De nombreux agriculteurs et éleveurs en Afrique subsaharienne rencontrent de réelles difficultés pour écouler leurs produits sur les marchés. Ils se plaignent également de la trop faible valorisation qu’ils en tirent. Nombreux sont ceux qui déplorent « les prix trop faibles », « les prix irréguliers », des rapports de force en leur défaveur sur des « marchés déstructurés » et des « filières non organisées ». Pour faire face à ces difficultés, ces agriculteurs et éleveurs et leurs organisations développent des initiatives individuelles et collectives. Le thème de l’accès au marché et de la commercialisation des produits agricoles étant très vaste, des choix ont été faits pour « limiter » l’étendue du champ du Groupe de travail. Ce document vient capitaliser et restituer (i) la démarche de réflexions collectives développée au sein du Groupe de travail pour étudier et partager les études de cas, et (ii) des analyses croisées réalisées et des enseignements tirés à partir des différentes initiatives. Il se veut être un support d’échange et de mise en débat sur ces deux aspects.
Cette note a été rédigée à la suite de deux missions courtes réalisées par la Chambre régionale d’Agriculture du Zinder en juillet et août 2009. Elle a pour but de lancer la réflexion sur les systèmes de productions des communes concernées par la PASR afin de travailler sur les scénarios d’améliorations possibles. Elle n’a de sens que si les différents acteurs concernés apportent leurs observations et contributions. Elle concerne les systèmes de production en culture pluviale sur dunes principalement.
Les stratégies et politiques nigériennes accordent une place prépondérante à l’agriculture pour de nombreuses raisons dont :
1. le rôle que joue le secteur dans l’économie nationale ;
2. les emplois pour plus de 84% de la population active ;
3. la garantie de sécurité alimentaire pour plus de 90% de la population ;
4. l’importante contribution au budget des ménages ;
5. les potentialités en terres agricoles, pastorales et en ressources en eau que le pays recèle ;
6. l’intensité de la pauvreté en milieu rural. En effet 86% des pauvres vivent en milieu rural dont 36% sont considérés comme extrêmement pauvres (SRP 2002).