La baisse tendancielle de la pluviométrie (sécheresses successives) observée à partir des années 1970 dans la plupart des pays sahéliens ainsi que la forte pression démographique et la dégradation des ressources naturelles (baisse de fertilité des sols), ont eu pour conséquences de diminuer les productions agricoles. Ces facteurs ont fortement milité en faveur de l’adoption de l’irrigation comme stratégie prioritaire en matière de développement agricole. En effet, seulement 15% des terres cultivées à l’échelle mondiale sont irriguées, mais celles-ci produisent plus de 40% des récoltes au plan mondial.
L’irrigation est considérée comme un moyen d’intensification de l’agriculture. Elle contribue à en augmenter la productivité tout en la sécurisant contre les risques de sécheresse. C’est un outil de lutte contre la pauvreté et la faim qui sévissent de façon endémique en Afrique subsaharienne, et plus particulièrement en Afrique de l’Ouest.
Malgré le potentiel disponible et malgré les efforts consentis par les gouvernements de la sous-région pour développer l’irrigation, les résultats sont restés en deçà des attentes. On avait oublié qu’à l’origine, dans la sous-région, l’irrigation était privée, familiale. Elle est mieux maîtrisée à petite échelle.
La contribution de l’irrigation informelle aux défis de l’agriculture irriguée est donc plutôt mitigée dans l’ensemble concernant la productivité agricole, le développement régional, les revenus des irrigants et la protection environnementales. A côté d’un potentiel et de réussites indéniables, on peut craindre des retombées négatives en matière: (i) de gestion de la ressource, et (ii) d’effets sur l’environnement et sur la santé humaine. Ces limitations peuvent affecter à court terme la société dans son ensemble, mais aussi à plus long terme les irrigants informels eux-mêmes.
L’irrigation est considérée comme un moyen d’intensification de l’agriculture. Elle contribue à en augmenter la productivité tout en la sécurisant contre les risques de sécheresse. C’est un outil de lutte contre la pauvreté et la faim qui sévissent de façon endémique au Niger, et plus particulièrement dans le département de Tahoua.
En Afrique de l'Ouest les forages manuels sont pratiqués depuis de nombreuses décennies. Depuis les années 1960, Richard Koegel, de la FAO, en a introduit le concept au Niger. Par la suite, dans les années 1970 et 1980, vont se succéder au Niger et Nigeria, des expériences sur le développement de méthodes de forage manuel à faible coût. Ces techniques de forage vont prendre leur essor dans les années dans les années 1990 au Niger.