L'agriculture est pratiquée par les Manga, population sédentaire, et, depuis peu dans la région, par les Foulbé. Cette agriculture a longtemps été extensive, l'économie des populations locales ayant associé, depuis longtemps semble-t-il, le pastoralisme et le commerce à la culture des céréales. Les cuvettes furent autrefois le lieu privilégié de l'agriculture, à une époque où la nappe phréatique affleurait et où les sols des fonds de cuvettes permettaient de bons rendements. Outre les mils et sorghos, les cuvettes produisaient alors « du blé, du mars, du manioc doux et de la patate. Puis, on a ajouté la canne à sucre et les potirons pour la soupe. Comme la nappe a baissé, on ne peut plus faire que le manioc et les potirons).
La détérioration des conditions pluviométriques à nettement favorisé la dégradation du couvert végétal et des dols, et un certain abaissement du niveau des nappes phréatiques se traduisant de matière générale par une perte de productivité du milieu. Les sécheresses ont également incité les agriculteurs à modifier leurs stratégie pour se garantir une certaine sécurité alimentaire.