Au Sahel, les aléas climatiques combinés aux actions de l’homme (déforestation, feux de brousse, etc.) ont contribué à la dégradation des terres avec comme conséquence la baisse des rendements agricoles.
Bien qu’elles ne représentent que quelques pourcents de la masse des terres cultivées, les matières organiques (MO) du sol ont des rôles extrêmement importants à jouer : construction et stabilité de la structure, maintien ou augmentation de la capacité à retenir l’eau ou les éléments minéraux, etc. Les différents types de matières organiques influent sur ces propriétés, notamment en fonction de la texture des sols.
Le terme biomasse comprend une grande diversité de matières organiques, d’origine végétale ou animale, parfois insoupçonnées. La plupart sont en fin de vie et peuvent être transformées pour produire de l’électricité, de la chaleur ou du carburant. Il s’agit d’un gisement d’énergie local, renouvelable et propre. Une exploitation durable et équilibrée des gisements de biomasse (tout en préservant la durabilité des ressources) contribue considérablement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et au développement pérenne d’une économie locale.
L’infestation du sol et des racines du sorgho (sorghum bicolor (L.) Moench) par les nématodes phytoparasites a été étudiée en 2008 sur un essai agricole à l’Ouest du Burkina Faso. Cet essai agricole est représentatif de la production du sorgho avec utilisation de différentes pratiques agricoles incluant la rotation culturale, l’apport de matières organiques exogènes et une fertilisation minérale. L’objectif était de déterminer l’effet de ces pratiques sur les taux d’infestation du sol et des racines par les nématodes. Les nématodes du sol ont été extraits selon la méthode de « l’élutriateur » de Seinhorst et ceux des racines selon la méthode de « l’asperseur » de Seinhorst. Le sol et les racines du sorgho ont été plus infestés par les nématodes dans la monoculture de sorgho par rapport aux rotations sorgho – niébé et sorgho – coton.
La matière organique fournit de la nourriture pour les microbes du sol, augmente les activités microbiennes et les processus de transformation, améliore les propriétés physiques du sol telles que la structure, la capacité de rétention d'eau, l'aération, le pouvoir tampon du sol et le pH...Le compost est de la matière organique et le lombricompostage est une variante du compostage reposant sur l'utilisation de lombrics (les vers de terre) pour filtrer et transformer la matière organique. Les molécules organiques peuvent également être issues de réactions chimiques qui ne sont pas d'origine biotique.
Ces fiches sont destinées aux conseillers techniques et animateurs ayant besoin de références techniques sur les amendements organiques :
- Quel est le rôle des matières organiques dans le sol ?
- Pourquoi et comment les utiliser ?
- Auprès de quel fournisseur s’approvisionner ?
- Quelles sont les contraintes réglementaires de la
fertilisation biologique ?
- Comment pratiquer le compostage ?