins, Facon et al. (2006)
proposent de classifier ces différents scénarios d’invasion biologique en trois catégories
théoriques (et extrêmes) principales, basées sur leprocessus à l’origine de l’invasion (voir
aussi Wilson et al., 2009) :