Ce présent document porte sur l’évolution récente des relations entre éleveurs et agriculteurs en Afrique tropicale en prenant comme exemple le Sahel Nigérien.
Le programme de lutte contre l'onchocercose (cécité des rivières) ou OCP a été lancé en 1974 pour combattre cette maladie dans sept pays de l'Afrique de l'Ouest (Bénin, Burkina Faso, Cote d'Ivoire...) Il a été par la suite étendu à la Guinée, à la Guinée Bissau, au Sénégal et à la Sierra Leone. Dix huit-ans plus tard, l'OCP est mondialement reconnu comme étant l'un des programmes régionaux de santé les plus efficace.
On estime que plus de de 70% de la population mauritanienne tire l'essentiel de ses ressources de l'élevage. Il s'agit donc pour le pays,d'une activité d'importance primordiale.
Depuis un siècle environ les pays du Sahel n'ont cessé de connaître et cela de façon périodique une série de disettes, conséquences fâcheuses d'Implacables sécheresses. Les années 69, 70, 71, 73 nous ont donné une Image désolante de leur action lorsque, sur toute l'Afrique du Sahel la sécheresse contraignait des populations entières à l'exode et à la misère, décimant cheptel et brûlant pâturages, réduisant les fleuves, bref pesant sur toute cette partie du globe la lourde menace d'un lendemain incertain. Le Sahel (en arabe lisière) s'étend des Îles du Cap-vert à la porte occidentale de l'Afrique couvrant une bande de 5,25 millions de km 2 pour une population de 25 Millions d'habitants. Le Sénégal, la Mauritanie, le Niger, la Haute-Volta et le Tchad sont les pays les plus atteints par le fléau.
La nécessité d'augmenter sensiblement les capitaux et crédits disponibles pour l'agriculture dans les pays en développement est d'ores et déjà un fait, établi, comme en témoignent les plans élaborés en vue d'assurer à l'agriculture, grâce aux sources internationales, un financement élargi.