La filière bétail est la plus dynamique, la plus forte en volume et en valeur. Tirée par une demande urbaine en pleine explosion, elle assure au Burkina le statut d’exportateur net vers les pays côtiers et ce, dans un contexte des plus hostiles sur le plan climatique (crises quasi bisannuelles depuis 10 ans) mais aussi sur les plans social et institutionnel (entraves à la mobilité du bétail).
Alors que les chefs d’État africains avaient en 2003 pris l’engagement de consacrer 10 pourcents de leur budget national à l’agriculture conscients de son l’importance dans le développement économique, la lutte contre la pauvreté et l’amélioration de la sécurité alimentaire, le secteur agricole reste marginalisé en Afrique au regard de la faiblesse des investissements publics notée dans ce domaine.
La 2ème Assemblée de l’Union Africaine tenue à Maputo, au Mozambique en juillet 2003, a vu la signature d’une déclaration sur l’agriculture et la sécurité alimentaire. Cette Déclaration de Maputo appelait à un programme type panafricain du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD): le Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA). Le PDDAA est considéré comme le véhicule à même de stimuler la production et de relever le défi de la sécurité alimentaire au sein des populations du continent. A ce jour, la Déclaration de Maputo est surtout connue pour son engagement à allouer un minimum de 10% du budget national à l’agriculture pour atteindre une croissance de 6% de l’économie agricole.
Le Niger se classe parmi les pays « à vocation agricole » en raison de l’importance de sa population rurale pauvre et du rôle de l’agriculture en tant que principal moteur de la croissance qui emploie près de 80% de la population active . Cette variabilité reflète le ralentissement de la production agricole, qui n’a progressé que de 0,7% en 2007 contre 12,4% en 2006, et sa vulnérabilité aux variations climatiques. Le potentiel agro-sylvopastoral du Niger est largement sous-exploité et contribue en deçà de ses capacités à l’économie nationale.